dimanche 10 avril 2016

Le domaine viticole de Bunan et le village médiéval du Castellet


Manifestement le vin intéresse toujours les Français comme en témoigne le groupe qui se forme petit à petit sur le parking du domaine de Bunan à La Cadière d’Azur. Nous sommes, en effet, plus d’une vingtaine. Les étudiants chinois ne sont que deux, par contre deux familles franco-chinoises nous ont rejoint et bien sûr notre chère Directrice.

Le domaine de Bunan s’étend sur une belle colline aménagée en restanques au début des années ¬60. Notre très sympathique guide nous apprend, en effet, que pour mériter l’appellation « Bandol » les vignes doivent pousser sur des restanques. Pour trouver l’eau elles étendent leurs racines à des profondeurs exceptionnelles ce qui leur permet de se charger des sels minéraux qui donneront toute sa saveur au vin. Pour mériter l’appellation le raisin doit en outre être cueilli à la main et un rendement maximum est imposé par hectare, ce qui oblige, par exemple, à enlever la moitié des grappes lorsqu’elles sont encore vertes. Tout cela pour garantir l’excellence du vin. Une fois toutes ces précautions prises, la récolte d’un cep de vigne permet de faire approximativement une bouteille de vin.Je n'ai pas retenu tous les chiffres énumérés par notre guide. Deux cependant m'ont frappé. Dans le prix d'une bouteille de vin, le contenant en verre compte pour un euro et le bouchon en liège pour 80 centimes. Il faut privilégier les bouchons en liège, surtout pour les vins de longue garde, car ils permettent à ceux-ci de "respirer" et donc de veillir dans de meilleures conditions.

Après ces explications nous commençons la visite des caves. D’abord celle des cuves en inox où fermentent les vins blancs et rosés pendant une année, puis la magnifique salle dite salle des foudres où vieillit le vin rouge pendant deux années. Je vous laisse découvrir, en regardant le diaporama, les robinets, les tuyaux, les manomètres, les cuves, les foudres, le tableau de bord informatique qui montrent que le vin est maintenant élevé avec des procédés extrêmement modernes qui auraient fait rêver mon grand-père qui foulait le raisin avec les pieds pour faire son vin. En isolant ces objets et en les prenant sous des angles particuliers, photos après photos, Anne a su leur conférer une dimension esthétique. Ils pourraient presque figurer dans une exposition d'art contemporain. J'essayerai de retenir ce procédé photographique.

En visitant ce domaine viticole, je n’ai pu m’empêcher de me souvenir des vendanges de mon enfance dans l’Isère. A Bunan, nous avons des vendanges industrielles pratiquées avec des procédés presque scientifiques. La récolte a lieu vers le 15 du mois d’Août (nous sommes dans le midi) avec un grand nombre de personnes essentiellement des saisonniers. Les conditions de travail sont difficiles et beaucoup abandonnent en chemin (un peu comme dans les cours de chinois !!). Et la maîtresse de maison nourrissant les vendangeurs est une légende. Dans l’Isère les vendanges que j’ai connues reposaient sur l’entraide entre voisins et se terminaient par des repas pantagruéliques où le vin coulait à flot. Vues avec mes yeux c’était une fête, comme l’étaient les moissons ou la récolte du tabac (mais sans doute j’idéalisais). Je crois que c’est de là que vient mon intérêt pour l’ethnologie. Enfant citadin, je contemplais un monde étrange et étranger et j’avais le pressentiment que, comme mon enfance, il allait bientôt disparaître.

Mais revenons à Bunan et à la dégustation des trois couleurs. Je dois avouer une petite préférence pour le vin blanc.

Pour déjeuner, nous nous dirigeons vers un beau jardin en terrasse. Les responsables de la cave, très aimablement, mettent à notre disposition des tables et des chaises. Je voudrais ici souligner l’accueil particulièrement sympathique qui nous a été réservé. Et c’est dans cette ambiance, sous les eucalyptus et le soleil que mes amis m’on fêté mon soixante septième anniversaire. Un grand merci à eux, un grand merci à Nicole pour son excellent gâteau et à Anne pour les livres en provenance du musée de Shanghai. Nous terminons notre repas en chansons.
Une magnifique journée ensoleillée par le soleil et l’amitié. Un grand merci à Françoise et Jacques pour l’avoir organisée.

Vous connaissez mon goût pour les chansons à boire. En voici une que j'aime bien et qui vous permettra de pratiquer votre anglais :

Notez que boire comme des trous se dit "to drink like a fish".



Je passe maintenant le clavier à Françoise pour la visite du Castellet.
Jean-Louis

Ok, je prends mon clavier. Merci , Jean-Louis, d'avoir fait ce compte-rendu ; j'ai craint à un moment que tu ne t'octroies un jour de congé pour ton anniversaire ! Et merci à Anne qui prend de très belles photos.
Donc, nous étions environ 25 et nous retrouvâmes une douzaine, les contraintes horaires de retour, les enfants, les parkings pleins ... en furent la cause.
La visite du village médiéval du Castellet a beaucoup plu aux survivants : un lieu authentique, touristique mais sans excès, des remparts, des points de vue magnifiques sur la baie de La Ciotat, des Lecques et aussi de la Sainte Baume pour terminer par une démonstration de peinture de bougie et un arrêt dans un des nombreux bars.
Une journée très sympa et l'occasion de retrouver des amis ou d'en connaître de nouveaux. Merci à tous.

3 commentaires:

le blog de chinafi a dit…

Un petit regret, je n'ai pu dire au revoir à tout le monde puisque certains ne sont pas venus au village du Castellet.
Sinon une très belle journée dans un décor fabuleux, on a de la chance!!!
Nicole

bzh a dit…

C'est hors sujet mais il fallait que je le case quelques part .
Au cas-où cela intéresseraiT Jean-Louis ou quelqu'un d'autre...
recueil de poèmes anciens -téléchargements gratuits http://www.chineancienne.fr/

Bises à tous,
annie

Jean-Louis a dit…

Merci Annie pour ce lien. Je vais aller voir,
Jean-Louis