samedi 5 avril 2008

电影 AUX VARIETES A MARSEILLE

Les Larmes de Madame Wang
库奇的奴人





Jiayne Zhu, Xingkun Wei, Liao Qin
Réalisateur Liu Bingjian
Durée01:30:00
Date de sortie26.mars.2008
GenreDrame

"LES LARMES DE MADAME WANG" Synopsis
Artiste au chômage, Madame Wang, vend des cd et dvd au marché noir. Mais elle doit quitter Pékin, lorsque son mari est arrêté afin de renflouer ses dettes de jeu. Accompagnée d'une enfant abandonnée, elle retourne dans sa ville natale située dans la province de Guizhou. Elle demande alors de l'aide à son ancien petit ami, Youming, qui lui conseille de devenir pleureuse professionnelle lors des cérémonies funéraires.Après un mauvais départ, elle devient bientôt la pleureuse la plus populaire de la région.


MERCI DE DONNER VOS IMPRESSIONS SUR CE FILM

Nicole

4 commentaires:

Minchi (敏琦) et JM a dit…

Je suis allé voir le film samedi soir.
Si dans un premier temps j’ai été un peu déçu par le montage, il y a beaucoup de choses soulevées dans ce film.
J’ai beaucoup aimé le caractère de l’actrice principale, à la fois très fort dans ce qu’elle montre à l’extérieur et à la fois capable de compassion lorsqu’elle décide de ne pas laisser seul le petit enfant qu’une voisine lui a laissé en charge avant de disparaître de la circulation. C’est cette sorte de « double personnalité » qui me fascine en Asie, beaucoup de choses co-existent avec leur contraire et souvent de manière extrème.
On note de petites allusions rapides mais explicites à la corruption d’un directeur de prison, la froideur de 2 policiers venus annoncer le décès d’un prisonnier et faisant signer à son épouse un papier reconnaissant la non responsabilité des autorités dans cette mort. Le divorce est évoqué ainsi que les relations extra-conjugales (montré de manière plus qu’explicite cette fois ci). On montre aussi la pression du regard extérieur de la société : une femme qui quitte son mari parce qu’il a perdu son œil.
Des petites pointes d’humour ça et là viennent adoucir le tout. Par exemple, on peut voir une cérémonie d’enterrement pour un chien avec des chansons un peu pop. Les gens qui ont de l’argent peuvent se permettre des choses qui paraissent bien ridicules aux yeux de plus pauvres, pourtant s’ils sont prêts à payer pour leur extravagances, cela fini par rapporter quand même à quelques-uns.
On peut voir de magnifiques paysages du Guizhou mais aussi la vie de gens loin du grand modernisme de la côte Est chinoise. On voit dans les scènes de rue, les gens qui regardent la caméra en arrière plan et on se dit qu’on est presque dans du reportage ou dans la vraie vie. On se rend compte de la difficulté de tourner un film dans ces petites villes. C’est principalement ce qui me plait dans ce genre film, on ne cherche pas à en mettre plein la vue mais juste à vous faire ressentir la vie telle qu’elle est ou telle que les scénaristes ont pu la ressentir à un certain moment de leur vie.
N’hésitez pas à apporter vos commentaires…qui seront sans doute un peu mieux rédigés que le mien. J’ai du mal à écrire derrière Jean-Louis...
JM

Anonyme a dit…

j'ai trouvé le film un peu longuet
sinon j'ai bien aimé le coté suréaliste de l'enterrement du chien
le réalisme est quant à lui omniprésent
la vie est difficile le confort inexistant et la CAF ...
allusion au texte de JINGPING...

Nicole

Anonyme a dit…

Je suis plus impressionné par le commentaire de Minchi et JM que par le film. Cette analyse sur "Double personnalité" dans les films asiatiques, et les détails dans le tournage du film sont bien à point. Je suis contente de voir quelqu'un l'ai décrit d'une manière claire, que je n'arrive pas à faire. Bravo.

Revenons au film, Je pense qu'ils ont fait exprès de choisir une actrice de faible allure. Mais ce qu'elle a fait est plus brave que les hommes costaux à son entourage. Avec le titre en chinois 哭泣的女人 (la femme qui pleure), on voit comment elle pleure. Elle n'a jamais pleuré en face de beaucoup de problèmes: son homme ne fait que de jouer, il est parti en prison, elle doit rembourser une somme colossale, humiliation de la femme de son ex, l'annonce de la mort du mari. Et même dans son métier, elle fait une grande scène, tout sauf pleurer. Je me demande quand elle sortait du bureau du directeur de prison, est-ce qu'elle a pleuré?? Elle a fait seulement subir, sans un mot, elle se faufile parmi les problème, elle survit. Mais au final, pourquoi elle a pleuré? c'est parce qu'elle a compris que son ex ne va pas l'épouser? une perte d'espoir? ou tout simplement elle craque? Le film s'arrête là, laissant les spectateurs à imaginer. Ce qu'on a vu, c'est le vrai pleur a fait un grand succès.

A ressentir la vie telle quelle, avec des petites humours durcissante. Son utilisation des contrastes a fait ce petit film une oeuvre quand même raffinée. J'ai bien aimé, et j'ai pensé à O'Henri et Maupassant.


Jingping

Anonyme a dit…

Je viens de voir les "larmes de Madame Wang."Portrait émouvant d'une femme en perdition, et en lutte tout à la fois. Colères contre le bébé abandonné mais qu'elle n'abandonne pourtant pas mieux dont elle s'inquiète, épouse en colère contre son joueur de mari, mais qui accepte de coucher avec le Directeur de la Prison afin de le sauver, - en vain-.
Sur fond de mmisère morale et économique, de corruption, une prise de conscience et l'explosion du désespoir lors du lamento final sur la mort d'un riche et avec l'identification sur la mort de son propre mari.
Très beau film, avec une interprète si frêle et si forte...
Cerise sur le gâteau la chanson "TIAM MI MI " qu'on entend à un moment , chanson que nous a enseignés notre cher professeur.
Amitiés
Rose-Marie