mercredi 9 juillet 2014

Si par hasard ...



Ce n’est pas sur le pont des Arts que nous croisons le vent ce soir, mais à bord de l’Alizée (nom de circonstance) qui nous conduit à la Pointe Rouge. Mais avant de vous raconter cette soirée mémorable, je voudrais vous parler d’une rencontre qui m’a fait plaisir.
En sortant de l’Alcazar, je rallume mon portable qui me signale un message. C’est Shan, une ancienne choriste, de passage à Marseille qui voudrait nous voir. Nous nous retrouvons devant l’embarcadère de la navette. Elle a réussit brillamment son master. Nous parlons un moment de son avenir. Sa maman est là également qui a tenu à voir cette fameuse chorale. Mais l’embarquement est imminent. Il faut nous quitter. Zaijian ! Zaijian ! Nous nous reverrons peut-être un jour.

Malgré le vent assez fort, la traversée est maintenue. Il va y avoir des vagues. Nous sommes ravis. Nous nous précipitons à l’avant pour mieux jouir du spectacle. Effectivement à peine doublé le fort Saint Jean le bateau commence à tanguer. L’équipage nous invite à gagner l’intérieur du navire car la mer est trop forte. Nous avons du mal à regagner nos sièges. Passé la digue, le spectacle est grandiose. Les embruns passent par-dessus la navette. Le pilote est obligé de mettre les essuie-glaces. C’est superbe ! Nous arrivons à bon port et, comme convenu, nous nous dirigeons vers la Campagne Pastrée où nous avons le plaisir de retrouver Jean-Mi. Nous allons directement à l’étang. Les arbres qui l’entourent se reflètent dans l’eau. C’est très beau ! Le calme du lieu forme un contraste agéable après les émotions que nous venons de vivre. L’endroit est propice à chanter, ce que nous faisons. Mais l’heure avance. Nous avons prévu d’aller manger sur la plage au bord de la mer. En redescendant la grande allée nous parlons des fameuses soutenances qui se sont bien passées. Nous en sommes très contents.

Voici l’Escale, le restaurant où Sangni à travaillé. Nous renonçons à manger dehors. Notre table a été dressée à l’abri dans la terrasse. Nous avons une belle vue sur la mer et le coucher de soleil. Nous levons nos verres au plaisir d’être ensemble. Nous parlons des études de nos amies et de leurs projets. Certaines repartiront au mois d’octobre, d’autres resteront un an ou deux de plus pour poursuivre des études en sinologie ou en économie.

Mais kaï, kaï ! Sinon nous allons rentrer à la nage. Nous repartons en longeant la plage. De nombreux parapentes (ça ne doit pas être la bonne appellation) dans le ciel. Des groupes piquent-nique sur le sable. Comme toujours la traversée du retour est encore plus belle qu’à l’aller. Nous nous installons à l’arrière pour n’être pas trop mouillés. Bien que le vent soit un peu moins fort le bateau roule de bâbord à tribord à la grande joie de mes compagnons et de moi-même. Je suis accoudé au bastingage. Les embruns m’aspergent le visage. Le bateau roule dans la nuit. La traversée a un petit parfum d’aventure et, pour un instant, je crois être dans un roman de Joseph Conrad. Nous longeons la Corniche. J’aperçois le clocher d’Endoume, le pont de la Fausse Monnaie, le Vallon des Auffes, tous les lieux de mon enfance.

Nous entrons dans le port, la mer se calme, le bateau ralentit. Encore une belle soirée où Marseille révèle tous ses charmes.

Jean-Louis

Excellentes photos (comme d'hab.) de Jean-Mi en suivant le lien suivant : https://plus.google.com/photos/112474922068920441584/albums/6033810198629222673?authkey=CK_E34nng5ur6wE

1 commentaire:

Nicole a dit…

Oui le vent fripon était bien présent hier soir, une bien belle soirée en attendant la prochaine.
Bisous