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Conférence par Lucien TENENBAUM
Maison de la Région
61, avenue de la Canebière
Marseille
le samedi 19 novembre 2011 à 15h.
Maison de la Région
61, avenue de la Canebière
Marseille
le samedi 19 novembre 2011 à 15h.
Les questions que tout esprit curieux de la Chine se pose sur cette composante originale de la culture chinoise : l’écriture. Son histoire, son fonctionnement, ses principales caractéristiques. A l’aide d’exemples actuels, comment elle s’inscrit à la fois dans le fonds culturel le plus ancien et dans la modernité.
Notre programme de conférences reprend et s'avère très prometteur - toujours grâce à la mise à disposition de l'auditorium de la Maison de la Région -. Lucien Tenenbaum est élève de Chinafi et sinologue spécialiste de la langue et de la médecine chinoise. A vos agendas!
Françoise
Notre programme de conférences reprend et s'avère très prometteur - toujours grâce à la mise à disposition de l'auditorium de la Maison de la Région -. Lucien Tenenbaum est élève de Chinafi et sinologue spécialiste de la langue et de la médecine chinoise. A vos agendas!
Françoise
4 commentaires:
C'est noté car c'est un sujet qui m'interesse énormément,
à noter l'émission de France Inter tous les matins de l'été à 6h52
par exemple le 24-08 dernier il s'agissait de
Révolution, en chinois, « gémìng » (革命).
voici l'explication donnée
Le premier caractère, « gé » (革), on peut voir deux mains qui raclent cette peau de chaque côté, deux mains qui la transforment en cuir. D’où le sens figuré de ce caractère, l’idée d’une transformation, d’un changement, d’un renouvellement.
Quant au second caractère de la révolution, « mìng » (命), il est lui aussi très ancien. C’est l’idée d’une autorité supérieure qui se diffuse.
La révolution s’exprime donc par l’idée du changement dans un caractère, « gé », et celle de l’ordre des choses dans le second, « mìng ». Le changement de l’ordre des choses. Sauf qu’avec ce bonhomme à genoux et soumis, la seule représentation de ce second caractère, « mìng » (命), laisse clairement supposer qu’un ordre, ça ne se discute pas vraiment dans la Chine antique. On obéit à son suzerain légitime et on la ferme. Difficile, dans ce contexte, d’envisager un changement de cet ordre des choses. Du coup, lors de ce qu’on pourrait appeler la première révolution de l’histoire chinoise, il y a 3000 ans, ceux qui ont renversé la dynastie légitime ont dû trouver un truc pour justifier leur pouvoir.
Ils ont appelé ça la théorie du mandat céleste. C’est tout simplement le principe de légitimation du pouvoir en Chine. Le ciel, c’est ce qui fait tout marcher, c’est une sorte de grand tout, le régulateur impersonnel du fonctionnement des choses. À une famille particulière, une lignée, une dynastie, il donne le mandat de diriger la Chine pour le bien-être de tous. Mais, au fil des générations, si des souverains ne gouvernent pas comme il faut, le ciel le fait savoir à grands coups de séisme, d’inondations et autres sécheresses. Et si on ne corrige pas le tir, le ciel vous débarque tout ça, et il favorise l’émergence d’une nouvelle dynastie, à qui il confiera le fameux mandat.
Et c’est en référence à cette théorie que les révolutions vont renverser les familles régnantes tout au long de l’histoire chinoise. Jusqu’à la dernière dynastie en date, celle du Parti communiste – le Parti qui, en exaltant la révolution, un concept importé d’Occident dans son sens politique, s’inscrit en fait pleinement dans une longue tradition chinoise.
Mais en Chine, le mot révolution, « gémìng », rappelle aussi des souvenirs pas très joyeux. Notamment ceux de la « wénhuàdàgémìng », la grande Révolution culturelle, qui n’avait de révolution que le nom. Un terrifiant mouvement politique lancé par Mao en 66 pour reprendre le pouvoir sur le parti. Le programme était pour le moins laconique : « nous devons liquider tous les génies malfaisants et extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses. » Des mots d’ordre assez foutraques, qui ont conduit aux pires exactions, commises en brandissant bien sûr l’incontournable petit livre rouge. Un peu comme les Libyens ont dû se coltiner le fameux livre vert de Mouammar Kadhafi pendant des années. Livre rouge, livre vert. Ca doit être un vieux truc de dictateur.
BRAVO DANIEL BASTARD.
Désolé j'ai du tronquer l'extrait mais vous pouvez retrouver l'intégralité en tapant passe muraille france inter.
Vous trouverez d'autres explications toutes aussi savoureuses!!!
Je suis moi aussi impatient d’assister à cette conférence.
Les mails et les conversations échangées avec Lucien nous permettent de penser que cette rencontre sera passionnante.
Jean-Louis
C'est trop d'honneur de me présenter comme "spécialiste". Je ne le suis pas, mais amateur oui, et même très amateur de la civilisation chinoise. A propos de l'écriture j'applique un vieux principe d'enseignement des arts martiaux: celui qui sait un peu enseigne à celui qui ne sait pas du tout. Et en enseignant il commence à comprendre.
Le défi sera redoublé de la présence de nos amis chinois...
Lucien Tenenbaum
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