mercredi 15 août 2007

Lin Daiyu et l'éphémère

De tous temps et sous tous les cieux, les fleurs ont été le symbole de l’éphémère.

Il existait, en Chine, un jour des offrandes d’Adieu aux Fleurs.
« Le lendemain se trouvait être le vingt-sixième jour de la quatrième lune. D’après le calendrier, c’était à une heure de l’après midi que commençait le nycthémère de la fête dite des Céréales à Barbes. Or une antique tradition veut que les offrandes d’adieu soient, ce jour-là laites à la Divinité des Floraisons, parce que cette fête ne précède que de quinze jours celle du solstice d’été, époque où toutes les floraisons sont flétries…
Les Demoiselles s’étant toutes appliquées à confectionner, au moyen de branches de saules et de pétales, des palanquins et des montures, ou des étendards et bannières taillées dans de la soie, du brocart, de la gaze ou du crépon, allèrent de tous côtés en suspendre, par des cordons versicolores, au faîte des arbustes et aux rameaux fleuris. De sorte que le parc fut bientôt empli de banderoles brodées flottant au vent, parmi le déploiement des ramures en fleurs. »

Mais Daiyu (Lin meimei) un peu à l’écart pleure sur les fleurs, sur elle et sur son amour.

Qu’on me permette de rapprocher ce beau passage du Rêve d’une strophe des "Passantes" peu connue empreinte d'une même mélancolie :
« A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n’est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal ».

Jean-Louis

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c'est très interessant...
je vais néanmoins me précipiter sur un dico car je ne comprends pas tout :
nycthémère (nyc...nuit ?)
versicolore ?
à +
Nicole