mercredi 16 juillet 2014

缺月 Lune incomplète



Beaucoup de monde hier soir place Castellane. Du haut de sa colonne, la statue, allégorie de Marseille, regarde le flot de voitures qui tourne autour d’elle. Tout en bas, stationnées en face du César, elle aperçoit les voitures d’Yves, de Nicole et la mienne qui attendent nos amis chinois qui arrivent bientôt. Et nous voilà partis !

Je remonte le boulevard Baille en cherchant l’autoroute qui doit nous conduire à La Ciotat lorsque Cui Dian me dit : « Voilà, je rentre en Chine ». J’accuse un peu le coup. Pourtant nous avons l’habitude, à Chinafi, des rencontres éphémères particulièrement avec les étudiants d’Euromed. Mais cela avait été un peu différent avec Cui Dian. Dans son français un peu hésitant mais qui s’était beaucoup amélioré pendant son séjour en France, il me rappelle que nous avions fait connaissance le mardi 15 janvier 2013. Sa première sortie avec nous avait été, le dimanche 20 janvier, la visite de Marseille sous la conduite de Claude et Danielle, puis la soirée du nouvel an à Euromed (inoubliable me dit-il). Il devait ensuite participer à pratiquement toutes les répétitions de la chorale ainsi qu’aux sorties Chinafi. Des liens avaient ainsi pu se créer. Nous l’avions surnommé notre DRH car nous le voyions souvent arriver, avec le sourire, accompagné de quatre ou cinq nouveaux qui allaient devenir des permanents ou, le plus souvent, des intermittents de la chorale.

Mais reprenons le récit de cette belle soirée d’hier. En arrivant à La Ciotat, je fais très attention de retenir l’endroit où je gare ma voiture car nous nous étions perdus l’année dernière. Nous nous dirigeons ensuite vers la plage Lumière où nous avons le grand plaisir de retrouver Françoise, Jacques, Béatrice et Clément. Nous sommes bientôt rejoints par le reste de nos amis. Aidé par sa maman, Clément est très occupé à faire des châteaux de sable. Il y en a déjà de nombreux sur la plage : certains ressemblent au Krak des chevaliers, d’autres à la Cité d’Angkor, mais le sien a plutôt un air de Cité Interdite.
Mais voici l’heure du diner. Jacques a la bonne idée de déboucher une bouteille de rosé bien frais. Quel bonheur ! Nous partageons une délicieuse salade de pâtes froide. Soudain nous voyons apparaître un Canadair. Tiens c’est bizarre ! Il semble pourtant ne pas y avoir de feu dans les environs. A la grande joie de Clément mais des plus grands, l’avion passe au dessus de nous à basse altitude. Il va ensuite prendre de l’eau dans la mer et la relâche un peu plus loin. Il répète l’opération plusieurs fois. Sans doute s’agit-il de l’entrainement d’un pilote en formation. Allongés sur le sable nous contemplons les nombreux voiliers à l’ancre et à l’horizon les lueurs du soleil couchant. Voici maintenant l’heure des chansons que nous interprétons avec beaucoup d’enthousiasme si ce n’est avec beaucoup de justesse. Mais le froid nous chasse bientôt de la plage.

Nicole a la bonne idée de nous inviter à remonter vers le centre ville en longeant les plages. Le paysage, au coucher du soleil, est charmant. Côté mer, de petites plages et de petits ports où sont amarrés des pointus avec leur voile latine. En face, des bars sympathiques d’où s’échappe parfois une belle musique de jazz. Nous croisons des manèges, des marchands de glaces, des instruments pour ceux qui veulent faire un peu de sport et une représentation en carton d’Aldo Maccione devant laquelle nous posons. Sur un mur nous voyons une fresque représentant le train arrivant en gare de La Ciotat en souvenir, nous rappelle Jean-Mi, du premier film tourné par les frères Lumière (voir vidéo ci-dessous).

Nous arrivons au port où se tient un très sympathique marché de nuit dans lequel nous flânons en regardant les échoppes. Nous rentrons par la vieille ville. Derrière l’église un joli petit restaurant où il faudra que nous mangions un jour. Je suis heureux de découvrir un La Ciotat que je ne connaissais pas.

Voilà ! Je ne saurais trop dire le charme de ces soirées d’été.

Comme il est tard, je raccompagne nos amis « at home ». Le dernier que je laisse est Cui Dian. Je ne savais pas qu’il habitait aussi loin, presque à La Rouvière. Il me dit que c’est grâce à Chinafi qu’il a aimé la France. Il voudrait faire un jour une grande réunion des Chinafiens. Nous sommes un peu émus en nous séparant.

En arrivant chez moi, je vois mon ombre se découper nettement sur le gravier. Surpris, je me retourne. Dans le ciel une lune énorme mais incomplète comme pour nous dire qu’un ami va nous manquer. Mais, par Jupiter ou plutôt, par l’Empereur de Jade nous nous reverrons !
Jean-Louis

Les photos sont de Françoise et de Jean-Mi. Un grand merci à eux. Notez une rareté qui vaut son poids d'or fin : une photo de notre cher président !


L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat - Frères Lumière - Aujourdhui.com L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, ou L'Arrivée d'un train à La Ciotat, est un film des frères Lumière tourné en 1895 et présenté le 6 janvier 1896. La tradition veut que l'image d'un train qui venait directement vers lui a terrifié le public, criant et courant vers l'arrière de la salle. Le journaliste Hellmuth Karasek a rapporté dans Der Spiegel : « Ce court métrage a eu un impact particulièrement durable ; oui, il a provoqué la crainte, la terreur, et même la panique ... ». Cette histoire a été rapportée un grand nombre de fois dans de nombreuses publications et par le bouche à oreille. Contrairement à une idée tenace, le film n'était pas au programme des 10 films composant la fameuse projection du 28 décembre 1895, dans le salon indien du Grand café, place de l'Opéra à Paris. Cf. le fac similé du programme de ce jour sur le site de l'Institut Lumière.

samedi 12 juillet 2014

Solitude et Solitude

Dans un précédant message, j’avais évoqué le souhait de mettre en relation un poème chinois et un poème français ayant pour thème la solitude. Yan ayant bien voulu me communiquer le poème chinois et sa traduction, je vous propose de voir quelques exemples de ce thème traité à des époques, des lieux, et selon une sensibilité et des modes artistiques différents :
- En peinture dans l’Amérique du XX° siècle
- En poésie dans la Chine des Song et la France du XVII° siècle
- En musique dans l’Angleterre du XVII° siècle

La solitude en peinture dans l’Amérique du XX° siècle
La vidéo ci-dessous présente quelques tableaux d'Edward Hopper (1882-1967) que l’on a parfois surnommé le peintre de la solitude. Ses personnages sont souvent représentés seuls comme enfermés dans le silence, l’absence, la solitude.



La solitude en poésie dans la Chine des Song et la France du XVII° siècle

Le poème chinois.
Quelques mots tout d’abord sur son auteur. Su Shi (1037-1101) est le type même du lettré chinois. Homme d’Etat ce fut aussi un « philosophe ». Il excella  dans toutes les disciplines artistiques : poésie (un des plus grand poète chinois) calligraphie, peinture. Claude Roy a écrit un joli petit livre : L’ami qui venait de l’an mil (Gallimard) où Su Shi apparait sous un jour très attachant.
Sa carrière politique eût des hauts et beaucoup de bas. Il connu la prison et l’exil. Le poème présenté aujourd’hui a été écrit à l’occasion d’un de ses nombreux exils.

  卜算子
  
  缺月挂疏桐,漏断人初静。谁见幽人独往来,缥缈孤鸿影。
  惊起却回头,有恨无人省。拣尽寒枝不肯栖,寂寞沙洲冷。

Essai de traduction :
La lune manquante (incomplète) sur l’arbre platane, le silence règne après minuit. Une personne va et vient seule comme l’ombre de l’hirondelle solitaire, qui s en aperçoit? L’hirondelle (le poète) se retourne surprise, emplie d’une tristesse que personne ne comprend. Dédaignant les branches froides, elle préfère rester seule dans son monde.

Nous demandons l’indulgence des lecteurs pour cette traduction et nous serions heureux si un lecteur voulait la corriger. Elle a toutefois donnée lieu à un échange entre Yan et moi qui illustre bien la difficulté de transcrire, dans une traduction, deux systèmes symboliques différents.

Commentaires sur la traduction :
Certaines difficultés de traduction illustrent bien les liens qui existent entre la langue et la pensée, liens développés par Joël Bellassen dans sa dernière conférence.
缺月: Lune manquante.Yan précise qu’il s’agit de la lune pas encore pleine. Je lui fais remarquer que l’on pourrait traduire par croissant de lune. Elle préfère garder lune manquante (lune incomplète) qui exprime mieux la solitude du poète. La solitude est synonyme d’absence (Voir Hopper), de manque d’incomplétude. Bien sûr ces notions ne seraient pas rendues par la traduction  croissant de lune . Dans la culture chinoise la lune dans sa plénitude symbolise la réunion des familles et des amis. A l’inverse la lune non pleine évoquera la solitude.
- Arbre platane. Je fais remarquer que le platane a été introduit en Chine plusieurs siècles après la mort de Su Shi. Yan répond que le platane dont je parle est le platane des Français. Dans le poème il s’agit de l'arbre wu tong(梧桐) dont le nom latin est Firmiana simplex. Cet arbre est d'origine chinoise ou japonaise. Il s'agit donc du sterculia à feuilles de platane nommé parfois parasol chinois.
- Il y a une assimilation entre l’hirondelle qui ne veut pas se poser sur les branches froides, humides et le poète qui ne veut pas se compromettre avec des hommes n’ayant pas les mêmes conceptions que lui.
- Il est intéressant de noter ce fameux caractère han(2) traduit par froid (ici branches froides). Il nous avait déjà posé problème dans la chanson Chang ting wai où il qualifiait les rêves : jin xiao bie meng han : cette nuit nos rêves séparés seront froids. Branches froides, rêves froids. Il y a certainement là une notion riche pour les Chinois qu’il est difficile de traduire en français.

Voilà. Un grand merci à Yan pour son aide amicale.

Le poème français
Marc-Antoine Girard de Saint-Amant (1594-1661) fréquenta les milieux libertins. Il avait la réputation d’être un bon vivant et s’appelait lui-même « le bon gros Saint-Amant ». Il composa l’Ode à la Solitude à Belle-Ile en Mer (ile bien connue de notre chorale).
Ce poème parle beaucoup à notre imaginaire. Il nous rappelle nos années d’écolier et le Lagarde et Michard où Saint-Amant occupait quelques pages. La délicieuse orthographe et la langue du XVII° ont le charme des choses surannées. On les imagine écrites sur un vieux livre. Le poème convoque les nymphes, les naïades, les sylvains, souvenirs de la mythologie grecque. Précurseur du romantisme, le poème évoque le charme des châteaux en ruine. Ici la solitude n’est pas vécue comme un manque mais au contraire comme une possibilité de trouver un refuge dans la nature contre la société, parfois destructrice des hommes.

Voici quelques strophes de l’Ode à La Solitude

Ô que j’ayme la solitude !
Que ces lieux sacrez à la nuit,
Esloignez du monde et du bruit,
Plaisent à mon inquiétude !
Mon dieu ! que mes yeux sont contens
De voir ces bois, qui se trouverent
A la nativité du temps,
Et que tous les siecles reverent,
Estre encore aussi beaux et vers
Qu’aux premiers jours de l’univers !
……
Que j’aime ce marets paisible !
Il est tout bordé d’aliziers,
D’aulnes, de saules et d’oziers,
A qui le fer n’est point nuisible.
Les nymphes, y cherchans le frais,
S’y viennent fournir de quenouilles,
De pipeaux, de joncs et de glais ;
Où l’on voirt sauter les grenouilles,
Qui de frayeur s’y vont cacher
Si tost qu’on veut s’en approcher.
…..
Que j’ayme voir la décadence
De ces vieux chasteaux ruinez,
Contre qui les ans mutinez
Ont deployé leur insolence !
Les sorciers y font leur sabat ;
Les demons follet s’y retirent,
Qui d’un malicieux ébat
Trompent nos sens et nous martirent ;
Là se nichent en mille troux
Les couleuvres et les hyboux.

La solitude en musique dans l’Angleterre du XVII° siècle
Avec le magnifique O solitude, my sweetest choice d’Henry Purcell (1658-1695) composé sur le poème de Saint-Amant. Si vous pouvez prenez le temps d’écouter cet aria, il est sublime.



Dans un prochain article nous continuerons à mettre en relation les poèmes chinois et français. Mais nous prendrons un sujet plus léger : les comptines enfantines et du côté français nous croiserons la marquise de Pompadour, Théodore de Banville, Gérard de Nerval….
Jean-Louis

mercredi 9 juillet 2014

Si par hasard ...



Ce n’est pas sur le pont des Arts que nous croisons le vent ce soir, mais à bord de l’Alizée (nom de circonstance) qui nous conduit à la Pointe Rouge. Mais avant de vous raconter cette soirée mémorable, je voudrais vous parler d’une rencontre qui m’a fait plaisir.
En sortant de l’Alcazar, je rallume mon portable qui me signale un message. C’est Shan, une ancienne choriste, de passage à Marseille qui voudrait nous voir. Nous nous retrouvons devant l’embarcadère de la navette. Elle a réussit brillamment son master. Nous parlons un moment de son avenir. Sa maman est là également qui a tenu à voir cette fameuse chorale. Mais l’embarquement est imminent. Il faut nous quitter. Zaijian ! Zaijian ! Nous nous reverrons peut-être un jour.

Malgré le vent assez fort, la traversée est maintenue. Il va y avoir des vagues. Nous sommes ravis. Nous nous précipitons à l’avant pour mieux jouir du spectacle. Effectivement à peine doublé le fort Saint Jean le bateau commence à tanguer. L’équipage nous invite à gagner l’intérieur du navire car la mer est trop forte. Nous avons du mal à regagner nos sièges. Passé la digue, le spectacle est grandiose. Les embruns passent par-dessus la navette. Le pilote est obligé de mettre les essuie-glaces. C’est superbe ! Nous arrivons à bon port et, comme convenu, nous nous dirigeons vers la Campagne Pastrée où nous avons le plaisir de retrouver Jean-Mi. Nous allons directement à l’étang. Les arbres qui l’entourent se reflètent dans l’eau. C’est très beau ! Le calme du lieu forme un contraste agéable après les émotions que nous venons de vivre. L’endroit est propice à chanter, ce que nous faisons. Mais l’heure avance. Nous avons prévu d’aller manger sur la plage au bord de la mer. En redescendant la grande allée nous parlons des fameuses soutenances qui se sont bien passées. Nous en sommes très contents.

Voici l’Escale, le restaurant où Sangni à travaillé. Nous renonçons à manger dehors. Notre table a été dressée à l’abri dans la terrasse. Nous avons une belle vue sur la mer et le coucher de soleil. Nous levons nos verres au plaisir d’être ensemble. Nous parlons des études de nos amies et de leurs projets. Certaines repartiront au mois d’octobre, d’autres resteront un an ou deux de plus pour poursuivre des études en sinologie ou en économie.

Mais kaï, kaï ! Sinon nous allons rentrer à la nage. Nous repartons en longeant la plage. De nombreux parapentes (ça ne doit pas être la bonne appellation) dans le ciel. Des groupes piquent-nique sur le sable. Comme toujours la traversée du retour est encore plus belle qu’à l’aller. Nous nous installons à l’arrière pour n’être pas trop mouillés. Bien que le vent soit un peu moins fort le bateau roule de bâbord à tribord à la grande joie de mes compagnons et de moi-même. Je suis accoudé au bastingage. Les embruns m’aspergent le visage. Le bateau roule dans la nuit. La traversée a un petit parfum d’aventure et, pour un instant, je crois être dans un roman de Joseph Conrad. Nous longeons la Corniche. J’aperçois le clocher d’Endoume, le pont de la Fausse Monnaie, le Vallon des Auffes, tous les lieux de mon enfance.

Nous entrons dans le port, la mer se calme, le bateau ralentit. Encore une belle soirée où Marseille révèle tous ses charmes.

Jean-Louis

Excellentes photos (comme d'hab.) de Jean-Mi en suivant le lien suivant : https://plus.google.com/photos/112474922068920441584/albums/6033810198629222673?authkey=CK_E34nng5ur6wE

samedi 5 juillet 2014

A la une ...ou presque


Vous vous en souvenez peut-être, dans le compte-rendu de notre sortie à Saint Jean de Gargier, j’avais fait état de la rencontre avec une correspondante de La Provence qui devait écrire un article sur Chinafi. Le voici.
Bonne lecture.

mercredi 2 juillet 2014

En bateau pour l'Estaque



La Marilou qui doit nous conduire à l’Estaque est seulement à moitié remplie de passagers. Peut-être est-ce dû au temps un peu maussade ce soir. Comme d’hab. nous nous installons à l’avant pour mieux profiter du paysage. Sangni a pris la place de la figure de proue. En traversant le port, Danielle signale les principaux monuments que nous apercevons : la Criée, le clocher des Acoules, le bâtiment des douanes, les forts Saint Jean et saint Nicolas…

Le ciel couvert de nuées, la mer couleur bronze font penser à certains tableaux d’Eugène Boudin. La traversée est agréable, la mer n’est pas trop agitée, juste ce qu’il faut pour nous donner des sensations. Au débarcadère, un sympathique comité d’accueil, composé de Marie-Claude et de Michel nous attend. Nous allons faire découvrir l’Estaque à nos amis. Nous avons tout revu mais avec beaucoup de plaisir et même avec un petit plus car Danielle nous fait profiter de ses connaissances. Par exemple, sur la promenade des bains elle nous rappelle l’ancienne tradition des bains qui existait à l’Estaque. Elle nous montre les bains du Mistral qui étaient reliés par un pont en bois à un établissement situé au bord de la mer. Nous suivons le chemin des peintres en grimpant dans les petites rues portant des noms de poissons : la rue du rouget, la rue de la rascasse. Sur la place de l’Eglise, au premier plan les petites maisons formant un amoncellement de cubes dont Georges Braque s’est inspiré pour peindre son tableau « Maison et arbre » qui a donné son nom au cubisme. Un coup d’œil à la maison de Cézanne et aux chats qui prennent le frais.

Nous continuons notre route en longeant de vieilles bastides qui datent du temps où l’Estaque était un haut lieu de la vie artistique et industrielle. Elles ont conservé de belles façades mais semblent souvent laissées à l’abandon. Leurs noms semblent parfois un souvenir nostalgique de cette gloire passée « La souvenance », « l’agréable » …Dans leurs jardins, les fleurs de l’été : des lauriers, bien sûr, mais aussi des magnolias dont Ping nous apprend que c’est la fleur symbole de Shanghai. Michel nous montre aussi une fleur plus exotique et plus rare dont j’ai oublié le nom. Il nous le rappellera dans un commentaire. Comme les vahinés, Fanny en cueille une pour la mettre à son oreille.

Nous arrivons à l’ancien hôtel de la Falaise qui accueillit tant de célébrités. Sangni qui a joué quelques morceaux de Paganini se recueille un instant puisque le Maître fréquenta ces lieux.

Enfin voici le viaduc de Braque. Marie-Claude qui a retrouvé son âme d’enfant se laisse glisser sur la rampe des escaliers.

Mais il est temps de rejoindre le port pour manger les fameux chichis et panisses dont nous avons tant parlés à nos amis. C’est un régal. Nous nous installons à la terrasse d’un café car nous avons très soif. Regardez la table réjouie que nous formons.

L’heure du départ approche. Nous retrouvons la Marilou. Comme toujours la traversée de retour, à la tombée de la nuit,est encore plus belle qu’à l’aller. Pour notre grand plaisir la mer est un peu plus grosse. L’arrivée dans le Vieux-Port est somptueuse. Les feux des phares, les lumières des bâtiments, notamment du Mucem se reflètent dans l’eau. C’est superbe.

A midi, un ami m’a dit qu’il était questions de supprimer les navettes maritimes de la RTM car elles sont déficitaires. J’espère bien que ce ne sera pas le cas.

Pour terminer une pensée à ceux, celles qui n’ont pas pu se joindre à nous.
Jean-Louis