samedi 15 octobre 2011

Hegel, Berlioz et la Chine



Pourquoi réunir Hegel et Berlioz dans un même article.
C’est parce qu’ils ont pensé pouvoir appréhender, le premier la pensée chinoise, le second la musique chinoise, selon leur propres critères. Cela a donné lieu à des jugements qui nous paraissent aujourd’hui assez coquasses.

Ainsi le philosophe allemand nous présente Confucius comme un sous Cicéron.
« Le De officiis de Cicéron vaut peut-être mieux et offre pour nous plus d’intérêt que tous les livres réunis de Confucius ; ceux-ci sont très délayés, comme des livres de prédication morale ».

Quant à Berlioz, voici quelques extraits d’un article écrit en 1851 à la suite d’un concert offert à Londres par des musiciens chinois.

« … Pour la voix du Chinois, rien d’aussi étrange n’avait encore frappé mon oreille : figurez-vous des notes nasales, gutturales, gémissantes, hideuses, que je comparerai, sans trop d’exagération, aux sons que laissent échapper les chiens quand, après un long sommeil, ils étendent leurs membres en bâillant avec effort…

...Je conclus pour finir, que les Chinois et les Indiens auraient une musique semblable à la nôtre, s’ils en avaient une ; mais qu’ils sont encore à cet égard plongés dans les ténèbres les plus profondes de la barbarie et dans une ignorance enfantine où se décèlent à peine quelques vagues et impuissants instincts ; que, de plus, les Orientaux appellent musique ce que nous nommons charivari, et que pour eux, comme pour les sorcières de Macbeth, l’horrible est le beau."

Vous trouverez l’intégralité de l’article sur le blog de l’Université de Provence (lien ci-contre). Allez le lire il en vaut la peine.
Jean-Louis

3 commentaires:

Nicole a dit…

c'est incroyable!!!
le barbare n'est pas toujours celui qu'on croit!!!

bzh a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
bzh a dit…

Très intéressant et...surprenant !Merci J.L. d'avoir attiré notre attention sur cet article très instructif du regard "européen" de l'époque sur les chinois.
Annie