dimanche 22 juin 2008

VALENSOLE NOUS ATTEND



Ci dessus un champ de lavande aujourd'hui.
Autant vous dire que dans 15 jours ce sera SUPER !!!
Non seulement c'est beau mais en plus ça EMBAUME !!!


RENDEZ VOUS AU METRO LA ROSE A 9 HEURES LE DIMANCHE 6 JUILLET POUR UNE JOURNEE AUTOUR DE LA LAVANDE


Tout d'abord visite du pittoresque village de Valensole et d'autres lieux de notre magnifique Provence puis nous mangerons à l'ombre non loin des voitures.
J'ai fait un repérage aujourd'hui et je vous assure ça vaut le détour.


VIVE CHINAFI

Nicole

dimanche 15 juin 2008

L'amour d'un père est fort comme une montagne



Voici quelques lignes de Su Dongpo décrivant les joies de la paternité avec une tendresse souriante :
« Les enfants ne savent pas ce que sont les soucis
Je veux partir et ils se pendent à mes basques
Je veux les gronder
Mais ma femme les encourage dans leurs bêtises.
Elle dit qu’ils sont insupportables
Mais je ne vaux pas mieux
A quoi peut mener de se faire du souci ?
Frappé par ce qu’elle dit calmé je me rassois
Elle rince une coupe me verse un peu de vin
Et pose la coupe devant moi
Ma femme vaut tout de même mieux
Que celle de Liou Ling qui grognait tout le temps
Et voulait l’empêcher de boire un peu de vin. »
(Extrait de « L’ami qui venait de l’an mil » de Claude Roy)

A suivre,
Jean-Louis

samedi 14 juin 2008

Parures d’argent des Miao

voici un nouvel article de Françoise Grenot Wang pour le blog de chinafi.
un grand merci à Françoise !
Gwénaelle







Dans le village de Xiajiang au sud-est du Guizhou, le forgeron prépare ses dernières commandes pour la fête du lendemain. Sa petite maison de bois, qui lui sert aussi de boutique, est encombrée de nombreux outils : marteaux, pinces de toutes tailles et toutes formes, chaudrons, soufflets, moules, etc. Son atelier est sombre. Il allume le foyer, actionne le soufflet et le métal rougit. Il le frappe alors pour lui donner la forme requise, puis il « lave l’argent » dans un chaudron rempli d’eau mélangée à du vitriol, le bijou devient alors éclatant comme s’il était neuf. « Le métal généralement utilisé comporte 70% d’argent, dit-il, mais la proportion d’argent peut varier selon ce que la clientèle peut s’offrir, dit-il sans livrer son secret de fabrication. Certains forgerons ne gagnent pas assez d’argent en faisant des parures d’argent car leurs clients sont trop pauvres et ils remplacent l’argent par du cuivre blanc.

Le pouvoir magique des bijoux d’argent

Lorsqu’on découvre les Miao à l’occasion d’une fête, on a l’impression qu’ils sont le peuple le plus heureux du monde. Mais lorsqu’on pénètre plus profondément leur vie quotidienne, on peut voir le labeur dans les rizières, la corvée de bois et d’eau, et sur leur table, la soupe acide et les légumes sans viande. La différence entre les jours de fête et la vie quotidienne est frappante. Même si les Miao sont généralement pauvres, l’achat de bijoux en argent est une dépense indispensable car les parures d’argent ont un pouvoir magique contre les maladies et les calamités. Lorsque les Miao trouvent une source dans la montagne, ils plongent un bracelet d’argent dans l’eau pour chasser les calamités et ensuite ils peuvent boire son eau. Autrefois, les Miao mettaient dans les tombes des fragments d’argent pour que l’esprit du mort ne rencontre pas d’esprits malins.

Les différentes sortes de parures d’argent

Les couronnes d’argent ne se portent que pour les grandes festivités. Elles sont parfois surmontées de cornes de buffle en argent qui sont sacrées, car le buffle, objet de sacrifice aux ancêtres, est un animal sacré pour les Miao. Les épingles à cheveux et les peignes permettent de fixer le chignon. Des bandeaux d’argent ciselé portent le motif de guerriers sur leur monture en souvenir de la résistance des ancêtres et des migrations forcées de leur histoire. Les boucles d’oreille sont une parure essentielle des femmes Miao. A l’âge de 1 an, on perce les oreilles des filles à l’aide d’une aiguille et d’un fil de soie rouge. De 6 à 14 ans, le fil de soie rouge est remplacé par une tige de paille de riz dont on ajoute un brin chaque année pour agrandir progressivement le trou de l’oreille. Les bonnets de bébé sont décorés par des clochettes, des lions, des poissons et une rangée de divinités qui protègent le bébé pour qu’il grandisse sans problème. Les colliers sont des torques ou des chaînes composés parfois de plusieurs anneaux assemblés du plus grand au plus petit. Les touts petits enfants portent un bracelet à la cheville qui a été chargé par le chamane d’une force protectrice au cours d’une cérémonie. Certaines femmes Miao peuvent porter huit à neuf bracelets.

Une société sans classes sociales
Les parures de vêtements et de tête sont portées par les jeunes filles non mariées au moment des fêtes, sorte de rite de passage qui fait qu’elles sont en âge de se marier. Les Miao ont tous le droit de porter les mêmes parures quel que soit leur rang social. Cette absence de distinction vestimentaire de rang social reflète les caractéristiques de la société traditionnelle des Miao qui relève de la communauté égalitaire sans classes sociales.

Françoise Grenot-Wang
Fondatrice de l’association Couleurs de Chine (www.couleursdechine.org)
Blog : www.fangfang.over-blog.com Site internet : www.paysmiao.fr

vendredi 13 juin 2008

生日快乐



JOYEUX ANNIVERSAIRE A NOTRE CALLIGRAPHE HORS PAIR
BISES
NICOLE

Le Classique des Odes



Je lisais, dernièrement, des lettres de motivation d’étudiants chinois. Ces lettres étaient agrémentées de nombreuses citations.
Cela m’a amusé et intéressé car je retrouvai dans cet usage des citations une tradition qui remonte certainement à la plus haute antiquité chinoise et que l’on peut découvrir aujourd’hui dès qu’on lit un roman chinois.

Francois Jullien, dans son livre « Le détour et l’accès » nous rappelle que la Chine est une des seules civilisations de l’Antiquité à ne pas avoir « possédé, au départ de sa littérature, d’épopée. Nul récit d’actions héroïques, très peu d’appels au merveilleux. La Chine, en bref n’a pas eu d’Homère. »
A l’origine de la littérature chinoise il y a un recueil de poésies : le livre des Odes (Shiying) écrites entre le IX et le VI éme siècle avant Jésus Christ et dont on attribue la compilation à Confucius. Ces poèmes sont souvent composés sur des airs à chanter et ils émanent des différents pays qui constituaient la Chine de l’époque. : pays de Lu, de Chu, de Jin., de Zhao… La sensualité de certains de ces textes n’est pas sans évoquer le Cantique des Cantiques.

Voici la traduction du poème dont la première strophe est calligraphiée en tête de l’article :

Chanson du sud de Zhou :

La belle amie

Au bord de l’eau
Crient deux oiseaux
L’homme a envie
De sa belle amie

Le cresson roule
Dans l’eau qui coule
On fait la cour
De nuit, de jour

L’amie se refuse
L’homme s’accuse
Et se retourne dans le lit
De là, de ci

Que l’amant cueille
Les longues feuilles
Qu’il joue la lyre
L’amie l’admire

Qu’on mange longs
Ou courts cressons
La cloche sonne
L’amie se donne
(Traduction Xu Yuan Zheng)

Ci dessous les trois première strophes du poème avec la transcription en pinyin


Voici un autre poème du livre des Odes :

Votre collet jette un éclat bleu, mon cœur se languit.
Puisque je ne peux aller vers vous,
Que ne m’envoyez vous un message ?
Vos pendants jettent un éclat bleu, mon cœur se languit.
Puisque je ne peux aller vers vous
Que ne venez vous pas ?
Je vais et viens, guettant du haut des remparts .
Un jour sans vous voir
Dure trois mois.
(Traduction Béatrice L’Haridon)

Les anciennes chroniques nous apprennent que ces poèmes servaient de base au jeu diplomatique intense auquel se livraient, à partir du VII siècle avant Jésus-Christ, les Royaumes de la Chine dont la situation n’était pas sans rapport avec celle de la Grèce de la même époque. « Mais au lieu que ces rencontres diplomatiques soient l’occasion d’un affrontement des discours dressant face à face leurs arguments, comme on peut le voir dans Thucydide » les diplomates chinois usaient de citations tirées du seul corpus existant alors, celui qui deviendra le Livre des Odes. Il ne s’agissait pas de convaincre mais d’ébranler. Comme l’écrit François Jullien « le pouvoir d’ébranler par citations interposées. » Qu’il s’agisse de conclure la paix ou de libérer un prisonnier les négociations se font par échanges de citations canoniques. « L’art est moins de persuader l’autre en s’adressant à sa raison, que de faire vaciller sa volonté. »

La Chine n’a pas eu d’Homère. Anne Cheng nous rappelle qu’elle n’a pas connu non plus l’agora aux débats contradictoires nourris de sophistique et de logique (même si les membres d'une ephémère école des noms ont pu être comparés aux sophistes grecs, il semble que la pensée chinoise n'ait pas exploré très avant cette voie). La Chine ancienne a préféré puiser dans les Classiques « qui constituent un vaste réservoir de l’expérience et de la sagesse des hommes, un trésor d’exempla qui peuvent s’appliquer en toute occasion. »

Il est intéressant de voir comment les Classiques peuvent expliquer certains traits que l’on retrouve dans la pensée chinoise d’aujourd’hui et font ressortir, par effet miroir, l’originalité de notre propre pensée.


A suivre,
Jean-Louis

Les sources de cet article sont :
- Le détour et l’accès de François Jullien
- 300 poèmes chinois traduits par Xu Yuan Zheng
- Histoire de la pensée chinoise d’Anne Cheng
- L’article de Béatrice L’Haridon consacré aux Odes dans le numéro spécial du point consacré à la pensée chinoise

Appréciez la beauté de la calligraphie que nous devons comme d'habitude à Weiyi dont nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire. Vous pouvez comparer la graphie de cette calligraphie avec celle du texte imprimé.
Notez, par exemple, l'originalité du caractère guan répété (1er et 2ème caractère de la première colonne, du zi (1er caractère de la 3ème colonne) du hao (2ème caractère de la 3ème colonne)

jeudi 12 juin 2008

Cèdres : suite des photos



voici les photos transmises par Guy Julien

Gwen

mercredi 11 juin 2008

Les Cédres






Une belle promenade ...comme d'habitude...
Jean-Louis

mardi 10 juin 2008

Pour Gwenaelle


Avec un peu de retard, je m'en excuse,
Jean-Louis

lundi 9 juin 2008

"Jour et Nuit" de Wang Chao



Mercredi 11 juin 2008 à 22h35 sur Arte, sera diffusé le film "Jour et Nuit" de Wang Chao, un beau film sur la perte et la déréliction.

Olivier

quand le cèdre devient cerisier...樱桃


c'est toute la magie de CHINAFI
on prévoit une ballade sous les cèdres
et on se retrouve sous les cerisiers
grâce à notre ami Olivier
puis on prend l'apéro
chez JP et Mado

VIVE L'AMITIE
VIVE CHINAFI

NICOLE

jeudi 5 juin 2008

La mosaïque des costumes Miao

L'article et les photos qui suivent ont été proposés au blog de Chinafi par Françoise Grenot-Wang, fondatrice de l'Association Couleurs de Chine.
C'est avec un grand intérêt que les membres de Chinafi avaient déjà pu connaître le peuple Miao grâce à la conférence qu'elle avait donné à Marseille, aujourd'hui voici un nouvel éclairage qui, je n'en doute pas, va susciter tout autant de plaisir.
Gwénaëlle



Les Miao n’ayant pas d’écriture, ou tout au moins n’ayant jamais eu une écriture unifiée, il existe très peu de documents retraçant l’histoire et la vie quotidienne des anciens Miao. Mais les costumes Miao, de par leur grande diversité et leur aspect coloré et spectaculaire, ont attiré depuis longtemps l’attention des chroniqueurs chinois et sont mentionnés dans un certain nombre de livres d’histoire ou de géographie anciens. La première mention sur les costumes Miao remonte à la dynastie des Han au début de notre ère. Selon le Livre des Han postérieurs, les Miao nouent leurs cheveux en chignon et confectionnent leurs vêtements avec une écorce qu’ils tissent et teignent en couleurs vives à l’aide de plantes. Le Livre des Tang décrit ainsi les Miao : les jeunes garçons piquent des plumes de coq dans leur chignon et les jeunes filles nubiles portent des colliers de coquillages. Des ouvrages d’époque Ming ou Qing décrivent en détail les costumes des différentes branches Miao. Les plus remarquables sont les « Catalogues des Cent Miao », ensemble d’une centaine de peintures sur rouleaux qui constituent la plus riche description des différents costumes Miao de l’époque Qing. Ils décrivent avec minutie la vie quotidienne des Miao des différentes régions, les costumes et les coiffures étant reproduits avec une grande qualité artistique. Les commentaires sur ces peintures donnent ce type de description :
Les Miao « à fleurs » au nord-ouest du Guizhou portent des vêtements bordés de couleurs vives, un chignon entremêlé de fils de laine de couleur fixé sur le haut de la tête par un peigne. La veste est courte à l’avant, longue à l’arrière. Les femmes se font un chignon en ajoutant à leurs cheveux une queue de cheval pour leur donner du volume. Le chignon est fixé avec un peigne en bois. Leur costume est décoré avec des motifs en batik réalisé à l’aide de cire.
Les Miao « bleus » à l’ouest du Guizhou, au Yunnan et sud du Sichuan portent des paniers dans le dos et un couteau à la taille. Les femmes portent un tissu bleu formant une pointe au-dessus de la tête.
Les Miao « blancs » vivent à l’ouest du Guizhou. Les hommes portent un tissu sur la tête, les femmes ont un chignon pointant au-dessus du front. Elles portent des jupes plissées. Au printemps, ils se réunissent sur un tertre au clair de lune pour danser. Les jeunes filles se mettent des fleurs dans les cheveux.
Les Miao « noirs » sont dans le sud-est du Guizhou et le nord du Guangxi. Les hommes sont coiffés d’un chignon, ils portent de larges pantalons, une veste à manche longue recouverte d’un gilet brodé. Hommes et femmes portent des jambières. Ils aiment jouer du lusheng en bambou à l’occasion des fêtes. Pour la chasse au tigre, ils sont vêtus d’une armure en fer. Les femmes portent de grands anneaux aux oreilles et des colliers en argent....
Les Miao « rouges » sont au nord-est du Guizhou. Les hommes sont coiffés d’un chignon sur le haut de la tête et les femmes portent un turban. Les femmes portent des chaussures à bout pointu relevé. Elles font l’élevage des vers à soie et tissent des brocards.
Ces ouvrages d’époque Qing sont un témoignage vivant sur la vie quotidienne des anciens Miao Mais on y trouve aussi de nombreuses expressions méprisantes, ainsi que la différenciation entre les Miao crus (sheng Miao) et les Miao cuits (shu Miao), selon leur degré de sinisation et de soumission à l’empire.
L’époque des Qing (1644-1911) a connu de nombreuses insurrections des Miao, toutes suivies de terribles massacres de ces populations par les armées envoyées par l’empire pour en venir à bout. La pacification des Miao du Guizhou a coûté plus cher à l’empire que la conquête du Xinjiang, territoire six fois plus grand que la France.
L’invasion massive de leurs territoires par de nombreux Han au XIXe siècle les a obligés à se réfugier dans les montagnes où la vie est difficile et les terres cultivables rares. Jusqu’au milieu du XXe siècle, les territoires des Miao sont restés isolés du reste du monde. Aujourd’hui encore, leur fort attachement à leur identité et leur culture fait d’eux une des minorités ethniques les moins sinisées, qui a su le mieux conserver son mode de vie traditionnel.

Françoise Grenot-Wang
fondatrice de l’association Couleurs de Chine www.couleursdechine.org ,
auteur des livres :
- Chine du Sud : la Mosaïque des Minorités (éd. Indes Savantes, réed. 2005)
- Au cœur de la Chine : une Française en Pays miao (éd. Albin Mihel, 2007)

Séjour en Pays Miao : Pour tous ceux qui souhaitent vivre quelques jours dans l’intimité des populations Miao, Yao et Dong, qui aiment marcher en pleine nature à travers les rizières en terrasses, qui cherchent à fuir les lieux touristiques et aiment l’authenticité, contactez Françoise Grenot-Wang, agence Pays Miao :
email : francoise.grenotwang@free.fr
Blog : www.fangfang.over-blog.com
Site internet : www.paysmiao.fr

dimanche 1 juin 2008

Les Entretiens "Etudier sans me lasser et enseigner sans relâche"


Lorsque je demandai à Weiyi une calligraphie pour illustrer un article sur l’enseignement, sur la transmission du savoir, elle me proposa une série de citations extraites des « Entretiens » de Confucius. C’était, je crois, une bonne idée car Confucius fut avant tout un maître et sa pensée réside dans son enseignement.
Soif d’apprendre, passion de transmettre ses connaissances.
« A quinze ans, je résolus d’apprendre… »

Toutes les occasions sont bonnes pour étancher cette soif. Une promenade entre amis, par exemple :
"Le Maître dit « Quand on se promène ne serait-ce qu’à trois, chacun est certain de trouver en l’autre un maître, faisant la part du bon pour l’imiter et du mauvais pour le corriger en lui-même » VII, 21 Traduction par Anne Cheng de la calligraphie en tête de cet article.

A quoi fait écho une autre citation des Entretiens :
Le Maître dit: «Quand vous voyez un homme sage, pensez à l'égaler en vertu.Quand vous voyez un homme dépourvu de sagesse,examinez-vous vous-même.» IV, 17

L’éducation n’est pas seulement livresque (même si l’étude des textes anciens est fondamentale), elle fait la part belle à l’observation.
Sa visée est avant tout pratique (l’important est de « savoir comment » plutôt que de « savoir que »), car l’enseignement de Confucius repose sur l’idée que la nature humaine est éminemment perfectible. Il s’agit de « nourrir la vie », d’apprendre à vivre pour devenir un homme de bien qui servira son prince comme son père.
« L’étude vaut pour soi-même, un soi même engagé dans une pratique politique, que ce soit au niveau familial ou à l’échelle d’un royaume » Béatrice L’Haridon.

« C’est ainsi que s’esquisse, d’entrée de jeu, le destin « politique » (au sens large) de l’homme éduqué qui, au lieu de se tenir en retrait pour mieux remplir un rôle de conscience critique, se sent au contraire la responsabilité de s’engager dans le processus d’harmonisation de la communauté humaine » Anne Cheng

Ainsi s’explique que les poètes, les artistes, les « penseurs chinois », ont très souvent été également des hommes politiques.

Apprendre et transmettre son savoir sont source d’une grande joie. Car ces deux actions sont placées sous le signe du partage. Confucius l’a bien vu qui rapproche dans la première phrase des entretiens « l’apprendre » et l’amitié.

"Apprendre quelque chose pour pouvoir le vivre à tout moment, n’est-ce pas là source de grand plaisir ? Recevoir un ami qui vient de loin, n’est-ce pas la plus grande joie ? Etre méconnu des hommes sans en prendre ombrage, n’est-ce pas le fait de l’homme de bien" Entretiens (I.1)


A suivre,
Jean-Louis

Cet article s’inspire du livre d’Anne Cheng « Histoire de la pensée chinoise » et d’un article de Béatrice L’Haridon : « Les Entretiens » paru dans le numéro spécial du Point consacrés aux textes fondateurs de la pensée chinoise.

Dans la calligraphie regardez les variations d’écriture des caractères semblables (2ème caractère de 3 ème colonne et 3 ème caractère de la 4 ème colonne, 4 ème caractère de la 3ème colonne et dernier caractère de la 4 ème colonne, 2ème caractère de 4ème colonne et dernier caractère de la 5 ème colonne). Ces variations sont introduites pour accentuer l’effet de diversité.