lundi 23 mars 2015

Jardins


Mon maître le jardin
J’eus dans ma blonde enfance, hélas ! trop éphémère,
Trois maîtres : un jardin, un vieux prêtre et ma mère.

Le jardin était grand, profond mystérieux,
Fermé par de hauts murs aux regards curieux,
Semé de fleurs s’ouvrant ainsi que des paupières,
Et d’insectes vermeils qui couraient sur les pierres ;
Plein de bourdonnements et de confuses voix ;
Au milieu, presque un champ, dans le fond, presque un bois,
Le prêtre, tout nourri de Tacite et d’Homère,
Etait un doux vieillard. Ma mère était ma mère !
Victor Hugo, Les Rayons et les Ombres


Le sourcier
A quoi bon courir, tel un baladin,
Le bonheur n’est pas ailleurs, quoi qu’on pense,
Le bonheur est eau profonde
Dans ton jardin.
Tristan Klingsor



Et un poème chinois







Joie des champs et des jardins
Imprégnées de pluie nocturne les fleurs du pêcher sont encore plus rouges
Dans les saules verdoyants traîne encore la brume légère du matin
Des fleurs sont tombées, le garçon ne les a pas encore balayées
Un loriot chante, l’hôte de la montagne dort encore
Wang Wei, Traduction Cheng Wing fun et Hervé Collet, Ed. Moudarren


Jean-Louis

1 commentaire:

Françoise a dit…

Un bon thème pour ce printemps!