mardi 30 juin 2009

FELICITATIONS



Lu Jia, toute l'équipe de Chinafi, telle ta famille de Marseille, se joint à moi pour te féliciter pour ton obtention du BTS.

BRAVO

Nicole

dimanche 28 juin 2009

Picasso


Ce fut en beauté que nous avons terminé la saison des rencontres chinafiennes.
Nous avons pu profiter de l'ouverture exceptionnelle du château de Picasso à Vauvenargues, le cadre est magnifique, certes, mais ce fût un moment rare que de pouvoir admirer la salle de bain peinte par ce grand homme.
Son rejet du franquisme et son attachement à la Catalogne (signe d'un anti fascisme virulent) ont été habilement signalé par notre guide tout au long de la visite.

Je vous dis à la rentrée, je suis en train de préparer le programme de l'automne, attendez vous à de bons trucs.

Nicole

Les Cendres du Temps



Feng : agent de tueurs, mercantile, sang-froid, ami de Yaoshi qui lui rend visite une fois par an.
Un orphelin apprend tôt à se protéger. Pour ne pas être refusé, la meilleure façon est de refuser d'abord. J’avais l’amour de ma belle-sœur, mais je n’avais pas saisi ma chance, avant qu’elle ait choisi d’épouser mon frère. Finalement, je suis jaloux d’un mendiant Qi, simple et direct, qui a pu partir découvrir le monde avec sa femme.

Yaoshi : bretteur fine, séducteur, aime les fleurs de pêchers. Il tente de tout oublier.
Yaoshi se rend visite chaque année, au fleurissement des pêchers, à la femme qu’il aime, pour lui apporter des nouvelles de Feng. Mais il sait bien que cette femme aime Feng. Désirant d’être aimé, il est devenu un séducteur, a blessé quelques femmes : une qui s’appelle Fleurs de Pêchers, une qu’il a rencontré au fleurissement des pêchers.

Qi : tueur de Feng pendant un moment, il vient de sortir de chez lui pour découvrir le monde. Simple et direct, il a le cœur de sympathie et aider les autres est sa principe. Un peu têtu, il cherche à découvrir plus loin, avec sa femme.

Bretteur aveugle : tueur de Feng avant Qi. Sa femme est amoureuse de son meilleur ami. Il est parti mais voulait rentrer la voir avant de devenir aveugle. Tué dans une mission, il tient jours à sa femme et lui voulait du bien.

Taohua (Fleurs des Pêchers) : femme du bretteur aveugle. Elle est charmée par Yaoshi pour son nom, blessé son mari. Finalement retirée au fond de l’étang seule avec ses envies, regrets… ???

Murong : fine lame, femme « libre et indépendante ». Déguisée en garçon, elle a rencontré Yaoshi à Suzhou au fleurissement des fleurs (de pêchers « malheureusement »). Acharmée et déçue par Yaoshi, elle se cache dans sa double identité engloutie dans un conflit de « aimer » et « tuer ».

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D'après le titre et le synopsis, c’est un film de Gongfu. Mais à la première vue, c’est un film d’amour, vraiment pas facile à comprendre avec les mélanges de scène et de temps. Finalement c’est un film très philosophique. Le désert, l’étang, fluide d’imagination dans un désordre, une invention d’histoire hors de temps et de lieu. Chacun y comprend sa petite chose.

Pourquoi Cendres du Temps? - "Peut être seulement quand tout est parti comme les cendres du temps, que je viens de réalisé que j’ai raté quelque chose."

- "La source des tourments de l’homme est sa bonne mémoire. Si l’on peut tout oublier, chaque jour est un nouveau commencement." – Yaoshi

- "Quand ce que tu tiens d’échappe, la moindre des choses que tu peux faire est de le graver dans ta mémoire." – Feng


Espère vous ai fait connaître un autre style qui est en dehors de commun. Ciné Chinafi baisse son rideau et bonnes vacances à tous.

A +.

Jingping

vendredi 26 juin 2009

à la chorale


Un petit texte que j'ai croisé aujourd'hui, qui m'a fait tout de suite penser à la charmante chorale. A partager avec vous, les co-raleurs (quelle jolie idée de Nicole ;)), les "publics" encourageants, ainsi que tous les amis qui ont passé des beaux moments avec nous. Bonnes vacances à tous et rdv à la rentrée!
La vie en Chansons

Qu’on y susurre des romances melliflues, ou qu’on y entonne a cappella les grands airs de l’opéra italien. Le music-hall est un lieu magique. Comment ne serions-nous pas émus, voire bouleversés par les films sépia, usés d’avoir été trop diffusés, où nous voyons Edith Piaf, les Beatles, ou Oum Kalsoum chanter des refrains qui ont déchaîné les vivas et les hourras des foules ? Ils ne sont pas démodés puisque ce sont toujours des rengaines. Les adolescents savent-ils qu’on peut préserver son visage des redoutées acnés par l’écoute des vieux tubes ?

Bien des couples lambda aiment tant le music-hall qu’ils l’installent à leur domicile. Au début, ce ne sont que roucoulades, ariettes, barcarolles, sérénades énamourées, canzones enfievrées, ballades de Chopin au retour de balades romantiques. Hélas ! Après s’être beaucoup plu, l’homme et la femme se sont laissés engluer dans des querelles de cohabitation et se sont de plus en plus souvent dressés l’un contre l’autre. On a bien raison de dire que tout finit toujours en chansons. Mais tout dépend des paroles. Quant à moi, je préfère les poèmes fredonnés à deux et les hymnes à l’amour.

Si jamais vous savez qui a fait ce texte et où, quand, dans quelles circonstances... svp commentez-le et j'ai très envie de savoir.

Jingping

mercredi 24 juin 2009

Yan et Cresson sous la neige


On ne s'étonnera pas si les premiers pas de Yan à Pékin la menèrent donner un coup de chapeau à Cresson sous la neige alias Cao Xueqin.
Mais les séances de photos et la visite des monuments donnent parfois lieu à des malentendus entre Chinois et Français comme en témoigne avec humour le second article transmis par Yan :

Ce weekend je suis allée au Carrefour avec Marc et ma mère. Marc en était très content car il a vu un assortiment des serviettes ! Il a voulu proposer à ma mère tout en insistant que ce serait plus beau.
Mais ma mère a refusè : elle achète toujours exprès des serviettes de couleurs différentes pour les distinguer...Marc, déprimé, ne disait plus rien.

Pour les visites des monuments, l’habitude des chinois est bien connue, non ? Mais je vais quand même appuyer un peu plus avec notre visite au Nid d’oiseau et le cube d’eau de JO.
Ma mère et moi nous n’avons aucune envie d’y entrer, car on ne le trouvait pas intéressant ou fabuleux comme prétendait Marc, au désespoir de ce dernier. Lors des séances de photo, c’est le comble : ma mère voulait une photo devant le nid d’oiseau. Marc ne réagissait pas tout de suite, il cherche un bon angle etc, ma mère ne le comprenait pas, elle a dit presque avec colère (car elle a attendu au moins un quart d’heure pour cette photo, et il faisait chaud) : « tu n’as qu’a prendre une photo comme ça, je voudrais tout simplement montrer a ton beau père que je suis venue ici, pas besoin que la photo soit superbe, moi devant ce bâtiment, et c’est tout ».

Le reste de la visite a continue dans ce sens : Marc voulait apprécier les architectures, la conception, et ma mère, une photo devant, et passons aux suivants ! à vrai dire, je suis plutôt d’avis de ma mère, il faisait tellement chaud que je n’avais qu’une envie : rentrer a la maison et manger des pastèque ! Marc se consolait en disant que bientôt il pourra visiter Beijing avec sa mère et sa soeur qui apprécieront davantage.
Yan

L'envers du décor


Jia Baoyu rend hommage à Nuée d'Azur devenue déesse des hibiscus

Le Rêve dans le Pavillon Rouge nous présentent de somptueuses descriptions d’appartements et de vêtements appartenant aux familles nobles mais il décrit aussi l’envers du décor c'est-à-dire la dure condition réservée aux faibles : les paysans, les femmes et parmi celles-ci surtout les femmes mal mariées et les servantes.

L’essentiel du roman se passe dans un monde protégé : la fastueuse maison des Jia et plus particulièrement, à l’intérieur de celle-ci, dans le jardin aux sites grandioses où le temps se passe dans l’insouciance à composer des poèmes : «C’est une contrée resplendissante et prospère, au foyer d’une famille aristocratique de lettrés, fastueux domaine où abondent les fleurs et les saules, terroir de douceur, de richesse et d’honneurs.
Les fleurs purent aussitôt s’accrocher aux ceintures brodées, et les saules balancer des parfums dans la brise. »

Pourtant à de rares occasions les héros quittent cet univers protégé. C’est l’occasion pour eux de découvrir un monde étrange, le monde des paysans et du travail : Jia Baoyu, se trouvant dans une ferme, découvre avec surprise les instruments agricoles.
« Les instruments dont usent les fermiers lui étaient inconnus : bêches, pioches, houes et charrues qu’il apercevait lui paraissaient tous étranges ».

Il découvre le dur labeur qu’a pu coûter chaque grain de riz.

Une autre catégorie à laquelle va toute la sympathie de l’auteur ce sont les femmes mal mariées et les servantes.
Le drame des femmes mal mariées préoccupe manifestement Cao Xueqin. Il l’évoque à plusieurs en décrivant la triste condition de Parfum de Corniole, de la Deuxième des Demoiselles Printemps ou de la Deuxième Née des sœurs You qui doivent subir les violences d’un mari et de sa famille ou la jalousie de la première épouse.

Cao Xueqin décrit souvent avec beaucoup d’émotion le monde des servantes. Tous les membres de la famille sont entourés d’une foule de servantes et de petits valets qui constitue leur maisonnée. Dans une famille, comme celle des Jia, les serviteurs sont plutôt bien traités. Mais ce sont des esclaves et leur sort dépend du bon vouloir de leurs maîtres.

Une servante de Jia Baoyu, Nuée d’Azur, est chassée du parc car la mère de Jade la considère comme une renarde enjôleuse. Elle est malade et va mourir. Le jeune garçon va lui rendre visite chez des parents où elle a trouvé refuge. Et là, loin des fastes des appartements princiers, nous découvrons, par ses yeux de jeune seigneur, l’intérieur d’une maison pauvre.

. Il voit Nuée d’Azur couchée sur un grabat. Elle lui demande du thé.
« - Où y a-t-il du thé ? demanda précipitamment le jeune garçon en essuyant ses larmes.
- Là-bas répondit Nuée d’Azur ; sur le bord de ce petit poêle.
Le frérot Jade y jeta les yeux et vit en effet une sorte de cruchon de terre brune, mais qui ne ressemblait aucunement à une théière. Il ne s’en munit pas moins d’un bol, posé sur une table, qui lui parut énorme, fait de la matière la plus grossière, et qui n’avait rien de commun avec une tasse de thé. Mais à peine l’eut-il pris en mains, qu’il sentit lui monter aux narines une puanteur de graisse rance. Il jugea nécessaire de le laver à deux reprises dans un peu d’eau, puis de le rincer encore, avant de l’emplir à moitié du liquide rougeâtre que contenait le cruchon, et qui n’avait, à ses yeux, aucune ressemblance avec le thé…Tenant à s’assurer par lui-même de la qualité de ce breuvage, le jeune garçon se décida à y goûter le premier du bout de la langue. Il n’y trouva nulle trace ni du pur fumet ni de la délicate saveur, qu’une certaine âcreté rappelait seule, et bien vaguement, au goût. Cette expérience faite, il tendit ce bol à son infortunée soubrette, qui s’en saisit comme s’il eût contenu le vrai nectar de suave rosée, et le vida d’un seul trait. A cette vue, il ne put retenir les larmes qui lui brouillaient les yeux.»


Le contraste est saisissant avec les chambres où il dort habituellement et où « au milieu d’une haute, étroite, et longue table de santal pourpre à dragons sculptés, était exposé un antique chaudron tripode de bronze à patine, haut de plus de trois pieds. Au mur du fond était suspendue une grande peinture sur lavis figurant un dragon « dans l’attente, à la clepsydre, de l’heure de l’audience matinale ». D’un côté du chaudron, un vase à libation d’or ciselé ; de l’autre, une grande coupe de verre. Sur le sol, répartis en deux rangs opposés, seize fauteuils de bois de cèdre à dossiers légèrement arrondis ».
Nuée d’Azur va mourir et Jia Baoyu voudra croire à l’histoire que lui raconte une autre de ses servante : Nuée d’Azur a été appelée par l’empereur de Jade pour devenir la déesse des hibiscus.

Jean-Louis

lundi 22 juin 2009

Ascension - monter au lacs



Quelques photos à partager avec vous sur notre voyages au nord d'Italie - régions des lacs. En bref, une excursion très belle et enrichissanteles. On s'est régalé aux yeux (photos explicatif par soi même), à la bouche (...), et surtout au coeur: la sympatie des Italiens qui prêtent la main jusqu'au bout sans aucune méfiance. ça m'a vraiment touché!

vive les échanges mondiaux.

Jingping
p/o l'équipe qui est au top

Problèmes rencontrés lors du shopping...


Yan s’est amusé à noter les différences de comportement entre Français et Chinois dans la vie quotidienne que ce soit lors du shopping, de la visite des monuments…etc

Elle m’a demandé de les publier sur le blog. On verra que l’humour, parfois n’est pas absent de ces notations.
Jean-Louis

Voici le premier de ces articles :
Pour Marc, la fameuse phrase”on trouve tout en Chine” n’est pas vraie. On trouve effectivement plein de choses, du monde entier, mais la plupart du temps pas très attirantes pour une personne exigeante sur la qualité. Lorsque nous sommes allés au Marché de la soie, un centre commercial réputé a Beijing pour la copie de toutes les marques internationales comme Cucci, LV, Chanel etc, la première fois Marc était vraiment impressionné. Il s’est régalé à regarder tous les bibelots, la boule de musique, les colliers, les sacs, en bref tous les accessoires !

Mais quand il regardait de près, sur presque tous les objets, il y avait un petit défaut. Vu que c’est un marché qui vise surtout la clientèle étrangère, les marchands mettent leur marchandises en vrac. Ils les rangent d’une façon pas très douce, ainsi les articles sont abîmés, en particulier les verres, tasses, la poterie.

Et quand il demandait des objets neufs, le marchand nous répondait « je vais le chercher ». En fait, il est allé tout simplement dans le stand d’à côté, et il est revenu avec l’objet en question qui était aussi abîmé, parfois, même plus abîmé que le premier.

Résultat, dès qu’on disait « je vais vous chercher un neuf », Marc refusait et s’en allait. Une fois on s’est fait même insulter car Marc regardait vraiment tous les détails de l’objet. Le propriétaire a lancé « si tu continues comme ça, tu trouveras sûrement rien, on peut pas être si exigeant ! ».
Mis a part le problème de la qualité, il y a un autre problème qui embête Marc : les choses ne sont pas vendues ensemble, pas en harmonie.
Je m’explique : on voulait acheter des équipements du lit pour accueillir ma mère. En Chine, le format du lit est 150x 190 ou 180x 200, si tu demandes un autre format comme 150x 200 que préfère Marc, tu dois le commander. On était pressé alors on a pris le premier. Après on est allé chercher les housses du lit, le drap etc. La surprise--- il n y a que le format 180x 230 ou 150x 200. Tu vois le contraste : le format standard de housse, drap, couvre-lit n est pas le même que celui du lit. De plus, dans le supermarché, même le grand comme Walmart, ils n’ont pas de parures. On est obligé de chercher partout pour essayer de trouver des choses dont les couleurs peuvent à peu près s’accorder. Pour les serviettes, c est pareil. Ici on ne vend pas par un ensemble de grand pour la douche, petit pour laver les mains, ainsi on est rentré avec des serviettes de couleur similaires, mais pas le même motif ou style. Marc ne comprend absolument pas ce système. Il était très énervé car on n’a pas pu acheter les articles que l’on aime bien. Pourtant on était déjà très heureux d’avoir groupé des choses de la même couleur !

Yan.

Le plaisir des poissons


Le plaisir des poissons - Chu Ta (musée de Shanghai)

Lors de sa belle conférence sur la peinture chinoise, Pan Jie a évoqué un dialogue de Zhuangzi « le plaisir des poissons » que j’ai trouvé reproduit dans Histoire de la pensée chinoise d’Anne Cheng.
Zhuangzi et Laozi partagent la même intuition initiale : le Dao est le cours naturel, spontané des choses qu’il s’agit de laisser faire. Or l’homme est le seul être à y surimposer son action et son discours. La condition première pour la recherche du Dao est de se mettre en disponibilité, en congé pour capter la petite musique qui nous vient de l’origine.
Zhuangzi, dés lors, n’aura de cesse de tourner en dérision les « argumentateurs » et les tenants de la raison discursive. C’est ce qu’il fait dans ce dialogue avec humour et, comme le souligne Anne Cheng, une touche de nonsense :

Zhuangzi et Huizi se promènent le long de la digue sur la rivière Hao. Zhuangzi s’exclame : « Regardez comme ces vifs argents sortent et s’ébattent à leur aise ! Voilà le vrai plaisir des poissons ! »
Huizi : « Mais vous n’êtes pas un poisson – comment savez vous ce qu’est le plaisir des poissons ? »
Zhuangzi : « Mais vous n’êtes pas moi – comment savez vous que je ne sais pas ce qu’est le plaisir des poissons ? »
Huizi : « Je ne suis pas vous, je ne sais donc certes pas ce qui est en vous. Mais vous n’êtes pas un poisson, il est donc évident que vous ne savez pas ce qu’est le plaisir des poissons ! »
Zhuangzi : « Reprenons au point de départ, si vous le voulez bien. Vous m’avez demandé comment je savais ce qu’est le plaisir des poissons : c’est donc, pour me poser cette question, vous saviez que je le savais. Eh bien, je le sais en me tenant ici, au bord de la rivière » Zhuangzi 17, p 267-268.

Jean-Louis

dimanche 21 juin 2009

Conférence avec Noël Dutrait et Mo Yan

Sur le blog de l'université d'Aix j'ai trouvé l'information suivante : une rencontre aura lieu entre Noël DUTRAIT et MO YAN le jeudi 25 juin à partir de 18h30 à la cité du Livre d'Aix en Provence.
Weiyi

Voici l'adresse du blog : http://jelct.blogspot.com/


Voici le texte du blog :
Après sa soirée aixoise qui, je vous le rappelle, vous permettra d'assister à une rencontre entre l'écrivain et son traducteur Noël Dutrait à la Cité du Livre (Aix-en-Provence), ce jeudi 25 juin à partir de 18h30, Mo Yan 莫言 se rendra à Paris où une seconde rencontre avec ses lecteurs est programmée, le 26 juin à 18 h, à la Librairie le Phénix. L'événement parisien se tiendra dans les murs de la célèbre librairie (72, boulevard de Sébastopol, 3e). L'annonce qu'elle a diffusée et qui figure sur son site internet fournit en avant-première la jaquette de la prochaine traduction française de Shēngsǐ píláo 生死疲劳 la dernière une œuvre de Mo Yan à paraître (le 20/08/09) au Seuil (collection « Cadre vert ») grâce à Chantal Chen-Andro sous le titre La Dure Loi du Karma.

Conférence sur la peinture traditionnelle chinoise (suite)

Les commentaires déjà publiés confirment l'intérêt porté à cette conférence.
Voici la "performance" réalisée par Pan Jie qui en plus de son intérêt esthétique nous a permis de comprendre comment l'encre noire pouvait présenter 5 couleurs, l'importance des 3 plans... et - notions qui n'ont pas pu être développées pendant la conférence, tant il y avait de choses à dire - place de la position du peintre, du geste ("l'unique trait"), de l'énergie.



Merci encore de nous avoir fait partager tout cela, en attendant peut-être une suite...

Et pour compléter l'évocation de la pivoine, la reproduction d'un tableau de Yün Shou Ping (1633-1690), Dynastie des Qin (1644-1911)
Album, encre et couleurs sur papier




Cette pivoine (comme toutes les pivoines) n'est-elle pas magnifique?

Françoise

Les Cendres du temps - prélude



Ce n'est pas tjrs en 1ème fois qu'on peut comprendre ce film. Même pour les Chinois, certains en ont compris après 3 fois. Un peu moins que "le rêve dans le pavillon rouge", mais chaque fois il y a des nouvelles découvertes.
Qu'est-ce qu'il raconte le film?
Qu'est-ce que'il veut passer comme l'idée?
pourquoi il est parti? qu'est-ce qu'il aime au final?...

Donc l'odyssée commence une semaine avant le film, d'abord les personnages. Je ne peux pas vous raconter tout. Comprendre "qui fait quoi" fait partie de la charme du film. Seulement une brève introduction des personnages qui sont déjà des noms très connus par les Chinois, dans un roman "Héro tireur de l'aigle", un des classiques de Kungfu en Chine. Un peu de références avant séance.

Dans le roman, il y a quatres antagonistes qui sont des gourous de kungfu, tous légendaires. Chacun a un surnom pour son lieu d'origine et ses caractères, dans le bon ordre:

东邪黄药师 - l'Etrange de l'Est, il s'appelle HUANG Yaoshi, qui habite dans l'île de fleurs pêchers (桃花岛)à l'Est. Il est considéré comme "étrange" par son caractère unsociable et imprévisible, mais aussi un intellectuel, artiste et quelqu'un d'honnête.


西毒欧阳峰 - Venin de l'Ouest, il s'appelle OUYANG Feng. Il habite dans la montagne de Chameau blanc (白驼山). Dans le roman, il est méchant et vicieux. C'est l'ennemi fatal de HUANG Yaoshi.


南帝段智兴 - zappons car il n'est pas présenté dans le film.

北丐洪七公 - le Mendiant du nord, il s'appelle HONG Qi. Il est le leader du bande "national" des mendiants. Un vrai gourmet dans le roman, il vagabonde partout. Très gentil et serviable.


Dans le roman, ils sont déjà âgés et établis chacun son image bien claire. Mais le film raconte leur histoire, qui ne sont pas forcément le même comme on voit. Ou plutôt expliquer pourquoi iles sont devenus comme on voit.




D'ailleurs, le titre en chinois du film est 东邪西毒 (l'Etrange de l'Est et le Venin de l'Ouest)...

à+ à la projection.

Jingping

vendredi 19 juin 2009

Des problèmes d'intendance


Grande sœur Phoenix (鳳姐), la cousine la plus âgée de la famille et celle qui tient les cordons de la bourse de toute la famille a des problèmes d'intendance. Elle se livre à sa femme de chambre "Petite Quiète (平兒)"

虽然看破些,无奈一时也难宽放;二则家里出去的多,进
来的少,凡百大小事仍是照着老祖宗手里的规矩,却一年进的产业又不及先时。
多省俭了,外人又笑话,老太太。太太也受委屈,家下人也抱怨刻薄;若不趁早
儿料理省俭之计,再几年就都赔尽了

Nos dépenses annuelles excèdent nos recettes. Des plus importantes aux plus futiles, toutes nos conduites habituelles sont encore régies selon les traditions que nous tenons de nos Ancêtres, alors que les rentes de notre patrimoine sont de beaucoup inférieures aux revenus dont ils jouissaient. Si je réduisait sensiblement notre train de vie, les étrangers qui nous observent du dehors ne manqueraient pas de se gausser de nous, notre très vénérable Douairière et notre Seconde Dame auraient à pâtir de bien des privations, et tout le personnel du palais se plaindrait et me prendrait en mépris. Mais, si je ne trouve pas au plus tôt le moyen de faire les économies nécessaires, nous serons, dans quelques années, acculés à une ruine totale.

La famille Jia, vue de l'extérieur par les "étrangers" doit "paraître" et ses conduites habituelles doivent respecter la tradition. Mais Cao Xueqin, qui ne se limite pas à la superficialité des choses, veut nous en montrer les ressorts intérieurs. Et la vérité en termes comptables est toute simple : trop de dépenses pas assez de recettes. Et là encore, il nous laisse entendre que la catastrophe ("la ruine totale") approche.

Il en va de même de la scène de la composition des inscriptions dans le jardin (chapitre 17), rite traditionnel par excellence mais qui est complètement perturbé par le conflit entre le père et le fils.

Cao Xueqin dans son roman a pris plaisir à nous laisser entrevoir, au-delà des apparences, les fissures d'un ordre apparemment indestructible qui le feront s'écrouler un jour.
Des résonances très actuelles…

Olivier

lundi 15 juin 2009

Conférence sur la peinture chinoise


Marseille, 42 La Canebière, espace Culture,
ce samedi 20 juin à 15 h : Conférence sur la peinture chinoise.


En Chine, la peinture est un art suprême, véritable langage, en rapport avec la calligraphie. Peu représentée dans les musées occidentaux, elle est caractéristique de la culture et de la pensée chinoises, tout en étant proche de nos conceptions artistiques actuelles.

Dans le cadre des conférences de l’association Chinafi, M. Pan Jie, artiste peintre chinois, nous donnera une vue d’ensemble de l’évolution historique de la peinture chinoise et des principaux thèmes traités, à partir d’une présentation de reproductions commentées ; les techniques et matériaux utilisés seront aussi expliqués.
Des démonstrations en direct permettront de découvrir le geste de peindre.

Le nombre de places étant limité, il est recommandé de s’inscrire au préalable au 06 60 89 96 87.

Françoise

dimanche 14 juin 2009

Toutes les surprises annoncées ...

étaient au rendez vous ...
Juste un petit diaporama et quelques vidéos pour compléter le compte rendu de Nicole.
L'émotion aussi était au rendez vous. Certains ne me démentiront pas.










Merci à Nicole et Jean-Marc pour cette sortie insolite.
Encore un bon anniversaire à Weiyi.
Et rendez vous donc à l'automne pour la découverte des champignons...
Jean-Louis

Notre soirée du 13

Dans un premier temps nous avons pu assister à un concert de piano dans le site grandiose de l'abbaye de St Pons.
"JEUX D'EAU ET DE PAROLES" Parole au fil des sons avec Bach, Scarlatti, Beethoven, Chopin, Liszt, Debussy, Ravel : Evelina Pitti au piano.
Merveilleuse
Merci



Puis nous avons fêté l'anniversaire de Wei Yi.
NOTRE RIEUSE CALLIGRAPHE


Enfin ce fut la découverte de la forêt la nuit, avec une tentative pour sauver un platane, notre recueillement se fit dans le plus parfait silence, et cela tenait déjà du miracle.

Enfin nous avons eu la joie d'écouter ou de réécouter Olivier au Hu Lu Si et la soirée s'est terminée par des chansons dans le cloître de l'abbaye.


Plus belles les unes que les autres, elles sont adorables!!!

Nous avons pris RV avec Jean Marc pour l'automne prochain.
Il nous propose toujours des sujets différents, cette fois ce seront les champignons, espérons qu'ils seront plus nombreux que les chauve-souris!!!


Vive notre belle amitié
VIVE CHINAFI

Nicole

vendredi 12 juin 2009

Chatouilles


Le petit extrait ci-dessous va nous permettre de mettre en lumière trois thèmes du roman :
- la tendre guerre que se livre Jia Baoyu et Lin Daiyu, guerre sans cesse entretenue par la jeune fille.
- l’importance des allusions.
- la prédestination.

Ces trois thèmes sont d’ailleurs souvent liés : la tendre guerre est faite d’allusions subtiles à la prédestination des amours.

Entre Lin et Jade c’est toujours la tendre guerre :
« un certain jour, qui sait à quel propos, ils s’étaient un peu querellés et la soeurette Lin, une fois de plus, pleurait seule dans la chambre. Son cousin se repentit, une fois de plus, de l’avoir heurtée par des propos inconsidérés et, décidé à faire les premiers pas, alla lui demander pardon, si bien qu’elle redevint peu à peu pareille à elle-même .»

Une tendre guerre faite d’allusions subtiles. Voici une des rares scènes d’abandon et de bonheur entre Jia Baoyu et Lin Daiyu. Le jeune garçon vient de sentir un parfum merveilleux émanant des manches de Lin.
« Il respirait les effluves d’un parfum mystérieux qui émanait sûrement des manches de la soeurette, et sentait, en le respirant, ses esprits éthérés s’enivrer et ses os mollir »
Ce parfum, c’est un peu la madeleine de Proust. Il lui rappelle non pas son enfance mais sa vie antérieure où il prenait soin et respirait le parfum de la Plante Pourpre, forme que revêtait alors Lin Daiyu.

S’ensuit une séance de chatouilles. Lin demande grâce et promet de ne plus faire la guerre.
« Il s’arrêta aussitôt pour demander en riant :
« Diras-tu encore de pareilles choses ?
- Je ne me le permettrai plus ! » Répondit-elle.
Promesse aussitôt rompue puisqu’elle pose cette question :
« Je détiens donc un parfum merveilleux. Détiens-tu, toi, un parfum tiède ? »
Jia Baoyu ne comprend pas l’allusion.
« Stupide garçon ! Stupide garçon ! Tu détiens le jade. Certaine personne possède donc l’or pour te faire pendant. Certaine personne détient un parfum froid et tu ne posséderais pas, pour faire la paire avec elle, un parfum tiède ? »
Lin fait allusion au médicament que prend Grande Sœur Joyau : « des boulettes au parfum froid ». C’est une nouvelle taquinerie pour montrer sa jalousie vis-à-vis de Grande sœur Joyau (et donc son amour pour Jia Baoyu) liée au garçon non seulement par l’alliance de l’or et du Jade, mais aussi par l’alliance des parfums.

Je dois avouer que je n’ai compris l’allusion que grâce au commentaire que m’en a fait Yan.
Et l’on comprend mieux l’anecdote rapportée par André Clavel :
« Je pense à ce serveur de restaurant qui, tout récemment, à Shanghai, me prit littéralement à partie pour m'expliquer d'une voix forte, devant une salle bondée et soudain attentive, que nul étranger ne pourrait jamais goûter, encore moins transposer dans une autre langue telle astuce de conception et de construction de ce livre! J'objectai pour la forme, mais j'admirai la passion qui l'animait, et qu'un auteur pût à ce point enflammer, envoûter ses lecteurs au bout de deux cents ans! »
Jean-Louis

mardi 9 juin 2009

La tendre guerre



Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Aragon




Bien sûr Lin Daiyu et Jia Baoyu n'eurent pas le temps de devenir de vieux amants. Mais la petite aux sourcils froncés savait bien :
Qu'il n'est pas de pire piège
Que vivre en paix pour des amants


lundi 8 juin 2009

Une forme de désir



Il y a chez CaoXueqin cette faculté de plonger dans l'âme de ses personnages et de nous faire partager leurs pensées secrètes. Ainsi, après que Lin Daiyu ait exprimé sa jalousie à Jia Baoyu, à propos de sa cousine Xue Baochai, il nous expose les pensées secrètes de chacun d'eux :


即如此刻,宝玉的心内想的是:“别人不知我的心,还有可恕,难道你就不想我的心里眼里只有你!你不能为我烦恼,反来以这话奚落堵我.可见我心里一时一刻白有你,你竟心里没我。”心里这意思,只是口里说不出来.

Au moment où nous en sommes, par exemple, voici ce que pensait Jia Baoyu : " Que les autres ne comprennent pas mes sentiments, ils en sont après tout excusables. Mais toi, comment peux tu ne pas croire qu'à mes yeux et au fond de mon cœur, il n'y a place que pour toi ? Non seulement tu ne sais aucunement me délivrer de mes peines, mais voilà les propos avec lesquels tu viens étouffer les miens dans ma gorge ! C'est donc manifestement en vain qu'à toute heure, à tout instant, je te porte au fond de mon cœur, tandis que je n'ai jamais place dans le tien." Telle était la pensée de Jia Baoyu, mais il ne pouvait l'exprimer en paroles.



那林黛玉心里想着:“你心里自然有我,虽有`金玉相对'之说,你岂是重这邪说 不重我的.我便时常提这`金玉',你只管了然自若无闻的,方见得是待我重,而毫无此心了.如何我只一提`金玉'的事,你就着急,可知你心里时时有`金玉',见我一提,你又怕我多心,故意着急,安心哄我.

Quant à Lin Daiyu , voici ce qu'elle pensait de son côté :
"Que j'ai place au fond de ton cœur, cela va de soi ! Il y a bien cette fable du cadenas d'or faisant pendant à l'abraxas de jade, mais toi, comment pourrais-tu accorder plus de poids à de malignes impostures qu'à la qualité des personnes ? Quand j'en reviendrais constamment à cette histoire d'or et de jade, tu n'aurais qu'à comprendre et faire comme si tu n'entendais pas. Ainsi seulement deviendrait il évident que tu me traites avec préférence et que tu n'as pas l'ombre d'une intention secrète. Comment se fait-il, au contraire, que je n'aie qu'à reparler de cette histoire pour qu'aussitôt, tu t'excites ? Ce qui prouve que cette idée t'occupe à tout instant, que tu crains, dès que j'en parle, que ne me vienne des soupçons, et que tu feins de t'exaspérer, pour m'abuser en toute quiétude de cœur".


Et CaoXueqin de poursuivre par un grand moment de psychologie.

 看来两个人原本是一个心,但都多生了枝叶,反弄成两个心了.那宝玉心中又想 着:“我不管怎么样都好,只要你随意,我便立刻因你死了也情愿.你知也罢,不知也罢,只由我的心,可见你方和我近,不和我远。”那林黛玉心里又想着:“你 只管你,你好我自好,你何必为我而自失.殊不知你失我自失.可见是你不叫我近你,有意叫我远你了."如此看来,却都是求近之心,反弄成疏远之意.如此之 话,皆他二人素习所存私心,也难备述.

Jia Baoyu pensait encore :
"Pour moi, quoi que tu puisses faire ou vouloir, tout me semble bon. Pourvu que tes vœux soient satisfaits, dussé-je en mourir sur-le-champ, que j'y consentirais volontiers. Que tu me comprennes ou ne me comprennes pas, n'importe ! Contente toi de te fier à moi ! C'est seulement ainsi que tu me seras toute proche, et non lointaine."
Lin Daiyu pensait aussi :
"Tu n'as tout simplement qu'à t'occuper de toi. Ce qui t'est bon l'est naturellement pour moi. Mais si tu penses faire abstraction de ta personne pour ne t'appliquer qu'à me donner plein contentement, tu ne feras que m'obliger à m'éloigner de toi, au lieu de m'en approcher davantage."
Dis moi, Honorable Lecteur, n'avaient ils pas, en réalité, un seul cœur ? Seulement, ils s'ingéniaient tous deux si bien à faire naître et croître de telles pousses et touffes de complications, que leur mutuel désir de rapprochement finissait par devenir au contraire une cause d'éloignement. Ce sont là des pensées qu'ils nourrissaient constamment, mais secrètement, en eux-mêmes. Il serait difficile d'en rendre pleinement compte.


Ce dernier passage est vraiment étonnant car il met en scène un désir sans objet, ou désir purement mimétique.
Le désir tel que Jia Baoyu l'exprime dans sa pensée, n'est autre que le désir de Lin Daiyu : "pourvu que tes vœux soient satisfaits". Entre autres termes, il n'a pas de désir propre.
A quoi lui répond de manière toute symétrique Lin Daiyu : " Tu n'as tout simplement qu'à t'occuper de toi". Elle non plus n'a pas de désir propre. Mais elle va plus loin dans sa pensée car elle sait qu'il en est de même pour Jia Baoyu et elle le met en garde contre les dangers que comporte la circularité d'une telle situation.
Les interpellations directes au lecteur (je ne compte pas les interpellations de fin de chapitre pour encourager à lire le suivant) ne sont pas très fréquentes dans le roman et on peut penser que Cao Xueqin nous interpelle lorsque le sujet est grave en quelque sorte. Il semble qu'il ait le pressentiment de toucher là quelque chose de fondamental dans les rapports humains qu'il a du mal lui-même à expliquer "il serait difficile d'en rendre pleinement compte" et qu'il nous passe le relais pour approfondir le sujet. Il est reconnu que les grands artistes sont en avance sur les chercheurs. Ils pressentent certaines choses et ils expriment leurs intuitions à travers leur art et ce sera ensuite aux psychologues, sociologues, ethnologues etc. de les théoriser. Cao Xueqin n'a-t-il pas ici l'intuition de la nature mimétique du désir et des conséquences qui en résultent : "leur mutuel désir devient une cause d'éloignement" ?

Olivier

samedi 6 juin 2009

NE PAS RATER : soirée du 13 juin


RV à 17h au métro LA ROSE
Puis à 18h à la maison forestière de la vallée de St Pons
Pour ceux qui ne connaissent pas j'irai au parking habituel du parc pour les récupérer.
N'oubliez pas d'apporter à boire et à manger (EN + DE L'APERO,CIDRE ou GATEAU, ce ne sont que des exemples...)
Les paroles de chansons seront aussi très précieuses mais plus précieuses encore seront les idées lumineuses, n'oubliez pas qu'il fera nuit...
Sinon notre guide m'a promis une promenade pleine de découvertes mais sans aucune difficultés sur le plan physique mais cela n'engage que lui.

Avec notre bonne humeur habituelle tout devrait se passer au mieux, bises à tous et à samedi donc.

Nicole

mercredi 3 juin 2009

Il y a 20 ans...














Toute mon admiration au peuple chinois qui se bat contre l'oubli.

Olivier

Merci au site Rue89.

mardi 2 juin 2009

Jean Ferrat chante pour Jia Baoyu

Le dernier article d'Olivier m'a donné envie de vous faire partager ce beau poème d'Aragon sur le temps qui passe mis en musique par Jean Ferrat.
Il me semble que Jia Baoyu aurait aimé ...

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger

Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon

Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux

Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus

Peu à peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps

C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie

C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux

O mer amère, ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger




Jean-Louis

lundi 1 juin 2009

SORTIE NOCTURNE DU 13 JUIN 2009


Voici le programme de notre sortie nocturne du 13 juin 2009.

RV à 17heures au métro LA ROSE
Dans un premier temps nous prendrons l’apéro à la maison du parc de St Pons vers 18 heures.

Puis nous ferons une ballade ponctuée de surprises (parfois payantes…alors n’oubliez pas qques euros) les unes plus agréables que les autres.
Comme ce sont des surprises, vous comprendrez que je ne puisse pas en dire plus…

Prévoir le repas du soir et à boire… (Par exemple du cidre en + de l’apéro)

Nous écouterons certes les bruits de la forêt la nuit mais également des chants, nos chants, n’oubliez pas les paroles de chants à partager.
Emmener un instrument de musique est également recommandé : Michel et son harmonica, Guy et sa guitare, Olivier et son HULUSI etc. etc. etc.

Ca va être une très grande fête, celle de la clôture de notre saison 2008-2009.
Je me tiens à votre disposition pour des renseignements complémentaires.
Merci de me dire si vous comptez participer à cette sortie.

Je vous parlerai du programme de la rentrée ultérieurement, je peux d’ores et déjà vous dire que nous irons à Grasse et dans le Vaucluse.