lundi 28 février 2011

Conférence sur Confucius


Rencontre Lao Zi – Confucius (dynastie des Han postérieurs, 2e siècle de notre ère)


« Maître et saint :
les mutations de Confucius à travers l’Histoire »

Conférence Chinafi par Béatrice L’Haridon, maître de conférences associé au Collège de France
Samedi 12 mars 2011 à 15 h. Marseille : auditorium de la Maison de la Région, 61, La Canebière


« Nombreux furent dans le monde les hommes puissants ou habiles qui connurent la gloire en leur temps et disparurent ensuite dans les limbes. Confucius n’était qu’un homme du commun, mais son œuvre s’est transmise sur plus de dix générations et tous ceux qui font profession d’étudier le prennent pour patron. »
(Sima Qian, 1er siècle av. J.-C.)

Dans le contexte d’une « fièvre confucéenne » qui, commencée il y a déjà trente ans, ne semble pas prête de s’éteindre, Confucius se trouve érigé en sage éternel et mondialisé, voire statufié. La présente conférence cherchera à évoquer son itinéraire dans le temps, ses liens avec le passé, le présent et le futur, et son itinéraire dans l’espace, depuis ses pérégrinations dans les différents royaumes de l’époque des Zhou (XI e - III e siècle av. J.-C.) jusqu’à la diffusion et la transformation de son enseignement à une époque où se constituent l’idée puis la réalité d’un empire.

dimanche 27 février 2011

Vallon des Roques Hautes



Une super randonnée dans la grande tradition chinafienne.
La journée commença par une joie. Celle de revoir Stellar qui était accompagnée de sa maman et de sa petite fille Angélina, âgée de 40 jours. Celle-ci fut incontestablement la reine de la journée. Elle fut d’ailleurs sacrée plus jeune randonneuse de la Sainte Victoire. Joie également de retrouver d’anciens amis et d’en découvrir de nouveaux.

Sous la conduite de Danielle et Alain nous sommes allés jusqu’au refuge Cézanne situé dans un cadre charmant.

En marchant tranquillement nous avons beaucoup échangé et évoqué de nombreux projets : la mise en place d’un relais de Couleurs de Chine dans les Bouches du Rhône, la conférence de Béatrice (très attendue), une visite à l’association Yin pour parler de peinture, notre chorale, les prochaines randonnées consacrées à la cueillette des asperges, à la visite de Saint Rémy et … à la célébration de la fête des bateaux dragons le 5 juin.
La journée se termina par une démonstration de Tai Ji fort martiale.

Merci à Nicole pour l’organisation, merci à Danielle et Alain pour nous avoir servis de guides souriants et attentionnés.

Ce fut un grand bonheur de retrouver l’ambiance amicale de Chinafi.

Jean-Louis

samedi 26 février 2011

Programme de printemps de l'association Yin





Voici le programme de printemps de l'association Yin que nous avons découvert en janvier dernier lors d'une conférence et d'un concert de musique chinoise à la Cité de la musique.
Jean-Louis


Le 15 Mars à partir de 17h 30 : Le Calendrier chinois :
Conférence de Neige SHAN autour d’un thé et de ses douceurs.

Le 15 avril à partir de 17h30 La Céramique chinoise
Conférence de Corinne NOUVEL (Dîner sur réservation, : 12 euros)

Un samedi de mai de 10h à 19h
Visite du Musée des Arts Asiatiques de Nice (à organiser selon inscriptions)

A partir du 15 mars : Ouverture de la Bibliothèque pour échanges et rêveries sur la peinture chinoise ( Téléphoner pour fixer un rendez-vous)

Informations pratiques
Adhésion annuelle : 10 euros
Conférences : 10 euros Gratuites pour les adhérents

Lieu : La Chimère , 409, CD. 10, 13100 Saint-Marc Jaumegarde
( C.D. 10 , Terminus Aix en Bus ligne 4B, Arrêt Domaine du Prignon)
Tél : 06 81 80 87 92 E-Mail : associationyin@yahoo.fr

mercredi 23 février 2011

Genèse


Anonyme (XIII° siècle) , Dieu, architecte de l’univers


Dong Yuan (X° siècle) Bois hivernaux et berges étagées

Que ce soit dans la Bible ou chez les auteurs gréco-latins, la Genèse est décrite comme une victoire du « distinct sur l’indistinct » pour reprendre les termes employés par Nadeije Laneyrie-Dagen dans son livre L’invention de la nature.

Au commencement, Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres, la terre d’avec le ciel, le jour d’avec la nuit. Le verbe séparer figure cinq fois dans les premières lignes du livre de la Genèse. Une autre caractéristique de cette Genèse c’est qu’elle s'est produite une fois pour toute. Le septième jour « ainsi furent achevés les cieux, la terre et toute leur armée. ». Les artistes ont transcrit visuellement ces conceptions. Ainsi dans le tableau ci-dessus, Dieu a la figure d’un architecte. Un compas à la main, il trace un grand cercle qui contient tous les éléments de la Création.

La conception chinoise est différente. L’apparition des dix mille êtres ne se traduit pas par une victoire définitive du distinct sur l’indistinct, mais par un passage momentané et toujours recommencé de l’indéterminé au déterminé. On peut le voir à l’œuvre dans la nature. Mais il apparait aussi sous le pinceau du peintre et du calligraphe qui, chaque fois qu’ils écrivent un caractère ou un paysage, « retrouvent le processus de la nature et manifestent le réel, le donne à voir dans on fonctionnement actif ». Il n’y a pas de différence entre la nature, une peinture et une calligraphie. Tous trois possèdent le même degré de réalité.
Anne Cheng : un caractère « se perçoit comme une chose parmi les choses …de par la spécificité de son écriture, la pensée chinoise peut se figurer qu’elle s’inscrit dans le réel au lieu de s’y superposer ». Et Yolaine Escande : « la peinture ne se superpose pas à la réalité, elle en fait partie ; c’est pourquoi les annales rapportent fréquemment que les artistes disparaissent en entrant dans leur propre tableau ou que …les dragons s’envolent une fois la peinture achevée ». Cela induit ce qu’Anne Cheng nomme une pensée de plain-pied qui, « au lieu d’élaborer des objets dans la distance critique, tend au contraire à rester immergée dans le réel pour mieux en ressentir et en préserver l’harmonie ».

On comprend que la peinture chinoise, au lieu de la perspective linéaire qui privilégie le regard d’un observateur extérieur au tableau, ait préféré la perspective cavalière qui invite le spectateur à rejoindre le peintre pour voyager au cœur de son tableau.

Jean-Louis

Les sources de cet article sont :
- L’invention de la nature, Nadeije Laneyrie-Dagen, Flammarion,
- Histoire de la pensée chinoise, Anne Cheng, Seuil,
- La culture du shanshui, Yolaine Escande, Hermann

dimanche 20 février 2011

60 minutes en Chine



Vendredi dernier avait lieu la seconde édition de 60mn en Chine, magazine audiovisuel mensuel consacré à la Chine d'aujourd'hui.
Ce magazine est réalisé par le Centre franco-chinois Adrifc, créé sur Aix en Provence par Armand Mazloumian (voir le lien ci dessous). L'enregistrement de ce second magazine s'est passé au Zazen, un boutique faisant à la fois salon de massage et salon de thé. Les invités du magazine étaient Feng Zhufeng et Pierre Reboul, restaurateurs, Chunli pour la cérémonie du thé (photo) et votre serviteur pour une touche musicale.
Je vous tiendrai informé de la diffusion de ce magazine.
Olivier

http://adrifc.weebly.com/nouvel-an-chinois--tour-dhorizon-des-pratiques-culturelles.html

vendredi 18 février 2011

Le nom, la forme, le paysage



Guo Xi (1020-1080) Naissance du Printemps

Dès qu’il ya nom, il y a délimitation ; dès qu’il y a forme, il y a finitude
Wang Bi, Commentaire au Laozi

Dans la mesure où notre entendement et notre perception sont limités, toute entreprise de connaissance scientifique ou de représentation artistique se traduisent par un appauvrissement de la réalité. Voir par exemple le chapitre 2 du Zhuangzi :
Le Dao qui est exposé n’est pas le Dao ; la parole qui discute le pour et le contre n’épuise pas son sujet…

La pensée et l’esthétique chinoises ont été particulièrement sensibles à cette question. Pour la formuler elles ont eu recours aux notions d’indifférencié, de vide, de « il n’y a pas » (wu) d’une part et de manifesté, de plein, de « il y a » (you) d’autre part.
Le vide n’est pas conçu comme le néant mais comme le réservoir de tous les possibles. Le plein c'est-à-dire les êtres, les choses, le langage sont des manifestations finies, différenciées, donc limitées du vide et ne l’épuisent pas.

L’art chinois, nous allons le voir avec la musique et la peinture de paysages, a su fort bien rendre ce passage du vide au plein et de retour au vide.
Yolaine Escande, dans La culture du Shanshui, indique que la peinture de paysages a été fortement influencée par les Etudes du Mystère dont l’un des penseurs fut Wang Bi (226-249) mort prématurément à 23 ans mais dont l’œuvre a fortement marqué la pensée chinoise. Wang Bi insiste sur la complémentarité entre le plein et le vide. Le « il n’y a pas » est complémentaire du « il y a » comme la racine invisible de l’arbre est complémentaire des branches dont le déploiement est le signe manifeste.

Lors de la conférence sur la musique chinoise à la Cité de la musique, Corinne Nouvel fit résonner un gong. Ce fut très impressionnant. Le son (le plein, le manifesté, le « il y a ») naissait du silence (du vide, de l’indifférencié, du « il n’y a pas ») pour y retourner progressivement. Je compris, alors, les notions de son au-delà du son, de parole au-delà de la parole, de mystère au-delà du mystère, de résonnance au-delà des cordes. Le silence n’est pas considéré comme absence mais comme un son au-delà du son. Le son et le silence tirent leur force de leur opposition complémentaire.

On assiste au même passage du vide au plein et du plein au vide dans la peinture de paysage. Prenons, par exemple, le tableau proposé en illustration de cet article. Il est commenté par Yolaine Escande dans sa préface au livre de Guo Ruoxu Notes sur ce que j’ai vu et entendu en peinture.. Un rouleau vertical se contemple, se lit de bas en haut. Le bas du tableau est plein, lourd de la montagne. « Il est exécuté avec un pinceau appuyé, aux traits nets, épais, à l’encre sombre, presque noire. Plus on monte dans le tableau et plus les nuances de l’encre s’éclaircissent, plus le plein laisse la place au vide. Le vide amène enfin, tout en haut, aux caractères d’écriture, à la fois dernière trace symbolique et retour à l’origine du monde ».

Cette phrase fait écho à Anne Cheng dans le chapitre consacré à Wang Bi « le visible a pour fonction de manifester l’invisible, de pointer dans la direction de son origine ». Il en va ainsi dans ce tableau où la montagne pointe en direction du vide.

« La tradition picturale chinoise se donne pour tâche de saisir dans le perceptible et le fini (le trait), l’infini imperceptible (le Dao), dans le momentanément déterminé l’infiniment indéterminé ». Ainsi peut-on voir, dans a peinture de paysage, tableau après tableau, le passage sans cesse recommencé du vide au plein et du plein au vide qui est le mouvement même de l’univers.
Jean-Louis

Les sources de cet article sont :
Anne Cheng, chapitre consacré à Wang Bi dans son Histoire de la pensée chinoise, Essais, Seuil. P 328-335
Yolaine Escande, La culture du shanshui, Hermann

mardi 15 février 2011

Rando du 27/02/11



Une sortie au Vallon des Roques Hautes est prévue le dimanche 27 février 2011

RV la Rose 9H30 pour les marseillais
10H devant l'office du tourisme à Aix
10h30 au parking du "Plan d'Anchois"

Passer le Tholonet continuer la D17, dépasser le carrefour de la route D46 allant à Beaurecueil et juste après un petit pont (environ 2 km après) ,grand panneau sur la gauche indiquant l'entrée du vallon et le PK qui n'est pas visible de la route



Balade facile accessible à tous -2h1/2sans les arrêts - grande étendue plate et herbeuse au départ et à l'arrivée propice au ballon ,(au cerf volant ?).

Alors n'hésite pas à nous rejoindre pour passer une excellente journée chinafienne, la première de l'année du lapin !!!

C'est Alain et Danielle qui nous guiderons alors prêt feu partons!!!

Prévoir pique nique à partager pour le midi de préférence dans un sac à dos, des chaussures de sport style basket sont préférables.

Bises

Nicole

dimanche 13 février 2011

L'année du lapin célébrée par Euromed et Chinafi



Cette année vit, en effet, un échange de spectacles entre les étudiants d’Euromed et Chinafi. Ce fut un point très positif qui nous donna l’occasion de faire de nouvelles connaissances et de nouer des relations qui, nous le souhaitons, se poursuivront après la fête.

Voici un aperçu des échanges : de belles chansons tibétaines, un beau duo au hulusi interprété par Olivier et Su Xiaoqi, un sympathique défilé de mode, les calligraphies de Weiyi, des tours de magie et bien sûr notre chorale.
Parmi les autres numéros saluons les toujours remarquables prestations de Shaolin Kungfu, une démonstration de Tai Ji Quan par Françoise et deux de ses amies et Olivier accompagné de deux musiciens chinois.

Félicitations aux présentateurs et à tous les artistes qui ont répété leurs prestations pendant, parfois, plusieurs mois. Merci pour l’organisation, chose toujours très difficile.
Jean-Louis

lundi 7 février 2011

L'eau, le vin, le paysage


Montagnes et eaux, anonyme des Song, Auberge dans la montagne.

L’eau, on le sait, est l’un des éléments constitutifs du paysage chinois (shanshui). En Europe, c’est plutôt le vin qui serait à l’origine du paysage.

Est-ce une boutade ? Pas tout à fait. Pour le comprendre, il fait lire l’ouvrage très intéressant d’Alain ROGER, Court traité du paysage, Editions Gallimard.
En Chine, le paysage, c'est-à-dire la perception esthétique de la nature, avec un mot pour le nommer, des peintures et des écrits pour le représenter est apparu aux alentours des III°, IV °siècle après Jésus Christ (Augustin Berque, Les raisons du paysage). En Occident, le paysage est né au XV° siècle d’abord dans le nord de l’Europe puis en Italie. Le mot paysage est apparu en 1493.

Et le vin que vient-il faire dans le paysage occidental ? En Europe, les premiers paysages furent des pays sages c'est-à-dire la campagne, « appendice de la ville, apprivoisée de proche en proche, domestiquée, colonisée, annexée à la vie urbaine… l’histoire du paysage rencontre celle du travail, et en particulier l’histoire du vin et de la culture de la vigne » Piero CAMPORESI, Les belles contrées, naissance du paysage italien, Gallimard.

On se souvient que, dans la cosmologie chinoise, la montagne est le squelette du monde et l’eau son sang. Dans la liturgie catholique, le pain est le corps du Christ et le vin son sang.

Il faudra attendre bien longtemps, en Occident, pour que la montagne et la mer soient « artialisées » et deviennent des paysages. Jusqu’au XVIII° siècle la montagne reste « un pays affreux », voir par exemple le journal de Montesquieu où il relate son voyage au Tyrol. Il faudra attendre le Rousseau de la Nouvelle Héloïse et le poème Die Alpen d’Haller (dix éditions en France de 1749 à 1772) pour que cet « affreux pays » devienne un paysage. La mer, considérée, pendant longtemps comme un vestige du Déluge, une relique de la catastrophe sera vue d’un autre regard grâce aux marines de Vernet et aux grands écrivains de la mer : Bernardin de Saint Pierre, Chateaubriand, Hugo, Melville.

A ceux que ces questions intéressent, je ne saurais trop recommander la lecture de ce Court traité du paysage, même si certaines positions me semblent contestables.
L’auteur prend pour point de départ un texte d’Oscar Wilde « La vie imite l’art bien plus que l’art imite la vie …A qui donc, sinon aux impressionnistes, devons nous ces admirables brouillards fauves qui se glissent dans nos rues, estompent les becs de gaz, et transforment les maisons en ombres monstrueuses…Qu’est-ce, en effet, que la nature ? Ce n’est pas une mère féconde qui nous a enfantés, mais bien une création de notre cerveau ; c’est notre intelligence qui lui donne vie. Les choses sont parce que nous les voyons, et la réceptivité aussi bien que la forme de notre vision dépendent des arts qui les ont influencés ». O. WILDE, Le Déclin du mensonge, Stock.
Proust dit la même chose dans Le Côté de Guermantes : « Des femmes passent dans la rue, différentes de celles d’autrefois, puisque ce sont des Renoir, ces Renoir où nous refusions jadis de voir des femmes ».

L’hypothèse du livre : « il n’y a pas de beauté naturelle ou, plus exactement, la nature ne devient belle à nos yeux que par le truchement de l’art » rejoint le fil conducteur de ma conférence sur les jardins : les choses, les personnes n’existent pas en elles-mêmes, pas plus les pierres des jardins chinois, les brouillards de Londres que les passantes de Balbec. Elles sont constituées, dans leur être même, par le regard que nous leur portons.
Jean-Louis

jeudi 3 février 2011

Bonne année du Lapin



Bonne année du Lapin à toutes et à tous.
Pour célèbrer la fête du printemps une petite rétrospective dédiée à tous nos amis encore présents dans notre région ou partis vers d'autres horizons.
Jean-Louis

mercredi 2 février 2011

36 Dong Xi





En plus de ce que je propose sur ma petite carte, je voudrais que ce lieu soit le vôtre : un espace de convivialité où vous êtes les bienvenus.

APPRENDRE LE CHINOIS A MARSEILLE
Pour l'apprentissage du chinois, je propose le livre de Joël BELLASEN Méthode d'initiation à la langue et à l'écriture chinoises.
Les élèves de Chinafi sont les bienvenus.
Catherine, élève de Chinafi