Nous
sommes un peu inquiets ce matin en
arrivant au Ranquet, une petite anse qui se trouve à 2 km du centre d’Istres. Une alerte météo a
été déclenchée sur les Bouches du Rhône. Le vent devrait atteindre des rafales
de 120km/h. Forts de cette information les participants à la sortie se sont
couverts en conséquence : bonnets, chapkas, écharpes multicolores couvrent
les têtes ou s’enroulent autour des cous. Certains randonneurs ressemblent même à des
esquimaux : on n’aperçoit plus que leurs yeux et le bout de leur nez. Nous
sommes heureux de retrouver des amis que nous n’avions pas vus depuis longtemps :
Thierry, Lan, Fanny et d’accueillir quelques nouveaux. En attendant les
retardataires ont se met à l’abri, on fume une cigarette ou on prend des
photos.
Lorsque
tout le monde est là, Nicole nous
conduit sur un chemin qui surplombe l’étang de Berre. Sur l’étang pas mal de « moutons ».
Mais le chemin qui serpente au milieu des pins est bien abrité du vent. Certains
pins se penchent presque à l’horizontale sur l’étang et un peu en contrebas l’écume
frange les bords de l’étang. Quelques photos à contre jour permettent de voir le
sillage du soleil sur l’eau. Mais c’est bien le seul sillage que l’on peut
apercevoir car prudemment les bateaux son restés au port. Pourtant quelques
oiseaux intrépides se balancent sur les vagues. Un débat s’instaure parmi les
participants : s’agit-il de poules d’eau, de canards. Ce sont des oiseaux
noirs avec, semble t-il, un bec blanc. Un
lecteur ornithologue pourrait-il nous départager ?
En
chemin, les conversations vont bon train. Nous parlons de l’actualité « chinafienne »
assez fournie en ce moment avec la préparation du nouvel an (Yves nous expose une super bonne idée d'animation) et le lancement de
Windows of Shanghai avec la conférence de Luisa Prudentino sur le cinéma chinois.
Parfois
le chemin est bordé de jolies villas. Des petits jardins potagers avec
différents légumes dont des plants d’artichauts que nous montre Nicole. Dans un
jardin nous apercevons même une tête de Bouddha, comme quoi l’Orient n’est
jamais bien loin comme va le confirmer la suite du récit. Bientôt, nous
arrivons au port des « heures claires », le port d’Istres. Au bord de
la route, le premier arbre en fleurs de l’année. Quelques cafés et restaurants
avec terrasses où il doit faire bon diner les soirs d’été en admirant le soleil
couchant. Nicole nous conduit à l’extrémité de la jetée. Que veut-elle nous
montrer ? Nous longeons des bateaux
dont les mats cliquettent dans le vent et nous arrivons à un petit enclos dominé
par des drapeaux chinois. Une bouée rouge porte l’inscription « pagode des
menteurs ». Nicole, nouveau garde rouge, agite un drapeau. Mais pourquoi
ce qualificatif étrange de « menteurs » ? Nous le découvrons en
arrivant au square des « menteurs » en souvenir peut-être de quelques
marins inventant des voyages en mer de Chine alors qu’ils n’étaient jamais
sortis de l’étang de Berre.
Encore
quelques pas (nous en aurons fait 19825 à la fin de la promenade selon le smartphone
de Nicole) et nous arrivons à un endroit
charmant. Un petit canal venant de l’étang de l’olivier se jette ici dans l’étang
de Berre formant un estuaire bordé de roseaux. Le canal emprunte un tunnel
assez bas. Quelques intrépides vont essayer de le franchir mais reviendront
bientôt courbés en deux. C’est ici, bien à l’abri du vent, que nous allons
déjeuner. Thierry, Jean-Mi et Lan se sont installés sur l’autre rive. Mais cela
n’empêche pas le passage du vin et du café car Thierry a le bras long. Nicole
prend des photos sur le pont qui domine le canal dont certaines très réussies.
Il
est temps de repartir. Sur un espace découvert s’improvise un jeu de balles. Olivier
me montre cinq ou six pins magnifiques en sentinelle sur l’étang. Pour une fois nous ne chantons pas. Il est vrai que nous sommes en concurrence avec Éole. Sur le chemin du retour, nous remarquons des détails que nous n’avions pas
vus à l’aller, par exemple la villa de cet heureux retraité sise entre les
communes « Jaibienbossé » et « Jean Profite ».
En
résumé : un bon bol d’air. Merci à Nicole de nous l’avoir fait respirer.
Jean-Louis
5 commentaires:
Promis juré la prochaine fois on chante!!!
Merci à Nicole pour cette belle journée.
Michele et Yves.
Bonjour à tous depuis le Viet Nam
On vous envoie bientôt des photos.
Michel et Marie-Claude
Merci Nicole... Jean-Louis peut être ni poule d'eau ni canard mais Foulque macroule ?
Merci, je savais que je pouvais compter sur les connaissances des lecteurs du blog.
Du coup je suis allé voir sur Wikipédia et j'ai trouvé cette définition et des images qui correspondent bien aux oiseaux vus dimanche :
"La Foulque macroule (Fulica atra) fait partie des Rallidae : foulques, râles et marouettes. Les foulques, excellents plongeurs, représentent parmi les membres de cette famille ceux qui semblent les plus adaptés à la vie aquatique.
Ils sont grégaires sur les étendues d'eau en hiver. Migrateurs partiels, au vol d'apparence laborieuse, ils nichent dans les roselières et/ou parmi les plantes palustres.
Comme la poule d'eau, qui occupe la même niche écologique et avec laquelle il cohabite souvent dans les zones humides anthropisées, c'est un oiseau qui - là où il n'est pas chassé - peut devenir très familier de l'homme. On peut alors l'observer se nourrir sans qu'il soit effarouché. Il peut nicher près des habitations, voire dans les ports."
Merci,
Jean-Louis
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