Pour répondre à quelques demandes et pour combler des lacunes, voici :
la bibliographie indicative de la conférence :
Générale :
- Anne CHENG, Histoire de la pensée chinoise, Seuil,1997
Conférences au Collège de France, 2009-2010 (podcast)
- Jacques GERNET, Le Monde chinois, Armand Colin, 1999
- Ivan KAMENAROVIC, La Chine classique, Les Belles Lettres, 1999
- Jonathan D. SPENCE, La Chine imaginaire, Presses Université de Montréal, 2000
- Nicolas ZUFFEREY, Introduction à la pensée chinoise, Hachette, 2008
- Erik ZURCHER, Bouddhisme, christianisme et société chinoise, Julliard, 1990.
A propos de Matteo Ricci :
- AN HUO, Lettres à Matteo Ricci, Bayard, 2010
- Jacques BESINEAU, Matteo Ricci, serviteur du Maître du Ciel, DDB, 2003
- René ETIEMBLE, Les Jésuites en Chine, Julliard, 1966
- Michel MASSON, éd., Matteo Ricci, un Jésuite en Chine, Fac. jésuites de Paris, 2010
Quelques liens :
Quelques citations :
Benoît Vermander : « Le long cheminement de Matteo Ricci nous le rappelle : il n’y a pas de raccourci à la rencontre »
Matteo Ricci in : Traité de l’amitié (trad. Philippe Che) :
« Si mon amitié ne vous sert de rien, c’est que nous ne sommes vous et moi que deux flatteurs. »
« Comment puis-je être ami avec autrui si je ne puis être ami avec moi-même ? »
« Mon ami n’est autre que la moitié de moi-même, aussi dois-je le considérer tout comme moi-même. »
Matteo Ricci dans une lettre de 1596 à un ami :
«Je crois que nous n'ouvrirons plus d'église, mais une maison à prêcher et nous dirons la messe en privé dans une autre chapelle, quoique la salle où nous recevons les visites puisse servir à cet effet pour le moment, car on prêche davantage et avec plus de fruit par des conversations que par des sermons.»
Matteo Ricci à sa hiérarchie, il y a quatre siècles :
"Je me suis appliqué à la langue chinoise et j'assure Votre Révérence que c'est une autre chose que le grec ou l'allemand (...) La langue parlée est sujette à tant d'équivoques que beaucoup de sons signifient plus de mille choses et parfois il n'y a d'autre différence entre l'une et l'autre que de prononcer le son avec la voix plus élevée ou plus basse en quatre espèces de tons. C'est pourquoi, parfois, quand ils parlent entre eux, ils écrivent pour faire comprendre ce qu'ils veulent dire, car les choses sont différentes par l'écriture l'une de l'autre.
Quant aux caractères, c'est une chose à laquelle on ne peut croire si on ne l'a pas vu ou expérimenté comme je l'ai fait. Il y a autant de lettres que de paroles et de choses (...) Leur manière d'écrire est plutôt une manière de peindre et c'est pourquoi ils écrivent avec un pinceau comme nos peintres. Il en découle cette utilité que toutes les nations qui ont cette écriture peuvent se comprendre au moyen des lettres et des livres bien que leurs langues soient très différentes."
Li Zhi (1527-1602) :
« J'ai bien reçu vos questions au sujet de Li Xitai 利西太 (Ricci). Xitai est un homme des régions du grand Occident qui a parcouru plus de 100 000 li pour venir en Chine [...] Maintenant, il est parfaitement capable de parler notre langue, d'écrire nos caractères d'écriture et de se conformer à nos usages de bienséance. C'est un homme tout à fait remarquable. Extrêmement raffiné en lui-même, il est des plus simples dans son extérieur. Dans une assemblée bruyante et confuse de plusieurs dizaines de personnes où les répliques partent de tous côtés, les disputes auxquelles il assiste ne peuvent le troubler en rien. Parmi toutes les personnes que j'ai vues, il n'a pas son pareil[…]Mais je ne sais trop ce qu'il est venu faire ici. Cela fait déjà trois fois que je l'ai rencontré et je ne sais toujours pas ce qu'il est venu faire ici. Je pense que s'il voulait substituer ses propres enseignements à ceux du duc de Zhou et de Confucius, cela serait par trop stupide. Ce ne doit donc pas être cela. »
Françoise
2 commentaires:
Grâce à toi chère Françoise tous ces textes me semblent familiers
je les lis et les relis c'est super
merci à toi
Oui merci Françoise pour ces précisions. Dans les citations j'aime particulièrement celle de Li Zhi, pleine d'humour.
Voici une autre citation de ce grand penseur iconoclaste et esprit critique : "De naissance, chaque homme tient du Ciel sa propre manière d'agir, point n'est besoin d'attendre de l'apprendre de Confucius" in Fushu trad de JF Billeter
Jean-Louis
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