dimanche 29 juin 2014

Les lavandes à Buoux



Nous avons prévu, cette année, de faire notre traditionnelle « sortie lavandes » dans la région de Buoux. Comme toujours les lavandes ont beaucoup de succès et nous sommes 39 à participer à cette rencontre.
Nicole, notre guide, s'est munie de petites cymbales tibétaines pour rassembler ses ouailles. En ma qualité de voisin des lieux, je suis promu guide AA (adjoint-apprenti). Notre projet : aller de Buoux à l’auberge des Seguins à pied et faire le retour en voiture. Nous répartissons donc les voitures entre le point de départ et le point d’arrivée. Nous laissons à l’auberge des Seguins Mireille et M. Gao qui préfèrent de pas trop marcher, boire un petit café à l’auberge et profiter de la beauté de la vallée de l’Aiguebrun.

Le gros de la « troupe » met un pied devant l’autre pied, traverse le charmant petit village de Buoux, contourne l’auberge de la Loube pour prendre sur la gauche un joli petit sentier qui s’élève en pente douce sur le plateau. De gros nuages menacent dans le ciel et quelques gouttes de pluie commencent à tomber ce qui provoque l’éclosion d’une multitude de parapluies multicolores. Mais la chose a son bon coté. Ce temps humide nous permet de ne pas souffrir de la chaleur. Le paysage est magnifique. Nous sommes entourés par de belles crêtes boisées. Nous nous retournons pour admirer, sur un éperon rocheux, les ruines du fort de Buoux que nous visiterons un jour. Nous évitons les flaques d’eau vestiges des pluies de la nuit pour arriver bientôt à notre premier champ de lavandes (ou plutôt de lavandin car les lavandes « vraies » poussent à une altitude comprise entre 500 et 1700 m). C’est, bien sûr, une explosion de photos. Nos amies, en chapeaux et même parfois robes de flanelle, prennent les poses les plus gracieuses et nous avons beaucoup de mal à les arracher à ce lieu. Lorsque Robert me demande la direction pour poursuivre la randonnée, sûr de moi, je réponds tout droit. Erreur ! Nous devons bientôt rebrousser chemin, mis sur la bonne voie par une gentille dame.

En fait, je le dis pour ceux qui voudraient faire cette balade, il faut prendre en face du champ de lavandes, un sentier qui prend sur la droite du chemin principal et qui conduit à Sivergues (c’est indiqué). Nous arrivons bientôt à l’aplomb des spectaculaires falaises de Buoux, domaine privilégié des escaladeurs du monde entier. La vue est impressionnante. Nous dominons la vallée de l’Aiguebrun, l’auberge des Seguins dont la piscine nous parait toute petite. Sur la droite nous apercevons les maisons troglodytes de Sivergues. En face de nous de gigantesques cairns. Tout en bas nous apercevons Mireille et M. Gao qui nous ont vus et nous interpellent. Le soleil est revenu et nous commençons la descente par un très beau sentier boisé. Pas de doute nous sommes sur la bonne voie. Nous reconnaissons les lieux que nous avons visité il y a 18 mois avec Ludivine, Alice et Emilie. Nous apercevons sur la droite notre première borie entourée de ronces. La porte est vraiment étroite et nous n’osons pas pénétrer à l’intérieur. La descente se poursuit sans difficulté. Dan, Eric, Francis et Pierre font provision de thym qui pousse en abondance sous les chenaies.Bientôt nous rejoignons l’Aiguebrun. Nous arrivons à un lieu merveilleux, et je pèse mes mots, où la rivière se déverse dans des vasques. Je ne doute pas que les Amours des bassins, les Naïades en groupe ne viennent s’y baigner à la la nuit tombée lorsque les promeneurs sont repartis. Enfin nous rejoignons Mireille et M. Gao qui me dit avoir été très impressionné par Mireille qui s’est baignée dans la rivière. Il faut dire que c’est un petit exploit car l’eau doit être très froide.

Mais il est temps de déjeuner. Mireille a repéré un champ que nous appellerons désormais le champ de Mireille. Il est bien situé moitié à l’ombre, moitié au soleil. Il y en a pour tous les goûts. Du vin aussi, il y en a pour tous les goûts puisque les trois couleurs sont réunies. Et sautent les bouchons ! Nous partageons nos victuailles. Une mention spéciale à Francis particulièrement généreux. A la fin du repas c’est belle chorale d’une trentaine de personnes qui charme le vallon de chants franco-chinois. Nous recevons même le renfort inattendu mais apprécié de Thierry. Claude chante avec nous tout en prenant les photos. Je crois que nous n’avons pas trop mal chanté.

Mais il est temps de rejoindre une petite distillerie de lavandes que j’avais repéré il y a une semaine. Cette distillerie qui nomme « Aux Agnels » est située à 7 ou 8 km de Buoux. Elle est bordée par un magnifique champ de lavandes avec en toile de fond le géant de Provence (un milliard de photos.). Elle possède une petite boutique où nos amis font quelques emplettes. Mais nous avons perdu Nicole. En fait elle a repéré, un peu en contrebas, une vente à la ferme et est allée faire provision avec Béatrice et René de cerises et autres fruits.

Nous reprenons les voitures pour aller voir les champs de lavandes du plateau des Claparèdes.
Le violet des fleurs forme un beau contraste avec le vert des collines qui s’étendent au loin. Au milieu d’un champ une superbe borie. Thierry et Nicole n’hésitent pas à braver les ronces pour aller visiter l’intérieur où se trouve un petit lit, aire de repos des bergers d'autrefois. Là encore nous avons du mal à arracher nos amies aux lavandes. Nous leur proposons de revenir les chercher l’année prochaine. Je crois qu’il ne faudrait pas trop insister.

Voilà. Je pense que tout le monde a été ravi de cette journée. Un grand merci à Nicole pour nous avoir servi de guide. Un grand merci à tous pour votre participation et votre bonne humeur.
Jean-Louis

jeudi 26 juin 2014

Black Coal en ce moment à Marseille au cinéma Le Chambord



Le film "Black Coal" (白日焰火) est  en ce moment à l'affiche du cinéma Le Chambord à Marseille.
C'est un excellent "polar" chinois qui a eu l'ours d'or au festival de Berlin ainsi que l'ours d'argent du meilleur acteur pour son interprète Liao Fan.

Attention, vous êtes prévenus, c'est un polar avec les scènes qui vont avec. Mais il y a aussi toute l'ambiance assez rare des villes industrielles du nord de la Chine en hiver et en toile de fond la réalité sociale de la Chine d'aujourd'hui.

A la question :"Comment voyez-vous la nouvelle réalité de la Chine ?" le réalisateur Diao Yinan répond admirablement :
"Comme un monstre. Un corps sans tête qui court à toute vitesse vers l’abondance matérielle. Sa tête, refuge du spirituel, essaie de le rejoindre péniblement. On peut imaginer qu’il n’ira pas bien loin. Il faudra bien que ces deux parties soient réunies, que la conscience reprenne le dessus."

A voir absolument pour de futurs échanges lors de nos ballades chinafiennes !

Olivier

mercredi 25 juin 2014

A la recherche du Prince Charmant



Voici l’été. C’est le le temps des vacances et … de la fermeture du tempo. Notre chorale poursuit donc ses répétitions, et ce n’est pas désagréable, en explorant les plages, les campagnes, les quartiers de Marseille.

Ce mardi Shengnan et Xiuxiu nous avaient invité à les rejoindre à Montredon où elles partagent avec deux autres colocataires une jolie petite maison. Xiuxiu nous attend à l’arrêt du 19 et nous descendons le chemin du « Mauvais pas » : un nom qui n’aurait pas cours en Chine ! Nous arrivons à une sorte de charmant petit village. Nos amies nous ont réservé un accueil très sympathique : des gâteaux, des boissons fraiches … Nous allons sur la terrasse. La vue est magnifique. A notre gauche le massif de Marseilleveyre, devant nous nous les iles du Frioul et du château d’If, à droite les plages du Prado avec la grande roue et la ville qui s’étend jusqu’à l’Estaque. Nous allons nous promener au bord de la mer et remontons par la rue du petit village. Les façades des maisons sont bordées de fleurs, de plants de tomates. Une maison est même ornée d’une collection de minuscules nains de jardin mais beaucoup plus petits que ceux d’Amélie. Les habitants prennent le frais sur le pas de leur porte. Nicole enchantée par ce lieu leur demande s’il n’y a pas une maison à vendre.

Il fait trop chaud pour chanter au bord de la mer. Nos amies nous emmènent à la campagne Pastrée à 10 minutes de là. Nous nous promenons sous les arbres et sommes contents de trouver un peu de fraicheur. Nous longeons un centre d’équitation et les chevaux font songer à nos amies, toujours romantiques, au Prince Charmant qui viendra les chercher un jour. Shengnan nous conduit à un lieu où de grosses pierres posées en demi-cercle évoquent un vieux théâtre en ruine. C’est l’endroit idéal pour chanter. Tout notre répertoire y passe interrompu, parfois, par des Princes Charmants qui descendent l’allée à vélo.

Nous reprenons notre exploration du parc en passant sous de beaux figuiers dont les fruits ne sont pas encore assez mûrs pour les manger. Voici l’étang, lieu obligé pour de belles photos, le petit canal et le château. Comme des personnages officiels nous posons sur le perron en observant les nuages qui s’accumulent derrière le massif. Nous passons à côté d’une petite ferme avec des oies et des chèvres et nous apprenons qu’en Chine, comme chez nous, les oies gardent les maisons.

Mais il est temps de rentrer. Nous descendons la grande allée bordée de nombreux lauriers roses ou blancs. Le soleil se couche derrière la mer.
Une belle soirée d’été comme on les aime. Un grand merci à nos amies pour leur accueil.
Jean-Louis


lundi 23 juin 2014

Danse au clair de lune


Il ya quelque temps je vous proposais le rapprochement d’un poème français et d’un poème chinois ayant le même thème : l’apparition de la femme aimée.

On trouvera peut-être ces rapprochements hasardeux. Ce n’est qu’un prétexte pour découvrir ou redécouvrir des chefs d’œuvre de nos deux cultures.

Aujourd’hui, je vous propose un nouveau thème : la danse au clair de lune. Dans le poème français, Clair de Lune de Paul Verlaine, on imagine les personnages de la Commedia dell’arte : Pierrot, Arlequin, Colombine dansant au clair de Lune. Debussy, sans doute inspiré par Verlaine, a écrit la Suite bergamasque dont le troisième célébrissime mouvement se nomme Clair de lune.

 Clair de lune
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques 

Tout en chantant sur le mode mineur
L’amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune.

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.
                        Paul Verlaine, Fêtes galantes
 

Claude Debussy, Clair de lune interprété par Angela Hewitt
 
Comme  poème chinois j’aurais pu choisir  Ming yue ji shi you que nous connaissons bien où l’on voit Su Shi danser au clair de lune et longtemps après lui, notre amie Vicky. Mais pour changer un peu je vous propose un poème de Li Bai (traduit par F. Cheng) qui a sans aucun doute inspiré Su Shi.









« Buvant seul sous la lune
Pichet de vin, au milieu des fleurs,
Seul à boire, sans un compagnon.
Levant ma coupe, je salue la lune :
Avec mon ombre nous sommes trois.
La lune pourtant ne sait point boire.
C’est en vain que l’ombre me suit
Honorons cependant ombre et lune :
La vraie joie ne dure qu’un printemps !
Je chante et la lune musarde
Je danse et mon ombre s’ébat
Eveillés, nous jouissons l’un de l’autre;
Et ivres, chacun va son chemin…
Retrouvailles sur la voie lactée :
A jamais randonnées sans attaches ! »

 
e viens de lire un savoureux poème de Marc-Antoine Girard de Saint Amant ayant pour thème la solitude. Si des amis chinois me proposent un poème chinois traitant ce sujet ce pourrait être l’occasion d’un prochain article.
Jean-Louis
 

lundi 16 juin 2014

Festival du film chinois



Soirée d'ouverture : on joue aux groupies avec le réalisateur et acteur d'un des films ("Beijing love stories") 

J'ai pu voir 5 films en tout et les ai tous trouvé très intéressants. C'est à mon avis une bonne sélection, rendant bien compte de la diversité des inspirations du cinéma chinois.
Grâce à Olivier et Cécile qui ont beaucoup travaillé à l'organisation, nous avons pu assister et participer à une animation samedi soir : de la musique avec Olivier et Joséphine et d'autres talentueux musiciens, du chant d'opéra avec Yiping Ho, de la danse avec des étudiantes d'Euromed et ... du thé avec Yichu Liu et mes adorables "assistantes", Xiuxiu et Shengnan. Merci à elles pour leur aide.
 

Ce ne sont pas les marches de Cannes mais c'est bien aussi.
C'est dommage qu'il n'y ait pas plus de spectateurs. La programmation tardive est sans doute un handicap pour la communication.
La qualité de ces films rend d'autant plus regrettable l'absence de sérieux dans la traduction des sous-titres, il faudrait absolument une vraie mise en français.

Malgré ces réserves, ce fut une très bonne semaine, riche de découvertes.
Espérons que ce festival continue à s'améliorer au fil des années.

lundi 9 juin 2014

Saint Jean de Garguier



Connaissez-vous Saint Jean de Garguier ? Je dois avouer que jusqu’à ce dimanche de la Pentecôte j’en ignorais jusqu’au nom. Il s’agit d’un petit hameau situé sur la commune de Gémenos qui va être aujourd’hui le point de départ de notre randonnée. Nous avons rendez-vous sur le parking de la chapelle et lorsque nous arrivons Anne, Béatrice et moi, nous sommes salués par les sourires et les signes de la main des participants déjà présents. Voilà une journée qui commence bien !

Françoise et Dan sont en grande discussion avec une correspondante de La Provence qui demande des précisions sur les activités de Chinafi. Surveillez votre journal. Peut-être ferons-nous l’objet d’un article.

Mais la randonnée va commencer. Jean-Marc nous explique que Saint Jean de Garguier est situé sur un important site archéologique. A l’époque gallo-romaine, Locus Gargarus était un comptoir presque aussi important que Massilia. Nous en apercevons les vestiges sous la forme d’un petit mur protégé par un grillage. Jean-Marc nous prévient que nous allons avoir chaud. La suite des évènements devait lui donner raison.

Nous quittons la route asphaltée pour prendre sur la droite un petit chemin qui nous conduit au vallon de Tuny. D’abord en corniche et dominant la plaine, le sentier peu à peu s’élève dans la garrigue. Le soleil darde. Nous oublions notre fatigue en écoutant les explications de Jean-Marc. Francis me dit : "c’est une encyclopédie". Ce n’est pas un mince compliment dans la bouche de Francis expert en botanique. Non seulement, Jean-Marc connait le nom de chaque fleur, plante, arbuste du chemin mais il peut nous éclairer sur leur histoire, nous dire le parti qu’en ont tiré les hommes au cours des siècles. Il nous dévoile la richesse de la nature qui nous entoure qui sans ses explications nous aurait en grande partie échappée. Une rando avec Jean-Marc c'est une promenade dans les paysages provençaux mais c'est aussi un voyage dans l'Histoire et les légendes.

Voici le laser d’Europe que les fleuristes teignent de différentes couleurs pour orner les bouquets. Voici les genets d’Espagne si nombreux en cette saison qui décorent nos routes et la garrigue de leur belle couleur jaune. A l’intérieur des fleurs se trouve un petit crochet garni de pollen qui s’accroche aux abeilles qui viennent les butiner permettant la fécondation du pistil d’une fleur femelle. Un peu plus loin notre guide nous montre des aphyllanthes de Montpellier. Ce sont de petites fleurs bleues que l’on surnomme l’œillet bleu de Montpellier. Elles sont nombreuses au printemps dans les collines provençales. Si on les presse il en sort une goutte de nectar sucré, parait-il excellent. Le jeune André entend le cri d’un oiseau. C’est une fauvette qui s’alarme de notre pénétration dans son territoire. Attention une fiente de renard remplie de noyaux de cerises ! Apparemment cet animal raffole de ce fruit. Il a dû les chercher loin car l’on n’aperçoit aucun cerisier dans les parages.

Nous pénétrons dans un petit sous-bois. Enfin un peu d’ombre. Nous faisons une halte bienvenue. Jean-Marc nous encourage à boire. Nous en profitons aussi pour nous badigeonner abondamment de crème solaire. Les papillons volent autour de nous. Un a même la gentillesse de se poser sur la jambe de Francis pour se faire prendre en photo.

La marche reprend bientôt. Nous apercevons la chapelle Saint Clair, un des buts de la promenade. Comme elle nous parait haut et loin ! Au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude nous commençons à découvrir la mer et les maisons de Marseille. J’accélère un peu le pas pour profiter des explications de Jean-Marc qui nous présente les amélanchiers aux fleurs étoilées généralement blanches. Dans l’Europe médiévale, l’amélanchier était surnommé l’arbre aux oiseaux. On le trouvait dans les jardins des simples des cloîtres et des monastères. Avec ses fruits on fait de la confiture. Voici les fleurs bleues ou blanches du lin et le sorbier domestique aux fruits rouges. Voici une touffe verte de pèbre d'ail qui a donné son nom à de nombreux restaurants (il y en a un excellent portant ce nom près de chez moi à Lauris). Anne aperçoit une plante rampant sur le sol. C'est "l'herbe aux femmes battues". Autrefois les mendiants s'en frottaient les membres pour avoir des cloques et inspirer la pitié.

Encore un petit effort et nous arrivons à Tuny où nous allons déjeuner. Ce refuge nous accueille pour une pause bienvenue. A l’extérieur une citerne distribue de l’eau bien agréable pour se rafraichir le visage et se laver les mains. Comme toujours nous partageons nos provisions. Un membre de l’équipe de Jean-Marc apporte des bouteilles d’eau fraiche. C’est super. Rien ne manque, pas même le café et le melon apportés par Danielle. Après le repas nous nous retirons à l’ombre de grands arbres pour une petite sieste ou pour discuter des prochaines chansons de notre chorale ou encore du commentaire affligeant rédigé par un auteur anonyme en réponse à l’article d’Yves.

Nous reprenons notre marche pour rejoindre la grotte de la Vierge. Une étroite fissure dans le rocher en signale l'accès. Notre guide nous raconte son histoire. Autrefois, une famille s’était perdue dans les collines en plein hiver. Elle trouva refuge dans cette grotte et lui dut la vie sauve. Depuis cette grotte est consacrée à la Vierge. Nous pénétrons dans la grotte par groupe de cinq ou six en enjambant un arbre qui a eu la bonne idée de pousser là. A la lueur des torches nous apercevons une petite statue de la Vierge devant laquelle nous faisons un vœu qui, nous assure Jean-Marc, sera exaucé.

Nous quittons l’agréable sous-bois qui borde la grotte. Le chemin s’est élargi, il est devenu plus facile. Les discussions vont bon train. Nous évoquons la symbolique de la Pentecôte. Nous croisons de nombreuses immortelles. J’ai souvent entendu parler de cette fleur et je savais que notre ami Georges en avait un bouquet sur sa fenêtre qu’il arrosait de pleurs. Mais je la découvre aujourd’hui. Cette plante doit son nom, non pas au fait qu’elle ne meurt jamais mais parce qu'il est possible de conserver ses fleurs jaunes pendant de nombreuses années. Un bouquet d’immortelles garantit le bonheur dans la maison. Enfin sauf si votre amie est au diable partie un 22 septembre. Jean-Marc nous montre des sables marins. La mer recouvrait cet endroit, il y a des millions d’années.

Bientôt la chapelle Saint Clair nous domine fièrement. Nous nous sommes promis d’aller chanter là haut, Jacques a porté les textes et ce n’est certainement pas le petit ramponneau qui reste à gravir qui va nous arrêter. De la chapelle la vue est superbe, les ruines du XIIIème siècle sont belles. Pour la première fois sans doute depuis leur construction, les murs entendent des chants chinois. Non sans mérite notre chorale chante Peng You, la jeunesse, Belle Ile en mer. Notre cher public est un peu distrait mais nous lui pardonnons bien volontiers à cause de la fatigue.

Nous descendons doucement par un chemin pierreux en direction du parking. Près de la chapelle de Saint Jean de Garguier, Jean-Marc nous montre les robinets d’eau potable. Quel bonheur ! Nous redécouvrons les joies simples comme boire de l'eau fraiche lorsque l'on a très soif. Nous avons de la chance, la chapelle vient d’ouvrir ses portes. Elle est bâtie sur l'emplacement d'un temple gallo-romain, lui même érigé, sans doute, sur un lieu de culte plus ancien. Nous admirons l’autel baroque et les nombreux ex-voto, particulièrement Anne touchée par l'Esprit Saint.

Après un coup d’œil au prieuré dont les murs en pierre ont été revêtus d'un crépi jaune au grand regret de Jean-Marc, nous regagnons le parking où nous nous séparons en nous promettant de nous revoir mardi pour la chorale et l’ouverture du festival du cinéma chinois.
Une magnifique journée de l’avis de tous les participants.
Un grand merci à Jean-Marc pour sa conduite et ses explications dont je n’ai donné ici qu’un faible aperçu. Un grand merci à Françoise pour avoir organisé cette rencontre. Une pensée particulière pour ceux qui, en raison de la chaleur, ont connu quelques difficultés pendant la randonnée et qui n’ont pas abandonné.
Jean-Louis

mercredi 4 juin 2014

Festival du film chinois : sélection des films (titres anglais et chinois)

Ci dessus la sélection des films du festival du cinéma chinois en France 2014 (titres en anglais et en chinois).
A Marseille ce festival aura lieu du 10 juin au 15 juin 2014 au cinéma Le Prado.
A Marseille, les films "Le Roi Singe" et "Le Promeneur d'oiseau" ne seront pas projetés.
Les films projetés sont en version originale sous titrés en français ( 法文字母 ! )

A bientôt
Olivier

mardi 3 juin 2014

La Chine à la Maison de l'Artisanat

La Maison de l'Artisanat et des Métiers d'Art
vous invite au vernissage de sa nouvelle exposition :

Costumes et parures du Sud-ouest de la Chine
 
 
 

Inauguration jeudi 05 juin 18h30, en présence de Martine Vassal, Adjointe au Maire déléguée aux Relations internationales et européennes; YU Jinsong, Consule Générale de la République Populaire de Chine; WANG Zhiping, photographe et peintre, membre de l’association des Chinois de Provence

Exposition du 06 juin au 02 août 2014. Entrée libre du mardi au vendredi de 10h à 12h et 13h à 18h, samedi de 13h à 18h

Maison de l'Artisanat et des Métiers d'Art. 21 Cours d'Estienne d'Orves 13001 Marseille plan d'accès

Tél. +33 (0)4 91 54 80 54 contact@maisondelartisanat.org


Info signalée par Annie. Un grand merci à elle.