vendredi 31 janvier 2014

Bonne année du Cheval


Bonne année du Cheval à tous.

Nos amis rentrés en Chine nous envoient assez régulièrement de leur nouvelles accompagnées parfois de chansons qu’ils proposent à notre chorale.

Aujourd’hui nous recevons les vœux de Jie. Elle nous signale une expression utilisée pour l’année du Cheval, expression qui joue sur l’homophonie chère à la langue chinoise.

En chinois, "sur un cheval" 马上 est homophone de l’expression qui signifie "immédiatement".

Alors马上, sur un cheval, immédiatement souhaitons nous une année détendue et plein de belles choses.
Jean-Louis

mercredi 29 janvier 2014

Seules dans les montagnes


Dans son nouveau documentaire, le réalisateur chinois brosse l’histoire de trois soeurs vivant seules dans un petit hameau des montagnes du Yunnan. Le père, lui, travaille à la ville. La mère, absente, a disparu depuis bien longtemps. Dans les maisons voisines, la tante nourrit comme elle peut les trois petites gamines, le grand-père soutient cette situation familiale chaotique et douloureuse

Merci Martine de m'avoir informé de la diffusion de ce film sur Arte, partant prochainement visiter le Yunnan j'ai pas hésité à le regarder!!!

Alors si ça t'interesse n'hésite pas à le faire aussi en mode REPLAY.
Outre le fait de se délecter des paysages grandioses on est sensible à l'analyse critique où questions politiques et historiques sont bien présentes.

Nicole

Apparition

Calligraphie partielle du poème chinois par Shain Jye Mong

Il pleut. La pluie, la lune deux éléments Yin qui ont souvent inspiré les poètes ou, si l’on est pas poète, qui incitent à lire leurs œuvres pour les suivre dans leur rêverie.

Cette rêverie a souvent pour thème l’apparition de l’être que l’on aime ou que l’on aurait pu aimer. Pour l’illustrer j’ai choisi deux poèmes. Le premier est chinois, le second français.

Le poème chinois est de Dai Wangshu (1905-1935) qui séjourna à Lyon de 1932 à 1935. Il a traduit plusieurs auteurs français et ses poèmes reflètent l’influence des symbolistes et de Françis Jammes.

La ruelle sous la pluie
Avec un parapluie en papier huilé, seul
Je déambule dans une longue et longue
Ruelle solitaire, sous la pluie
Et j’espère rencontrer
Une jeune fille aussi triste
Qu’une fleur de lilas.

Elle aura
La couleur du lilas
Elle soupirera sa plainte sous la pluie,
Triste et mélancolique,

Elle déambulera dans cette ruelle solitaire
Avec comme moi
Un parapluie en papier huilé
Et comme moi elle marchera en silence
Froide, seule et triste.

Elle s’approchera sans bruit
Et à cet instant me jettera
Un regard qui soupire
Puis elle passera comme un rêve
Un rêve vague et triste

Comme un lilas
Qui passe, fugitif dans un rêve
Cette jeune fille me croisera
Et s’éloignera en silence
Dépassant la haie délabrée
Pour disparaître au bout de la ruelle, sous la pluie.

Dans l’air mélancolique de la pluie
Se retrouveront sa couleur
Eclipsé son parfum
Disparu son regard
Qui soupire
Et sa tristesse de lilas.

Avec un parapluie en papier huilé, seul
Je déambule dans la longue et longue
Ruelle solitaire, sous la pluie
Et j’espère rencontrer
Une jeune fille aussi triste
Qu’une fleur de lilas.

Les poèmes français ayant pour thème l’apparition de l’être aimé ou que l’on aurait pu aimer sont nombreux.
On pense à Verlaine : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant… »
A Nerval : « Il est un air pour qui je donnerai… ».
A Baudelaire : « …Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! »

Celui que j’ai choisi est, peut-être moins connu, mais tout aussi beau. Il est de Stéphane Mallarmé qui fut un des chefs de file des symbolistes et que devait particulièrement aimé le poète chinois.

Apparition
La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles.
- C’était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S’enivrait du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d’un rêve au cœur qui l’a cueilli.
J’errai donc, l’œil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m’es en riant apparue
Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes sommeils d’enfants gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées.


Je regarde par la fenêtre, il pleut toujours…
Jean-Louis

lundi 27 janvier 2014

50 ans d'amitié franco chinoise

Bonjour, mes chers!

Le 27 janvier 1964, un bref communiqué était publié simultanément à Paris et à Pékin :

" Le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République populaire de Chine ont décidé,

d'un commun accord, d'établir des relations diplomatiques. Ils sont convenus à cet effet de désigner des ambassadeurs dans un délai de trois mois.”

Depuis ce jour jusqu'à aujourd'hui, le 27 janvier 2014, il y a déjà 50 années.

Je suis retourné en Chine il y a plus d'un an, vous me manquez souvent, les chorales, les sorties.

Vous nous manquez!

Cordialement
SUN Ge

dimanche 26 janvier 2014

à la recherche de bruyère


Nous n'avons réellement peur de rien car ce dimanche c'est le mistral que nous avons du affronter.
Nous étions à la recherche de bruyère même si ce n'est guère de saison.
De même pour le romarin.
Quant au thym nous n'en avons pas trouvé.
Le persil on s'en passera car ce n'est pas assez poétique.
Que ne ferions nous pas pour être à la hauteur et présenter une chorale originale faute d'être parfaite.+

Nicole

Un ciel bleu qui décoiffe :


dimanche 19 janvier 2014

Saint Pons sous la pluie



Il est 9h00 quand j’arrive au Rond-point du Prado, lieu de notre rendez-vous. Je suis une demi-heure en avance, mais j’ai le plaisir de constater que Philippe est déjà là. Nous échangeons une chaleureuse poignée de mains et nous nous demandons qui sera présent. Il a plu toute la nuit et la météo est des plus pessimistes. Mais petit à petit nos amis arrivent et nous formons bientôt un petit groupe de 15 personnes. Nous reprenons les voitures direction le parc de Saint Pons, lieu de notre destination. Nous en sommes en fait au plan C. A l’origine nous devions aller à Saint Paul de Mausole mais le site étant fermé nous avions opté, en remplacement, pour une balade sur la Côte Bleue. Les prévisions météo étant catastrophiques nous nous sommes rabattus sur le Parc de Saint Pons car Nicole avait négocié avec Jean-Marc la possibilité de déjeuner au sec dans la maison forestière.

Ping est dans ma voiture. Elle découvre avec émerveillement le paysage. Son enthousiasme fait plaisir à voir. Les membres de la sympathique équipe de Jean-Marc nous autorisent à nous garer dans le parking du domaine et nous ouvrent les portes d’une belle et grande salle qui leur sert de réfectoire où nous pouvons déposer nos sacs.

Il ne pleut pas trop et sans plus attendre nous allons faire un petit tour pour nous ouvrir l’appétit. Et là, nous découvrons le parc comme nous ne l’avions jamais vu. C’est assez spectaculaire. La rivière est sortie de son lit et inonde par endroits les chemins et les prairies. Mais cela confère à notre randonnée un caractère ludique qui ravit tout le monde. Nous enjambons les flaques d’eau, passons en file indienne pour contourner les lieux où le chemin est transformé en rivière. Nos amis chinois arrivés en septembre ne connaissent pas le parc et le trouvent magnifique. Nous arrivons à la cascade que nous n’avions jamais vue aussi belle. Voici maintenant l’arbre que nous connaissons bien dont le tronc s’est séparé en deux parties. Celui qui se place au milieu trouvera un conjoint ou du moins l’amour dans l’année. Et ma foi nous y allons tous.

Notre chemin nous conduit maintenant à l’Abbaye. Olivier nous rappelle que la vallée de Saint Pons renferme ou renfermait deux trésors. Le premier, composé de pierreries et de pièces de monnaies, est, aujourd’hui, conservé à l’Hôtel des Monnaies de Marseille. Mais le véritable trésor de ce lieu est une espèce de chauve-souris rare et en voie de disparition qui vient nicher ici toutes les années. Joséphine nous fait remarquer qu’en Chine aussi les chauve-souris sont un trésor car elles sont censées apporter le bonheur. En effet leur nom, bian fu, contient le mot fu qui est homophone du mot signifiant le bonheur. Nicole nous montre des signes laissés par les tailleurs de pierres qui ont bâti l’Abbaye. Ils étaient payés en proportion des pierres placées par eux. La grande prairie ruisselle d’eau.

Voici la source de Saint Pons. Le Sauge s’échappe avec force d’un étroit goulet. C’est impressionnant. Olivier nous dit avoir vu seulement deux fois la source dans cet état. Et puis nous posons sur un petit pont pour la traditionnelle photo de groupe. Doucement nous regagnons la maison forestière. En passant près du grand bassin nous revoyons, mais cette fois de plus près, le héron que nous avions aperçu, au mois de septembre, lors de notre sortie nocturne.

Devant la maison nous rencontrons Jean-Marc et le remercions chaleureusement pour son accueil. La salle du réfectoire, très confortable, est chauffée. Nous nous installons à une longue table sur laquelle nous déposons nos victuailles que nous partageons. Nicole a apporté du vin chaud très apprécié. Danielle et Philippe deux bonnes bouteilles de vins que Sangni débouche de main de maître.

Après le repas nous chantons. Mais nous avons été meilleurs. Peut-être nous manque-t-il notre chef de chœur parti dans l'Orient lointain du côté de Pondichéry. Et puis nous nous mettons à jouer à un jeu que j’ai découvert un soir d’été au bord du lac de Serre-Ponçon. Il s’agit de découvrir qui a tué qui. Les participants sont passionnés. Beaucoup de rires.

Mais il est temps de regagner les voitures. Une bien belle journée qui nous a permis de voir le parc sous un jour inattendu. Un grand merci à Nicole pour nous avoir servi de guide et à Jean-Marc pour nous avoir ouvert la maison forestière. Un amical salut à Mireille qui vient d'être grand-mère.

Bien à l’abri dans ma voiture qui file sous la pluie et disperse les flaques en gerbes d’eau je regagne mon domicile en écoutant les merveilleux Impromptus de Schubert. Je les apprécie pleinement maintenant. Ce n’était pas le cas à l’aller. J’étais préoccupé. N’avons-nous pas, Nicole et moi, entrainés nos amis dans une galère ? C’est vrai l’organisation de nos rencontres est un peu compliquée. Mais quelle récompense quand l’on voit, comme aujourd’hui, les sourires des participants et nos jeunes amis chinois ravis de leur promenade ! Ils découvrent des lieux, pour eux nouveaux, avec un enthousiasme qu'ils nous communiquent.

Et puisque cette journée est placée sous le signe du romantisme et de la pluie, je voudrais, pour terminer ce compte-rendu, vous faire un petit cadeau. Les poésies évoquant la pluie sont innombrables. O le chant de la pluie ! Tout aussi nombreuses sont les chansons. Une de celles que je préfère est une chanson de Barbara. Elle se nomme Pierre. Elle mêle d’une manière, à mon avis, admirable les deux thèmes de la pluie et de l’amour. Si vous la connaissez, je pense que vous aurez plaisir à la réentendre. Dans le cas contraire, j’espère que vous aurez plaisir à la découvrir.
Jean-Louis

mardi 14 janvier 2014

Joyeux anniversaire Nicole


Aujourd’hui c’était l’anniversaire de  Nicole et nous l’avons dignement chanté, ce soir, au tempo avec les nouveaux étudiants.

Un grand merci à toi, chère Nicole, pour ton dynamisme, pour ton enthousiasme. Nous en avons bien besoin lorsque parfois nous faiblissons.

Bon anniversaire et encore grand merci.

Jean-Louis

La nouvelle promo.



Le moral n’était pas très haut, ce soir, en arrivant au tempo. Un soir d’hiver un peu triste et puis les prévisions météo ne sont pas optimistes pour notre sortie de dimanche.

La pluie se met à tomber lorsque nous traversons la cour pour relever le rideau métallique de notre salle. Sur la vitre une petite affiche : « laisser la salle libre : réunion du CIQ ». Nicole me dit : « il y a des jours où tout va de travers ».

Combien serons-nous ce soir ? Pour l’instant il n’y a que Sylvie, Faustine et Carine. Mais bientôt voilà Eric, coiffé d'un magnifique borsalino, suivi de Joséphine, de Julie qui revient de Russie et de Vicky. Nous nous installons dans le couloir à une table et commençons à préparer l’intervention de la chorale pour la soirée du nouvel an. Soudain mon téléphone sonne. C’est Cui. « Je serai un peu en retard. Mais je viens avec les nouveaux ».

Sacré Cui ! Quel homme ! Quel DRH ! Le voilà qui arrive avec une vingtaine d’étudiants. La nouvelle promo. Nous devons ajouter des tables pour « caser » tout le monde. Nous nous présentons et commençons à faire connaissance. A ma droite, une mathématicienne qui vient d'une petite ville de 6 millions d'habitants située au milieu de l'Empire du Milieu. Un peu plus loin Maxime, joli nom pour un chanteur. Il faudra un peu de temps pour tous nous connaître. Et nous nous mettons à chanter. Ambiance ! Notre chorale n’est jamais aussi bonne que lorsque nous sommes nombreux et si dehors le baromètre chute, à l’intérieur, d’une manière inversement proportionnelle, le moral remonte, chauffé par les rires et les applaudissements. Nos voisins du tempo, entrant ou sortant des salles voisines, nous saluent au passage en souriant, un peu surpris par une assemblée aussi joyeuse. Et lorsque nous évoquons la possibilité d’annuler la sortie de dimanche à cause de la pluie : Joséphine levant le poing aux nues s’écrie « Par Jupiter nous prendrons des parapluies ! ».

C’est l’effet chorale.
Jean-Louis

vendredi 10 janvier 2014

Pour Couleurs de Chine : un concert et une conférence



1°)  GRANDE SOIREE VIVA l’OPERA ! « AIRS ET DUOS DE LEGENDES »

Samedi 1er février à 20h30 / Espace Nova à Velaux. 13
pour inaugurer la 2è édition du Festival Les classiques de Velaux.

Ce concert est organisé par l’agence artistik au profit de l’association Couleurs de Chine qui favorise la scolarisation d’enfants, notamment les fillettes, des minorités ethniques de la province de Guangxi en Chine.

Vous trouverez tous les renseignements souhaités sur le site de l'association :

http://www.couleursdechine.org
Un plateau de chanteurs internationaux, avec de très grandes voix du lyrique, réunis exceptionnellement pour interpréter des airs et duos de légende. De Carmen au Trouvère, de Turandot à Otello, de La Traviata à Don Carlo, de Lakme à Rigoletto, de Faust à Samson et Dalila et bien plus encore, laissez-vous emporter par les œuvres de Bizet, Puccini, Verdi, Mozart, Donizetti, Massenet, Offenbach, Gounod et Cilea pour une magnifique soirée d’opéra.

Tarifs : 16 €, réduit 14 €. RESERVER des places au 04 42 87 75 00 OU SUR http://www.espacenova-velaux.com/reservations.html

2°) CONFERENCE « ENFANTS DE CHINE »
Mercredi 5 Février à 20h30 à l’Espace Nova à Velaux (entrée gratuite)
En compagnie de Michel Dolinski & de l'association Couleurs de Chine
Michel Dolinski, Maître de conférences Département d’Études Asiatiques (DEA) section études chinoises de l'Université d'Aix-Marseille dressera un état des lieux de la situation de l’enfant en Chine.
Le développement de la politique démographique compte parmi les grands changements sociaux et économiques qui bouleversent la Chine d’aujourd’hui. La situation de l’enfant unique, l’absence des parents et le rôle des grands-parentsont modifié la structure familiale. Par cet angle d’attaque, Michel Dolinski nous propose un tour d’horizon de la place, du poids et de l’enjeu des minorités ethniques chinoises, prenant pour exemples trois d’entre elles qui représentent la variété des situations : les Tibétains, les Coréens de Chine et les Naxi du Yunnan.
Informations communiquées par Laurence et l’agence Artistik. Merci à elles.
Claude et Jean-Louis

jeudi 9 janvier 2014

Une année pleine de promesses


 
 
Vous vous souvenez de WANG Zhao, excellent joueur de pipa, à la personnalité si attachante. Il est à présent rentré en Chine. Mais la relève est assurée car nous avions, ce mardi, le plaisir d’entendre pour la première fois YU Hongye  (Joséphine) jouer du pipa. Hongye a su très vite s’adapter à notre répertoire et nous a accompagnés sur la plupart des chansons chinoises.
En la regardant jouer je me disais que la musique se voit presque autant qu’elle s’entend. J’étais fasciné par les doigts de la musicienne qui volaient sur les cordes du pipa et qui semblaient avoir acquis une existence autonome.
L’année 2014 a donc bien commencé pour notre chorale car la contribution de musiciens ne peut que lui donner un nouvel élan.
Jean-Louis

mercredi 1 janvier 2014

Bonne année



Puissions-nous accueillir cette année avec les yeux émerveillés des enfants qui découvrent le monde.
Souhaitons-nous une année pleine de joies, de chansons, de rencontres et d’amitié.

Bonne année à tous,
Jean-Louis