lundi 10 décembre 2012

Gréasque : le musée de la mine



Anne avait prévu pour ce dimanche un thème original puisqu’il s’agissait de visiter le musée de la mine de Gréasque.

Nous sommes tout juste 30 (à vrai dire presque 31, puisque une de nos amies attend un heureux évènement) dont une bonne moitié de Chinois.

A l’entrée du site, nous pouvons observer un impressionnant dispositif métallique qui s’élève au dessus du Puits Hély d’Oissel. Nous apprendrons, au cours de la visite, qu’il servait à faire descendre les hommes et le matériel au fond de la mine et à les remonter avec le charbon.

Un ancien mineur, très sympathique, nous accueille derrière une maquette des installations aériennes de la mine qui compta jusqu’à 1200 mineurs. Il nous donne quelques chiffres impressionnants : les mineurs devaient extraire six tonnes de charbon par jour avec pics et pelles, faute de quoi ils étaient soumis à des pénalités. Ils disposaient d’un quart d’heure pour déjeuner. Li Lan traduit ces explications à nos amis chinois qui l’écoutent attentivement.
Une dame prend le relais du mineur. Elle nous conduit sous la structure métallique dont je parlais plus haut et prend place avec Li Lan sur un des ascenseurs qui acheminait en quelques secondes 50 mineurs à plus de 700 mètres de profondeur. Nous pénétrons ensuite dans la salle des gigantesques moteurs qui actionnaient les ascenseurs. Ces moteurs faisaient un bruit que l’on pouvait entendre à 15 km à la ronde. Les personnes chargées de les manœuvrer ne pouvaient pas se protéger car elles devaient être attentives à tous les bruits de la mine, notamment aux signaux sonores qui indiquaient la position de l’ascenseur.

Nous nous dirigeons ensuite vers une salle où l’on peut voir un de ces wagonnets que devaient remplir les mineurs. Notre ami nous montre les lampes et leurs batteries si lourdes dont l’acide brûlait parfois les pantalons et les hanches des hommes. La dame nous rappelle les nombreux dangers auxquels ils étaient exposés : l’asphyxie, les coups de grisous mais aussi un danger moins connu : les inondations. Il existe encore maintenant des canalisations qui évacuent l’eau des puits vers la mer.
Nous nous arrêtons un moment devant la statue de Sainte Barbe dont j’apprends qu’elle est la patronne de tous les corps de métiers maniant le feu ou supposant un travail souterrain. Le 4 décembre, jour de sa fête, était un jour chômé et payé où tous les mineurs se rendaient au restaurant.

La visite terminée nous restons quelques instants devant l’entrée du musée pour nous réchauffer au soleil. Le mineur nous confie quelques souvenirs. Il nous dit qu’un mineur qui n’a jamais eu peur en allant travailler cela n’existe pas. Une visite très intéressante que nous ne saurions trop recommander à ceux qui n’ont pas pu être avec nous ce dimanche.

Voici le site du musée : www.poleminier.com

Nous reprenons les voitures. Je monte dans celle d’Anne que j’ai un peu cassée à l’aller au grand rire de Théo. En traversant la campagne entre Gardanne et Bouc Bel Air, j’observe ces immenses charpentes métalliques qui dominent les anciens puits et dont je connais maintenant la destination. Au loin, la grande cheminée qui domine Gardanne et dont Jacques nous a dit qu’elle était aussi haute que la tour Eiffel.

Nous arrivons dans cette maison si accueillante où nous avons déjà passé de si bons moments. Il fait un peu froid pour manger dehors. Nous nous réfugions à l’intérieur. Bouteilles et victuailles s’amoncellent sur les tables. Les bouchons sautent et commence la dégustation des différents plats. Une mention spéciale pour l’excellent gratin dauphinois de Thierry. Et comme c’est bientôt Noël les friandises, truffes au chocolat et croquants aux amandes ne sont pas absents. Mais bientôt vient l’heure des chants. Notre chorale entonne quelques uns de ses standards chaleureusement applaudie par un public bienveillant qui nous est tout acquis. Anne nous fait ensuite un résumé de Germinal et nous lit quelques extraits du roman d’Emile Zola. Nous terminons la journée en buvant du thé et en faisant une chaîne pour transporter un peu de bois dans la réserve d’Anne.

Une journée bien sympathique. Un grand merci à Anne d’en avoir eu l’idée. Merci pour son accueil toujours aussi chaleureux et pour les photos qu’elle a prises sur le site de la mine. Les treuils, les rails, les trains de wagonnets, les structures métalliques, tout ce matériel désaffecté aujourd’hui silencieux et statique compose un curieux décor. En les regardant, on comprend que l’art moderne ait pu trouver là une source d’inspiration. Un grand merci à Françoise pour l’organisation pas toujours facile de nos rencontres, à Li Lan pour la traduction et à tous les participants pour leur bonne humeur.
Vivement la prochaine sortie qui sera conduite par Claude et Danielle qui nous feront découvrir quelques aspects de la capitale de la culture 2013.
Jean-Louis

2 commentaires:

Nicole enthousiaste a dit…

Oui ce fut une excellente journée, merci à Anne au grand coeur !!! et merci à JLC qui a si bien rapporté les bons moments passés ensemble !!!
Vivement le 20-01-2013 pour une nouvelle journée chinafienne!!!

Françoise a dit…

Encore un remarquable reportage! Très belles photos! Bravo à Anne et Jean-Louis.
Un grand merci encore à Anne pour son accueil.
Les activités continuent à la chorale avant la pause de Noël.