samedi 8 décembre 2007

Qi

Qi, le Souffe.
Dans son ancienne graphie on reconnaît l’élément du riz (mi). Song Weiyi, à qui nous devons ces belles calligraphies (merci à elle), m’a dit que le riz pouvait être considéré comme le symbole de la nourriture entretenant le souffle vital.
Cette explication est intéressante. Je ne sais si elle est exacte. Toujours est-il que cette notion de Souffle que nous avons vu apparaître dans l’article sur le Yin et le Yang occupe une place centrale dans la pensée chinoise.
Les caractères Wang et Ren nous ont appris l’importance de la relation. Le monde est conçu comme une totalité dont la cohérence est assurée par le souffle vital.

« Tout ce qui apparaît (en Occident) comme tranché, séparé, défini, est regardé en Chine comme éternellement en rapport avec la totalité des autres éléments du monde, dont il ne saurait être question de distraire tel ou tel pour l’isoler du reste. Tout est sans cesse en rapport avec tout, et un mouvement perpétuel anime la totalité des choses. Là où (le regard occidental) s’efforce d’isoler ce qu’il voudrait comprendre, le regard chinois tente de replacer chaque élément dans son contexte au sein de la vibration incessante des souffles en circulation à travers l’univers.» Yvan Kamenarovic.

Lors de notre sympathique réunion de jeudi soir (qui m’a permis de revoir les anciens amis et et de rencontrer de nouvelles personnes qui, je l’espère, deviendront de nouveaux amis), Olivier a suggéré de rassembler quelques uns des articles parus sur le forum ou le blog. L’idée me semble excellente.

J’en ai trouvé un, sous sa signature, qui établit un lien entre le Tao, les notions de relation, de souffle et les sciences modernes. Je cite : « ces nouvelles sciences n'auraient sans doute pas pu voir le jour sans l'apport des pensées orientales (J. Needham) à tel point qu'il est parfois difficile de faire la différence entre elles Je lui suggère pour cela l'ouvrage « Le Tao de la physique » de F. Capra dans lequel l'auteur dit : «Le but de ce livre est de réhabiliter l'image de la science en montrant qu'il existe une nécessaire harmonie entre l'esprit de la sagesse orientale et la science occidentale. Il suggère que la physique va bien au delà de la technologie, que la voie (ou Tao) de la physique peut être un chemin avec un coeur, menant à une connaissance spirituelle et à une réalisation personnelle. »
Pour illustrer cette proximité entre sciences modernes et sagesse orientales, Olivier cite deux phrases :
«c'est un fait de pure expérience, il n'existe pas d'espace sans temps, pas de temps sans espace, il s'interpénètrent » D.T. Suzuki , préface au Bouddhisme Mahayana.« désormais, l'espace en soi et le temps en soi sont contraints à s 'évanouir comme des ombres, et seule une sorte d'union entre les deux gardera une réalité indépendante. » A. Einstein, Principe de relativité.
Mais le caractère Qi a encore beaucoup à nous apprendre.
A suivre donc …
Jean-Louis

1 commentaire:

Anonyme a dit…

s'agit il du même caractère que :气?

On voit alors que c'est l'élément du riz qui a disparu, pourquoi ?
Qui a décidé des éléments qui devaient disparaître lors de la simplification des caractères ?

Nicole la curieuse