dimanche 8 février 2015

Bol d'air au Ranquet



Nous sommes un peu inquiets ce  matin en arrivant au Ranquet, une petite anse qui se trouve  à 2 km du centre d’Istres. Une alerte météo a été déclenchée sur les Bouches du Rhône. Le vent devrait atteindre des rafales de 120km/h. Forts de cette information les participants à la sortie se sont couverts en conséquence : bonnets, chapkas, écharpes multicolores couvrent les têtes ou s’enroulent autour des cous.  Certains randonneurs ressemblent même à des esquimaux : on n’aperçoit plus que leurs yeux et le bout de leur nez. Nous sommes heureux de retrouver des amis que nous n’avions pas vus depuis longtemps : Thierry, Lan, Fanny et d’accueillir quelques nouveaux. En attendant les retardataires ont se met à l’abri, on fume une cigarette ou on prend des photos.

Lorsque tout le monde est là,  Nicole nous conduit sur un chemin qui surplombe l’étang de Berre. Sur l’étang pas mal de « moutons ». Mais le chemin qui serpente au milieu des pins est bien abrité du vent. Certains pins se penchent presque à l’horizontale sur l’étang et un peu en contrebas l’écume frange les bords de l’étang. Quelques photos à contre jour permettent de voir le sillage du soleil sur l’eau. Mais c’est bien le seul sillage que l’on peut apercevoir car prudemment les bateaux son restés au port. Pourtant quelques oiseaux intrépides se balancent sur les vagues. Un débat s’instaure parmi les participants : s’agit-il de poules d’eau, de canards. Ce sont des oiseaux noirs avec, semble t-il, un bec blanc. Un lecteur ornithologue pourrait-il nous départager ?

En chemin, les conversations vont bon train. Nous parlons de l’actualité « chinafienne » assez fournie en ce moment avec la préparation du nouvel an (Yves nous expose une super bonne idée d'animation) et le lancement de Windows of Shanghai avec la conférence de Luisa Prudentino sur  le cinéma chinois.

Parfois le chemin est bordé de jolies villas. Des petits jardins potagers avec différents légumes dont des plants d’artichauts que nous montre Nicole. Dans un jardin nous apercevons même une tête de Bouddha, comme quoi l’Orient n’est jamais bien loin comme va le confirmer la suite du récit. Bientôt, nous arrivons au port des « heures claires », le port d’Istres. Au bord de la route, le premier arbre en fleurs de l’année. Quelques cafés et restaurants avec terrasses où il doit faire bon diner les soirs d’été en admirant le soleil couchant. Nicole nous conduit à l’extrémité de la jetée. Que veut-elle nous montrer ?  Nous longeons des bateaux dont les mats cliquettent dans le vent et nous arrivons à un petit enclos dominé par des drapeaux chinois. Une bouée rouge porte l’inscription « pagode des menteurs ». Nicole, nouveau garde rouge, agite un drapeau. Mais pourquoi ce qualificatif étrange de « menteurs » ? Nous le découvrons en arrivant au square des « menteurs » en souvenir peut-être de quelques marins inventant des voyages en mer de Chine alors qu’ils n’étaient jamais sortis de l’étang de Berre.

Encore quelques pas (nous en aurons fait 19825 à la fin de la promenade selon le smartphone de Nicole)  et nous arrivons à un endroit charmant. Un petit canal venant de l’étang de l’olivier se jette ici dans l’étang de Berre formant un estuaire bordé de roseaux. Le canal emprunte un tunnel assez bas. Quelques intrépides vont essayer de le franchir mais reviendront bientôt courbés en deux. C’est ici, bien à l’abri du vent, que nous allons déjeuner. Thierry, Jean-Mi et Lan se sont installés sur l’autre rive. Mais cela n’empêche pas le passage du vin et du café car Thierry a le bras long. Nicole prend des photos sur le pont qui domine le canal dont certaines très réussies.

Il est temps de repartir. Sur un espace découvert s’improvise un jeu de balles. Olivier me montre cinq ou six pins magnifiques en sentinelle sur l’étang. Pour une fois nous ne chantons pas. Il est vrai que nous sommes en concurrence avec Éole. Sur le chemin du retour, nous remarquons des détails que nous n’avions pas vus à l’aller, par exemple la villa de cet heureux retraité sise entre les communes « Jaibienbossé » et « Jean Profite ».

En résumé : un bon bol d’air. Merci à Nicole de nous l’avoir fait respirer.

Jean-Louis

5 commentaires:

Nicole a dit…

Promis juré la prochaine fois on chante!!!

Mimi07 a dit…

Merci à Nicole pour cette belle journée.
Michele et Yves.

Marie-Claude et Michel a dit…

Bonjour à tous depuis le Viet Nam
On vous envoie bientôt des photos.
Michel et Marie-Claude

Anonyme a dit…

Merci Nicole... Jean-Louis peut être ni poule d'eau ni canard mais Foulque macroule ?

Jean-Louis a dit…

Merci, je savais que je pouvais compter sur les connaissances des lecteurs du blog.

Du coup je suis allé voir sur Wikipédia et j'ai trouvé cette définition et des images qui correspondent bien aux oiseaux vus dimanche :

"La Foulque macroule (Fulica atra) fait partie des Rallidae : foulques, râles et marouettes. Les foulques, excellents plongeurs, représentent parmi les membres de cette famille ceux qui semblent les plus adaptés à la vie aquatique.

Ils sont grégaires sur les étendues d'eau en hiver. Migrateurs partiels, au vol d'apparence laborieuse, ils nichent dans les roselières et/ou parmi les plantes palustres.

Comme la poule d'eau, qui occupe la même niche écologique et avec laquelle il cohabite souvent dans les zones humides anthropisées, c'est un oiseau qui - là où il n'est pas chassé - peut devenir très familier de l'homme. On peut alors l'observer se nourrir sans qu'il soit effarouché. Il peut nicher près des habitations, voire dans les ports."

Merci,
Jean-Louis