samedi 22 juin 2013

Inoubliable !







Se promener dans le Panier c’est le plaisir de se perdre dans le dédale des ruelles, de monter et descendre les escaliers pour aller de traverses en placettes. Mais c’est aussi, un peu, comme feuilleter un vieux livre ou écouter une belle chanson. C’est retrouver le plaisir des mots et des noms car on a eût le bon goût de conserver les anciens noms de rues qui remontent peut-être au Moyen-âge et de ne pas les remplacer par le nom des « grands hommes ». On va ainsi de la place des Moulins à la place des Pistoles, de la rue du Vieux-Puit à la rue des Belles Ecuelles en passant par la rue Sainte Françoise (déjà canonisée!).

Ce 21 juin, on célèbre la fête de la musique mais aussi la fête du Panier avec un éclat particulier puisque c’est son vingtième anniversaire. A tous les coins de rues sont installées de petites échoppes. Tous nos sens sont sollicités : la vue avec les différentes nuances des ti-punchs et sangrias, l’odorat avec la fumée qui envahit des ruelles et l’ouïe car la fête commence doucement. De carrefours en carrefours on entend des rythmes latinos, brésiliens, africains …et chinois. Car notre chère chorale s’est mise à chanter. Et, ma foi nous remportons un petit succès. Intrigués sans doute par les mélodies et les paroles inhabituelles les gens s’arrêtent, nous sourient, demandent des partitions et le sens des chansons. A côté de moi Nicole écroulée de rire a du mal à tenir sa partie. Vicky effectue une belle danse sur la chanson de Su Shi : « Ming Yue ». Elle est fort applaudie.

Nous descendons sur le Vieux-Port pour trouver une sympathique petite chorale de marins réunie sur une barque. A peine nous sommes arrivés qu’ils entonnent « Santiano » que nous reprenons en chœur. Un peu plus loin la grosse machinerie de France 2 commence à s’ébranler. Vite, nous faisons demi tour pour retourner au Panier où maintenant la fête bat son plein. Un incroyable orchestre de l’école d’ingénieurs de Marseille donne un concert inoubliable. Quelle énergie communicative ! Car cette transmission d’énergie, plus directe que dans les autres formes d’art, est bien le miracle de la danse et de la musique. Une foule bigarrée et cosmopolite se presse dans les rues. Toutes les cultures de la Méditerranée, de l’Afrique et d’ailleurs sont représentées. C’est très sympathique.

Par hasard, nous tombons sur le petit restaurant japonais que nous connaissons et surprise nous retrouvons Kaoru avec qui nous échangeons quelques mots. Nous achetons les délicieuses spécialités. Appuyé sur un mur, en attendant que mon repas refroidisse, je regarde l’ombre des bras des danseurs qui s’agite contre mes murs. Quelle ambiance ! J’aurai bien voulu que cette nuit dure quarante jours quarante nuits. Mais il faut repartir et nous rentrons les yeux et le cœur pleins de danse, de chansons et de musique qui résonneront longtemps dans notre souvenir.
Jean-Louis


PS la Photo sous le pont chinois m'a été transmise par Yuan. Merci à elle

2 commentaires:

Françoise a dit…

Dommage d'avoir raté une soirée aussi sympathique! Même si mon court séjour parisien était aussi réussi, dans un autre domaine : pas de musique car j'étais de garde!
A bientôt.

Nicole hilare a dit…

RV est pris pour l'an prochain car ce fut un moment inoubliable, j'ai vraiment bcp rit.