dimanche 20 avril 2008

François Jullien à Cassis



Rencontre ce dimanche après midi avec François Jullien à Cassis, dans le cadre du « Printemps du livre ». Merci à Françoise de nous avoir signalé ce rendez vous.
François Jullien a développé sa méthode de travail sur la Chine et les lecteurs de « Chemin faisant » l’ont parfaitement reconnu. Il a par ailleurs parlé de son nouveau livre « De l'universel, de l'uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures Fayard, 2008, 262 pages » et notamment sur la question des droits de l’homme.
Lui ayant dit que je trouvais regrettable que de grands philosophes se laissent aller à se traiter de noms d’oiseaux il a répondu que ce n’était pas lui qui avait commencé et que si on l’attaque, il se défend. (La sagesse philosophique est encore loin !!)
Sur le fait que la notion d’altérité ne peut porter en fait que sur des pensées classiques chinoise ou occidentale, il a répondu que c’était malgré tout une source de richesse (J’en suis parfaitement d’accord).
Sur la question des droits de l’homme, concept occidental qui est effectivement passé dans la Chine moderne, il n’a pas répondu.
François Jullien est un grand érudit et un grand penseur et j’ai eu beaucoup de plaisir (le même plaisir que j’ai eu à lire « Chemin faisant ») à l’écouter développer sa pensée. Plusieurs fois il fait mention du travail qu’il faut faire pour cela et il a, à plusieurs reprises demandé du temps de cheminement de pensée avant de répondre à une question. Parfois il s’est perdu dans ce cheminement et n’a pas répondu à la question initiale (sur le Tibet notamment).
J’ai le sentiment que sa pensée n’est pas toujours bien comprise mais qu’il ne fait pas tout pour clarifier les choses, ce qui accroît encore les malentendus. Par ailleurs ses engagements (j’apprécie qu’un philosophe s’engage) aux côtés des politiques et des chefs d’entreprise l’enferment dans u n rôle dont il a peut être du mal à sortir.
Questionné sur le sens de son voyage à Pékin ce jeudi 24 avril aux côtés de J.P. Raffarin, il a dit qu’il dirait (en chinois) aux dirigeants chinois, la même chose qu’il nous dit à nous. Comprendront ils sa pensée et qu’en feront ils ?

Olivier

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Olivier,
merci pour ce compte rendu

si FJ est aussi explicite en Chine qu'à Cassis sur le Tibet on est
mal barré parole de marin breton

c'est le fruit du temps du cheminement de la pensée ...

Nicole