dimanche 22 février 2015

Chinafi fête l'Année de la Chèvre


Comme c’est le cas depuis plusieurs années nous avons rendez-vous à l’espace séniors de la rue Jean Martin pour célébrer l’année de la Chèvre.
Quelques jours avant la fête nous étions un peu inquiets sur le déroulement de celle-ci. Nous avions même fait passer notre préoccupation dans notre mail d’invitation en disant que, cette année, les spectacles seraient peut-être un peu moins nombreux. Et bien nous nous sommes trompés et c’est tant mieux. Grâce au dynamisme de Dan, mais aussi aux efforts conjugués de tous les participants nous assistons à une fête particulièrement réussie.
La décoration de la salle est superbe avec les traditionnels papiers peints, les lanternes rouges et quelques tableaux exposés par nos amis peintres. La sono d’Olivier est au top. Côté animation, Dan est accompagnée d’une co-animatrice charmante et elle aussi pleine d’énergie. Le diaporama de présentation est très bien fait.

Vers 17h00 les spectateurs commencent à arriver accueillis par Michèle. Les ateliers se mettent en place. Un atelier bonbons animé par Elizabeth. Un atelier thé avec les explications détaillées d’Eric. Un atelier raviolis avec Dan brassant la pâte, le moment le plus difficile pour réussir les raviolis. A la table de mah-jong c’est Macao. Enfin un atelier danse bien sympathique animé par Ruby et Françoise pour initier quelques volontaires à la danse de La petite pomme. La salle se remplit peu à peu. Nous avons le plaisir de revoir des amis comme Béatrice, Daniel et Geneviève, Yan et Diane qui nous fait quelques pas de la danse de la Reine des  Neiges. Nous serons environ 80 un nombre de participants optimum.

Les artistes se retirent pour répéter et bientôt le spectacle commence inauguré par une très jolie danse, Luo hua qing, interprétée par Youyou, Ruby et une de leurs amies de Kedge. Les mouvements sont parfaitement synchronisés et pleins de grâce. Bravo ! Accompagné d’Olivier au hulusi, Pan Jie effectue une belle calligraphie dans laquelle, bien entendu, le caractère « chèvre » avec ses cornes est à l’honneur. Marius et son Maître nous offrent une jolie démonstration de Tai ji quan. Puis c’est le tour des violonistes de l’International music school of Provence. Tous les yeux sont braqués sur un jeune virtuose de trois ou quatre ans.
Mais voici que s’avance notre chère chorale au mieux de sa forme. Nous interprétons Kangding qing ge avec Xiaojing à la flûte, Le parapluie avec une chorégraphie de Youyou et Renaud et La jeunesse avec à nouveau Xiaojing comme soliste. C’est, je ne la cache pas, une grande satisfaction d’entendre après notre prestation que nous sommes en progrès. Nous le devons aux efforts de tous et particulièrement de notre chef de chœur qui ne désespère jamais. Après nous un excellent chanteur d’opéra qui interprète une chanson chinoise et un extrait de Carmen repris en chœur par la salle. Une jeune femme très souriante effectue ensuite une danse Ouigour avec ce fameux décroché de la tête si difficile à reproduire.

Puis vient le temps du buffet très bien garni et organisé grâce aux efforts en cuisine d’Eric, Nicole, Xiaojing et beaucoup d’autres bonnes volontés. Les plats sont excellents avec notamment la salade vietnamienne si rafraichissante. Les gâteaux, nombreux, sont accompagnés d’un cidre bienvenu. C’est le moment des échanges avec Laurence qui va bientôt faire la connaissance de ses filleules des minorités du Guangxi, avec ce couple qui va partir pour un an en vélo avec leur petit garçon faire le tour de l’Europe et de l’Asie, avec Cécile, Christiane, Francis promu au grade de général et bien d’autres.

Après avoir « mangé doucement » les spectacles peuvent reprendre. Olivier interprète une danse très joyeuse et notre chorale revient pour chanter Le temps des copains, Scarborough Fair et La petite pomme dont la danse rencontre un grand succès avec une salle très participative, de nombreux spectateurs venant se joindre à nous.
La soirée se termine comme c’est la tradition avec une danse circassienne endiablée qui nous laisse essoufflés mais contents. Quelques photos de notre chorale pour perpétuer le souvenir de cette excellente soirée.
Bravo à tous !

Jean-Louis 

samedi 21 février 2015

Shanghai, ville cinéma


Dans le cadre du jumelage Marseille/Shanghai, les bibliothèques des deux villes ont échangé un certain nombre d’ouvrages. Shanghai vient ainsi de donner à la bibliothèque de l’Alcazar plus de 700 livres qui seront au terme de deux ans récupérés et gérés par Chinafi. Pendant ces deux années auront lieu à la bibliothèque mais aussi dans des lieux comme le jardin chinois du parc Borely, un certain nombre d’évènements centrés sur la culture chinoise. Cette opération se nomme : « Fenêtre sur Shanghai » et nous assistons ce soir à son lancement marqué par l’inauguration du fonds de livres qui est désormais à la disposition du public et par une conférence sur le cinéma chinois donnée par Luisa Prudentino et intitulée : « Shanghai, ville cinéma : cent ans de représentation à l’écran ».

Luisa Prudentino a, d’une manière très claire, résumé les grandes étapes historiques de Shanghai « ville cinéma » dans le cinéma mondial et chinois. Cette histoire débute dès le début du XX° siècle par l’engouement des cinéastes américains et du public pour cette ville. Le simple fait de mettre le nom de Shanghai dans le titre d’un film était la garantie d’attirer un public à la recherche d’exotisme. Réciproquement, les cinéastes de Shanghai se sont passionnés pour le cinéma occidental et l’on a vu des répliques chinoises des grands types américains. Il y a eu, par exemple, un Charlot chinois. Cet âge d’or du cinéma shanghaien se poursuit pendant les années 30. A la fin de cette décennie, le cinéma est marqué par la guerre civile et le conflit avec le Japon et se tourne vers des thèmes patriotiques. A partir de 1949 Shanghai va connaître une éclipse dans l’histoire du cinéma, le nouveau pouvoir souhaitant éradiquer le cinéma urbain. Cette éclipse va se transformer en véritable traversée du désert pendant la révolution culturelle avec la volonté de Jiang Qing de régler ses comptes avec les cinéastes qui n’avaient pas voulu d’elle. Cette traversée du désert verra un terme à la fin des années 80 avec le retour des cinéastes américains à Shanghai et notamment de Spielberg avec son film L’Empire du Soleil. Ce renouveau se poursuit de nos jours et Shanghai est en passe de supplanter Hong Kong dans le monde du cinéma.

Comme toujours, Luisa Prudentino ne s’est pas contentée d’évoquer les aspects historiques. Elle a également su nous faire percevoir les problématiques auxquelles a été confrontée l’image de Shanghai dans le cinéma. Dès l’apparition du cinéma, Shanghai a été pris entre l’imaginaire et un souci de réalisme d’une part et d’autre part entre l’image d’une ville à la réputation sulfureuse et un désir de réhabiliter cette image.

La Chine est certainement le pays qui a le plus fait fantasmer les Occidentaux comme le montre Jonathan D. Spence dans son livre La Chine imaginaire. Et de toutes les villes chinoises, Shanghai est certainement celle qui a le plus alimenté l’imaginaire des cinéastes et du public. Ainsi Shanghai express (1932) avec Marlène Dietrich qui reposait bien plus sur l’imagination que sur une étude sur le terrain puisque son réalisateur Josef von Sternberg n’est jamais allé en Chine. Imaginaire qui peut être fait de crainte comme avec Terreur à Shanghai, tourné en plein maccarthysme ou au contraire d’admiration voir, par exemple,  Comment Yukong déplaça les montagnes. On découvre une image plus réaliste de la ville avec notamment, La Rose sauvage de Sun Yu qui montre le clivage des classes sociales, avec L’Aube décrivant l’enfer urbain que pouvait représenter Shanghai pour les ouvriers, avec le film de Spielberg dont nous parlions plus haut. Les films des années 2000 nous montrent Shanghai comme la vitrine de la Chine engagée dans la modernité : Welcome to Shanghai, L’Etre et le néant ….Pour Luisa Prudentino, on assiste maintenant à une réconciliation entre mythe et réalité.

Par ailleurs, l’image de Shanghai-ville cinéma a toujours été prise entre une réputation de ville sulfureuse et un désir de racheter cette réputation. Il faut ici parler des extraits de film très bien choisis qui jalonnaient l’exposé. On connait le thème de l’ascension de la montagne, fréquent dans les peintures de paysage, qui symbolise un désir d’élévation spirituelle, d’accession à la pureté. Dans les années 34/39 marquées par la guerre civile et l’invasion japonaise, ce thème a été transposé à l’écran. Presque tous les films de l’époque avaient le même générique : la caméra balayait les grattes ciel  de haut en bas comme pour nous inviter à une ascension et à retrouver la dignité perdue de Shanghai. La conférencière nous en a montré un exemple fort impressionnant. Dans le même ordre d’idées, je crois que certains films chinois ont tenté une transposition de la poésie à l’écran. Voilà un thème qui serait extrêmement passionnant à explorer. Mais avant la conférencière a promis de nous parler de l’image de la femme dans le cinéma chinois, image qui, il faut bien le reconnaître, a nourri notre imaginaire.

Voilà un bref aperçu d’une excellente conférence. Un grand merci à Luisa Prudentino pour cette intervention et à Françoise pour en avoir facilité l’organisation matérielle. Un grand merci aux villes et aux bibliothèques de Shanghai et Marseille pour nous ouvrir pendant deux ans une fenêtre sur Shanghai.

Jean-Louis

jeudi 19 février 2015

大家新年快樂






Une chèvre en ombre chinoise pour débuter cette nouvelle année lunaire qui nous rassemblera demain pour la conférence 
"Shanghaï, ville cinéma".

Une très bonne année à tous avec beaucoup de rencontres à venir!

mardi 17 février 2015

Joyeux anniversaire Françoise


Aujourd'hui nous fêtons l'anniversaire de Françoise. Des gâteaux, des cadeaux,une jolie banderole apportée par Nicole et une belle ambiance pour lui dire notre sympathie.

Nous connaissons tous le goût de Françoise pour le thé, goût qu'elle sait nous faire partager.
Alors pour elle et tous ceux qui apprécient le thé, un petit poème.

Premier jour du deuxième mois, dans la pluie et le froid
Les fenêtres sont toutes calfeutrées,
les portes bien fermées
la théière sur le feu, face au poêle je me réchauffe
qu'on ne balaye pas les flaques d'eau dans la cour
j'aime regarder les gouttes de pluie y faire des dessins
Yang Wan-li (1127-1206)

Joyeux anniversaire Françoise
Jean-Louis

samedi 14 février 2015

Jésus et Petite Rectrice des Ages


Dans son XXI° Petit Traité, Pascal Quignard rapproche deux scènes très éloignées dans l’espace et dans le temps, mais qui ont ceci en commun de montrer deux personnages en train d’écrire sur le sol. La première se situe dans le Temple de Jérusalem. Les scribes et les Pharisiens mènent auprès de Jésus une femme adultère. Celui-ci ignorant leurs criailleries trace des signes d’écriture sur le sol. La seconde se passe dans le jardin où se déroule le Rêve dans le Pavillon Rouge. Une petite actrice, Rectrice des Ages, trace, elle aussi, des caractères d’écriture sur le sol.

J’aime ces mises en perspective audacieuses qui ont le mérite de nous surprendre et qui nous plonge au cœur des cultures chinoises et occidentales. Je ne m’attarderai pas sur la première, pourtant une des plus belles de notre culture. Je renvoie nos amis chinois qui, peut-être, ne la connaissent pas et qui sont désireux de découvrir notre culture, à l’Evangile selon Saint Jean, VIII où elle est décrite.

Je m’attarderai sur la seconde, peut-être moins connue des lecteurs français, car elle met en évidence deux traits constants de la culture chinoise : le déchiffrement et l’allusion ou si l’on préfère le déchiffrement de l’allusion. Cette scène se trouve P. 684 de l’édition de la Pléiade du Rêve dans le Pavillon Rouge. En voici la description par Pascal Quignard. Le héros du roman, Baoyu, se promène dans le jardin dans la chaleur suffocante de l’été. A l’approche d’une tonnelle de rosiers grimpants il perçoit un léger bruit de sanglots que l’on cherche à étouffer. Il vient tout près de la tonnelle et, sans qu’il soit vu, à travers le feuillage, il découvre la petite actrice Rectrice des Ages accroupie et grattant sur le sol au moyen d’une longue épingle de coiffure. Il croit tout d’abord qu’elle est occupée à enterrer des pétales de fleurs. « Soudain il s’aperçut que ce n’était nullement pour creuser la terre et y ensevelir des fleurs qu’elle grattait le sol de son épingle, mais pour tracer des caractère d’écriture. Il suivit, trait pour trait, les mouvements de l’épingle et en compta dix-sept pour un premier caractère. Il reproduisit du bout du doigt dans le creux de sa main, dans le même ordre et selon le même principe, les différents traits  que venait de tracer l’épingle, pour essayer de deviner le caractère que composait l’ensemble ». Baoyu trouve que la petite actrice est en train d’écrire le premier des deux caractères qui désignent l’espèce du rosier qui fleurit sur le feuillage de la tonnelle. Ce faisant il n’associe pas ce nom à Fleur de Rosier dont la petite actrice est amoureuse.

Que nous montre cette scène ? Le héros en train d’essayer de déchiffrer des caractères d’écriture en les traçant dans la paume de sa main, scène que l’on peut voir couramment en Chine. La petite actrice faisant une allusion au nom de son amoureux.

On sait que selon la légende l’écriture chinoise serait née du déchiffrement des traces laissées par les oiseaux  sur le sol par le héros civilisateur Cang Jie. D’une manière plus historique les premiers caractères d’écriture chinois sont le résultat du déchiffrement des oracles sur les carapaces de tortues. Les oracles ont disparu mais il en est resté ce goût pour le déchiffrement. Le déchiffrement des oracles a laissé la place au déchiffrement des petites énigmes constituées par des allusions à un fonds commun. On trouve ces allusions par exemple dans les tablettes calligraphiées qui ornent les jardins ou encore, dans la vie courante, par le goût pour les citations qui sont des références à ce fonds commun dont nous parlions plus haut.

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler ce que disait Jean Lévi dans les cahiers du centre Marcel Granet au sujet du déchiffrement dans le Rêve dans le Pavillon Rouge :

-          L’auteur déchiffre le roman sur un roc. Son rôle se borne à le transmettre à ses lecteurs.
-          Le lecteur doit déchiffrer les multiples symboles contenus dans le roman qui, tel l’univers, se présente comme un monde de signes à lire. .
-          Le rapport amoureux dans le roman est lecture d’une intériorité qui ne livre son authenticité qu’à travers des signes fallacieux, de sorte que la passion apparaît comme consubstantielle au geste de déchiffrement. Le vrai moi reste une énigme ou plutôt s’exprime sur le mode de l’énigme. Il n’appelle pas une introspection mais le déchiffrement par une autre subjectivité qui le reconnait. On se donne à lire à l’autre, à telle enseigne que tout amant doit se doubler d’un lecteur.

Voilà cher lecteur. J’espère que mon article ne sera pas trop difficile à déchiffrer.

Jean-Louis

dimanche 8 février 2015

Bol d'air au Ranquet



Nous sommes un peu inquiets ce  matin en arrivant au Ranquet, une petite anse qui se trouve  à 2 km du centre d’Istres. Une alerte météo a été déclenchée sur les Bouches du Rhône. Le vent devrait atteindre des rafales de 120km/h. Forts de cette information les participants à la sortie se sont couverts en conséquence : bonnets, chapkas, écharpes multicolores couvrent les têtes ou s’enroulent autour des cous.  Certains randonneurs ressemblent même à des esquimaux : on n’aperçoit plus que leurs yeux et le bout de leur nez. Nous sommes heureux de retrouver des amis que nous n’avions pas vus depuis longtemps : Thierry, Lan, Fanny et d’accueillir quelques nouveaux. En attendant les retardataires ont se met à l’abri, on fume une cigarette ou on prend des photos.

Lorsque tout le monde est là,  Nicole nous conduit sur un chemin qui surplombe l’étang de Berre. Sur l’étang pas mal de « moutons ». Mais le chemin qui serpente au milieu des pins est bien abrité du vent. Certains pins se penchent presque à l’horizontale sur l’étang et un peu en contrebas l’écume frange les bords de l’étang. Quelques photos à contre jour permettent de voir le sillage du soleil sur l’eau. Mais c’est bien le seul sillage que l’on peut apercevoir car prudemment les bateaux son restés au port. Pourtant quelques oiseaux intrépides se balancent sur les vagues. Un débat s’instaure parmi les participants : s’agit-il de poules d’eau, de canards. Ce sont des oiseaux noirs avec, semble t-il, un bec blanc. Un lecteur ornithologue pourrait-il nous départager ?

En chemin, les conversations vont bon train. Nous parlons de l’actualité « chinafienne » assez fournie en ce moment avec la préparation du nouvel an (Yves nous expose une super bonne idée d'animation) et le lancement de Windows of Shanghai avec la conférence de Luisa Prudentino sur  le cinéma chinois.

Parfois le chemin est bordé de jolies villas. Des petits jardins potagers avec différents légumes dont des plants d’artichauts que nous montre Nicole. Dans un jardin nous apercevons même une tête de Bouddha, comme quoi l’Orient n’est jamais bien loin comme va le confirmer la suite du récit. Bientôt, nous arrivons au port des « heures claires », le port d’Istres. Au bord de la route, le premier arbre en fleurs de l’année. Quelques cafés et restaurants avec terrasses où il doit faire bon diner les soirs d’été en admirant le soleil couchant. Nicole nous conduit à l’extrémité de la jetée. Que veut-elle nous montrer ?  Nous longeons des bateaux dont les mats cliquettent dans le vent et nous arrivons à un petit enclos dominé par des drapeaux chinois. Une bouée rouge porte l’inscription « pagode des menteurs ». Nicole, nouveau garde rouge, agite un drapeau. Mais pourquoi ce qualificatif étrange de « menteurs » ? Nous le découvrons en arrivant au square des « menteurs » en souvenir peut-être de quelques marins inventant des voyages en mer de Chine alors qu’ils n’étaient jamais sortis de l’étang de Berre.

Encore quelques pas (nous en aurons fait 19825 à la fin de la promenade selon le smartphone de Nicole)  et nous arrivons à un endroit charmant. Un petit canal venant de l’étang de l’olivier se jette ici dans l’étang de Berre formant un estuaire bordé de roseaux. Le canal emprunte un tunnel assez bas. Quelques intrépides vont essayer de le franchir mais reviendront bientôt courbés en deux. C’est ici, bien à l’abri du vent, que nous allons déjeuner. Thierry, Jean-Mi et Lan se sont installés sur l’autre rive. Mais cela n’empêche pas le passage du vin et du café car Thierry a le bras long. Nicole prend des photos sur le pont qui domine le canal dont certaines très réussies.

Il est temps de repartir. Sur un espace découvert s’improvise un jeu de balles. Olivier me montre cinq ou six pins magnifiques en sentinelle sur l’étang. Pour une fois nous ne chantons pas. Il est vrai que nous sommes en concurrence avec Éole. Sur le chemin du retour, nous remarquons des détails que nous n’avions pas vus à l’aller, par exemple la villa de cet heureux retraité sise entre les communes « Jaibienbossé » et « Jean Profite ».

En résumé : un bon bol d’air. Merci à Nicole de nous l’avoir fait respirer.

Jean-Louis

vendredi 6 février 2015

Shanghaï, ville-cinéma



Dans le cadre de Windows of Shanghaï, nous recevrons à nouveau Luisa Prudentino pour continuer notre découverte du cinéma chinois

Conférence Chinafi par Mme Luisa Prudentino

Marseille, Bibliothèque de l’Alcazar (salle de conférences),

vendredi 20 février à 17 h


Shanghaï, ville-cinéma :
                     cent ans de représentations à l’écran





Luisa Prudentino (Docteur en langue et civilisation chinoises, spécialiste du cinéma chinois) analysera les dimensions historique, sociale et culturelle de la représentation de Shanghaï à l’écran – depuis les débuts du cinéma en Chine jusqu’à nos jours – et nous amènera à comprendre comment cette ville est devenue une icône dans le monde.



L'opération "Windows of Shanghaï" est organisée par la Bibliothèque de Marseille et Chinafi ; de nombreux événements se dérouleront pendant 2 ans.

mercredi 4 février 2015

Aube de neige



Qui a transformé, autour du lac, en paravent de jade blanc,
Les dix mille replis verts des montagnes en face de la salle du sud ?
Ivre  le vieillard, dans sa folie riant tout seul,
Avec sa canne en bambou dessine des caractères,
La cour en est toute remplie

Lu Yu

Aube de neige ce matin dans le Vaucluse
Le vieillard ivre