samedi 26 décembre 2015
samedi 19 décembre 2015
L'art de préserver sa santé : la conférence
Nathalie
et Shengping ont présenté, ce vendredi, les grands aspects de la médecine
traditionnelle chinoise. Un sujet qui manifestement intéresse puisque les
participants étaient venus nombreux remplissant pratiquement la grande salle de
la bibliothèque de l’Alcazar.
Les
conférenciers nous ont rappelé que la médecine chinoise s’inscrivait dans une
longue histoire et s’inspirait des principes du taoïsme. Or, si le
confucianisme c’est l’homme attentif aux problèmes de la société, le taoïsme c’est
l’homme attentif à la nature. C’est donc tout naturellement dans celle-ci que
la médecine chinoise va puiser les enseignements pour nous aider à préserver
notre santé. En effet, la médecine chinoise avant d’être curative est avant
tout préventive. La médecine chinoise n'a rien de magique. C'est au contraire l'exemple d'une science concrète fondée sur l'observation de la nature. Quelles sont les « leçons » que nous pouvons tirer
de la nature ? Respecter un certain équilibre, se comporter avec
modération, en un mot agir en accord avec le cours naturel des choses (notion
de wu wei).
La
médecine chinoise puise dans la nature non seulement ses principes mais aussi
ses outils thérapeutiques et en premier lieu la phytothérapie. Nous avons vu qu’un
des principes de la médecine chinoise était de rétablir l’équilibre corporel qui
à un moment donné peut être perturbé. Ainsi si un organe possède un excès de
yang, il s’agira de trouver la plante qui lui apportera du yin.
Respecter
le cours naturel des choses, agir en harmonie avec la nature, un grand merci
aux deux conférenciers de nous avoir rappelé ces principes. Ils sont d'une grande actualité. La médecine chinoise les exprime avec une force particulière dans un vocabulaire spécifique qui peut renouveler et renforcer l'intérêt que nous leur portons. C’est
le grand mérite de cette conférence de nous l’avoir montré.
A
côté de la phytothérapie, un autre outil de la médecine chinoise est la
diététique. C’est donc dans le prolongement de cette conférence que Joël
Bellassen viendra nous parler de la cuisine chinoise le 4 février. A vos
agendas.
Jean-Louis
samedi 12 décembre 2015
养 生 法 Yang Sheng Fa
L’Art de
préserver et conserver sa santé
avec la
Médecine Traditionnelle Chinoise.
dans le
cadre de "Fenêtre sur Shanghaï" : partenariat Chinafi /
Bibliothèque municipale
Conférence Chinafi par Nathalie Guérin et Shengping Luo
Marseille, Bibliothèque de l'Alcazar
Vendredi 18 décembre 2015 à 17 h
Après nous avoir exposé
l’historique de cette médecine plusieurs fois millénaire et si actuelle, puis les grands principes qui la fondent (Tao, YinYang, 3 trésors, 5 mouvements), ces deux praticiens nous présenteront
leurs outils thérapeutiques : outre l’acupuncture bien connue, la phytothérapie,
la diététique, le qi gong…
vendredi 4 décembre 2015
Un prof doit employer plusieurs synonymes
Je
vois qu’en bon pédagogue Olivier use (et il a raison) de la répétition pour
présenter le concert de Jiang Nan.
La
répétition et l’écart de formulations sont certainement une des bases de la
pédagogie. C’est ce que me rappelait hier mon prof. de guitare en me disant :
« un enseignant doit employer plusieurs synonymes ». C’est en effet,
me semble t-il, dans l’écart des formulations d'une même idée que jaillit souvent la joie, le plaisir
de la compréhension. (voir article sur le bouddhisme et l'ethnologie). Cette joie qui est le plus solide rempart, sur le plan
personnel contre la dépression, sur le plan politique contre l’obscurantisme. Pour
paraphraser Confucius, je dirais volontiers « une journée sans apprendre,
une journée sans comprendre est une journée perdue ».
Cela
me rappelle une conférence sur Matteo Ricci qui fut lui aussi un formidable
passeur de savoirs et de la joie de comprendre. Passionné par les échanges, il déclara : « je
crois que nous n’ouvrirons plus d’église, mais une maison à prêcher et nous
dirons la messe en privé dans une autre chapelle …car on prêche davantage par
des conversations que par des sermons. »
Cela
me rappelle aussi l’enthousiasme avec lequel une de nos amies peintres évoquait
« L’éloge de la fadeur » de François Jullien qui a influencé sa manière de peindre ou encore le même
enthousiasme avec lequel fut évoqué sur ce blog l’œuvre de René Girard.
Un
beau sujet de conférence ne serait-il pas : "En quoi peuvent nous concerner, que peuvent nous apporter les trois enseignements : le bouddhisme, le taoïsme, le
confucianisme ?"
Jean-Louis
jeudi 3 décembre 2015
Concert de Guzheng par Jiang Nan à Manosque le 11 décembre 2015 à 19h30
Le guzheng joué par une virtuose professionnelle : à découvrir ou à revoir absolument.
Ambiance chinoise chaleureuse garantie dans la galerie Fred K à Manosque.
Olivier
mardi 1 décembre 2015
Semaine chinoise à Manosque du 2 au 12 décembre 2015
Expo, conférence, concert...il y a tout pour plaire.
Jiang Nan est une joueuse de GuZheng (cithare chinoise) virtuose.
Voir le lien "Jiang Nan-cithare" ci contre.
A très bientôt
Olivier
lundi 30 novembre 2015
Bouddhisme, ethnologie et sérénité
Bouddha assis, dynastie Tang
Fillette Caduveo au visage peint
La
phrase d’Arthur Rimbaud : « Je est un autre » est bien connue. Personnellement,
je n’en ai compris toute la portée qu’en la retrouvant sous d’autres formes
dans des textes consacrés au bouddhisme ou à l’ethnologie.
Emmanuelle
Loyer vient de publier une biographie de Claude Lévi-Strauss qui a reçu le prix
Femina de l’essai. Ce livre se lit comme
un roman d’aventures, une aventure de l’esprit. Que peut-on apprendre en
suivant cette aventure ? Entre autres choses à réfléchir sur la notion de
décentrement. L’ethnologie suppose le décentrement par rapport à sa propre
société, il faut quitter le proche, le familier. Elle suppose également de la
part de l’ethnologue un décentrement par rapport à son propre moi. C’est en s’éprouvant comme étranger à soi
même, comme un « il » que l’ethnologue peut comprendre l’autre comme
un « je ».(Emmanuelle Loyer
P. 423). Une caractéristique de la personnalité de Claude Lévi-Strauss a certainement
favorisé sa vocation d’ethnologue. Il a souvent indiqué ne pas avoir le
sentiment de l’identité personnelle, du moi. Ainsi déclare t-il dans une interview :
Je n’arrive pas ou très difficilement à
me percevoir comme un individu, comme une personne, comme un moi, mais bien plutôt
comme un lieu où de façon transitoire se passent certaines choses.
Cette
disposition n’est pas sans rappeler le bouddhisme. Dans
son Histoire de la pensée chinoise
Anne Cheng écrit Notre plus grande
illusion – et c’est l’intuition centrale du bouddhisme – est la conviction que
nous avons de constituer chacun un « moi » permanent : là réside
l’obstacle majeur à l’atteinte de l’Absolu. Et l’on pourrait ajouter
concernant l’ethnologie : là réside l’obstacle majeur à la connaissance de
l’autre, là réside l’obstacle majeur à la sérénité.
Comment cette notion de décentrement peut conduire à la sérénité et justifier
ainsi le titre de cet article ? Il peut arriver que l’on soit en
délicatesse avec son propre moi. Si l’on parvient par un exercice de
décentrement à prendre du recul par rapport à soi, à se voir regardant, à se voir comme un autre,
à se connaitre soi-même comme objet, à se savoir objet, on parviendra par cette objectivation de la subjectivité à gagner en
lucidité et en sérénité (Voir Yves-Jean Harder, les cahiers de l’Herne). Et
peut-être aussi à gagner en humour : Heureux
ceux qui savent rire d’eux-mêmes, ils n’ont pas fini de s’amuser.
Jean-Louis
dimanche 22 novembre 2015
lundi 16 novembre 2015
Exposition des peintures des élèves de Chinafi
Les
élèves de la classe de peinture de Chinafi exposent leurs œuvres du mardi 24 au
jeudi 26 novembre
à l’enseigne 36 DONGXI
Antiquités
et livres d’extrême Orient
36
rue Edmond Rostand 13006 MARSEILLE
Vernissage
le mardi 24 novembre à 18h00. Le magasin est ouvert l’après-midi.
Nous souhaitons un grand succès à cette exposition.
Jean-Louis
lundi 9 novembre 2015
Exposition photo à Céreste
Corinne Nouvel nous invite à venir, ce
samedi 14 Novembre à 20 h, percevoir des Echos de la si proche et si lointaine Chine dans ce lieu convivial qu'est l'Espace Cinabre à
Céreste. (Route d'Apt)
Pour accompagner quelques unes de ses images exposées,
Olivier Guédon jouera
du hulusi, flûte-calebasse
et Daly proposera ses succulents
grignotages.
Alma et Marilyn Viard exposent
aussi dessins et gravures.
Espace CINABRE , Crs A. Briand, 04280
CERESTE tél: 06 07 72 24 84
Merci à Olivier pour cette information
mardi 20 octobre 2015
Après les soutenances ....la fête
Nos amis étudiants de la chorale soutenaient aujourd'hui leur mémoire de fin d'études.
Aussi, ce soir les soutenances terminées, quel soulagement ! Nous avons dignement fêté cet événement autour du verre de l'amitié et nous avons chanté quelques unes des chansons qui ont marqué cette année
Ce fut aussi l'occasion de dire au revoir à ceux qui vont rentrer en Chine. Une équipe bien sympathique !
A tous nos meilleurs vœux de réussite et de bonheur.
Jean-Louis
samedi 17 octobre 2015
Pensée mythique et pensée chinoise
Lorsque Claude Lévi-Strauss était en poste à New-York comme attaché culturel, il fréquenta beaucoup les milieux surréalistes. Il leur emprunta certainement le goût des rapprochements insolites, innattendus. Ainsi il disait redécouvrir Florence en visitant New-York. Un peu de cette manière, je vous propose, aujourd'hui d'aborder certains aspects de la pensée chinoise en "visitant" les mythes des indiens d'Amérique. Cela peut sembler, à première vue, paradoxal. En effet, selon Anne Cheng, on constate "la pauvreté des mythes de la Chine ancienne, du moins tels qu’ils nous sont parvenus » Histoire de la pensée chinoise P.55
Pourtant,
il me semble que, malgré leurs évidentes différences, on peut relever des
points de convergence entre la pensée mythique amérindienne et la pensée
chinoise classique.
Ces
points de convergence trouvent, sans doute, leur origine dans la recherche ou
dans la nostalgie de l’unité du monde.
Dans
la pensée mythique, cette nostalgie de l’unité du monde trouve son expression
dans la définition même du mythe : « une histoire du temps où les
hommes et les animaux n’étaient pas encore distincts ». Claude
Lévi-Strauss, De près et de loin
Pour
la pensée chinoise « l’unité recherchée …tout au long de son histoire est
celle même du souffle (qi), influx ou énergie vitale qui anime l’univers
entier….A la fois esprit et matière, le souffle assure la cohérence organique
de l’ordre des vivants à tous les niveaux. » Anne Cheng ibidem.
Cette
recherche ou cette nostalgie de l’unité du monde entraine, me semble t-il, des
points de convergence entre la pensée mythique et la pensée chinoise à trois
niveaux :
-
Une tendance à des explications
englobant la totalité des phénomènes
-
Une tentative pour dépasser l’opposition
entre le sensible et l’intelligible
-
La primauté accordée à la relation.
-
Une tendance à des explications
englobant la totalité des phénomènes
Pour
Claude Lévi-Strauss l’esprit des mythes consiste « à l’opposé de la
méthode cartésienne, par un refus de diviser la difficulté, ne jamais accepter
de réponse partielle, aspirer à des explications englobant la totalité des
phénomènes. Le propre du mythe, c’est confronté à un problème, de le penser
comme l’homologue d’autres problèmes qui se posent sur d’autres plans :
cosmologique, physique, morale, juridique et social …Et de rendre compte de
tous ensemble. » De près et de loin,
Editions Odile Jacob. Ainsi, par exemple, un mythe
expliquera pourquoi le soleil ne doit pas se trouver trop près de la terre car
alors la chaleur serait excessive ni trop loin car les hommes périraient de
froid. Cette bonne distance doit se retrouver dans les règles du mariage. Un
homme ne doit pas chercher une femme trop loin de son clan car il risquerait d’épouser
une ennemie, voire une sorcière, ni trop près car il commettrait un inceste.
De
la même manière dans la pensée chinoise « L’harmonie qui prévaut dans le
cours naturel des choses est à maintenir dans l’existence et les relations
humaines » Anne Cheng, ibidem P. 38
-
Une tentative pour dépasser
l’opposition entre le sensible et l’intelligible
« Si
la science moderne a pu se constituer, c’est au prix d’une rupture entre les
deux ordres, entre ce qu’au XVII° siècle on appelait les qualités secondes – c’est
à dire les données de la sensibilité : couleurs, saveurs, bruits, textures
– et les qualités premières non tributaires des sens, qui constituent la vraie
réalité. Or, il me semblait que la pensée des peuples dits « sauvages »,
restée rebelle à cette distinction, menait toute sa réflexion au niveau des
qualités sensibles et parvenait néanmoins à construire sur cette seule base une
vision du monde non dépourvue de cohérence ni de logique. Et aussi, plus
efficace qu’on n’a coutume de le croire ». CLS, ibidem P. 155.
La
pensée chinoise est restée elle aussi « rebelle » à la distinction
entre l’ordre sensible et l’ordre intelligible. Des notions comme le yin (l'humide, le principe féminin ....) et le
yang (le sec, le principe masculin ...) ou encore le souffle appartiennent autant à l’ordre sensible qu’à l’ordre
intelligible.
-
La primauté accordée à la relation.
Pour
Lévi-Strauss un mythe, un masque indien, d’une manière générale un phénomène
quelconque ne peuvent jamais s'interpréter en eux-mêmes et par eux-mêmes, comme
des objets séparés. Ils ne peuvent se comprendre, ils n’existent que dans les
relations qu’ils entretiennent avec d’autres mythes, d’autres masques, d’autres
phénomènes de même nature.
Anne
Cheng dit sensiblement la même chose quand elle évoque la réflexion chinoise
sur la relation : « celle-ci n’est pas comprise comme un simple lien
venant s’établir entre des entités préalablement distinctes, elle est
constitutive des êtres dans leur existence et leur devenir ». Ibidem P. 41
On
pourrait évoquer encore d’autres points de convergence entre la pensée chinoise
et cette fois le structuralisme, par exemple l’effacement de la notion de
sujet.
Il
semble intéressant de constater que la recherche de l’unité du monde transposée
dans des contextes et des modes de pensées très différents produit des ensembles
présentant la même cohérence.
Jean-Louis
jeudi 8 octobre 2015
Brassens et Confucius
Lundi
dernier France3 diffusait, dans le cadre de la série Lundi en histoires, une émission consacrée à Georges Brassens. Cette
émission ne nous apprenait pas grand-chose sur le chanteur, elle contenait
néanmoins quelques images d’archives intéressantes, l’interprétation originale de Putain de toi par Olivia Ruiz et une interview de Maxime
Le Forestier qui citait une phrase de Pierre Desproges « les chansons de
Brassens sont un vaccin contre la connerie, mais il faut pas mal de rappels ».
Sans
cesse Brassens nous rappelle que la vie est complexe, contradictoire, parfois
paradoxale. Il nous apprend à nous méfier des simplifications hâtives et des
jugements à l’emporte-pièce. Celui qui a écrit « Il y a les emmerdantes…les
emmerdeuses …et les emmerderesses » a aussi chanté Le blason et Quatre vingt
quinze fois sur cent. Le chanteur qui n’a pas cessé de crier « mort
aux vaches » confie à un « flic bien singulier » le soin de
recouvrir de sa pèlerine l’ivrogne tombé à terre (L’épave). « L’anticlérical fanatique » comptait parmi ses
amis un bon nombre d’ecclésiastiques. Pour lui les « Évangiles n’étaient
pas de l’hébreu » puisqu' il les connaissait sur le bout des doigts et il
met dans la bouche d’un curé une de ses convictions les plus viscérales :
« Mort
à toute peine de mort », La messe au
Pendu
A
un de ses amis, le Père André Sève, il confie son désaccord sur la réforme de
Vatican II :
« Vous
ne semblez pas penser aux êtres à qui on a pas donné assez de force pour juger
par eux-mêmes, pour affronter la foie nue, sans revêtements de mystères, de
rites. Vous parlez beaucoup de pauvres, mais vous ne semblez pas penser à cette
pauvreté : les gens pauvres en pouvoir de réflexion et d’expression. Ils
disaient tout ce qu’ils pouvaient dire en mettant un cierge. Ils avaient une
idée du prêtre rien qu’en voyant sa soutane, ils sentaient un mystère en entendant
le latin ».
Brassens reprend ces thèmes dans la chanson Tempête dans un bénitier. Même si cette chanson a été écrite « pour rigoler », elle peut nous conduire à nous interroger sur la signification des rites. Bien sûr, la lecture de Confucius et d’Anne Cheng (Histoire de la pensée chinoise P. 73 et suivantes) enrichira notre réflexion. Les rites ont, non seulement une dimension magique et esthétique, mais ils nous relient également aux générations qui nous ont précédés, à notre culture. Ils humanisent les comportements en société et en cela sont, paradoxalement peut-être, un rempart contre le fanatisme et l’intégrisme. Comme le montrent aussi bien Brassens que Confucius, les rites et la tradition ne sont pas incompatibles avec une pensée non pas moderne, ce qui ne veut pas dire grand-chose, mais intemporelle qui nous concerne quelque soit les époques.
Brassens reprend ces thèmes dans la chanson Tempête dans un bénitier. Même si cette chanson a été écrite « pour rigoler », elle peut nous conduire à nous interroger sur la signification des rites. Bien sûr, la lecture de Confucius et d’Anne Cheng (Histoire de la pensée chinoise P. 73 et suivantes) enrichira notre réflexion. Les rites ont, non seulement une dimension magique et esthétique, mais ils nous relient également aux générations qui nous ont précédés, à notre culture. Ils humanisent les comportements en société et en cela sont, paradoxalement peut-être, un rempart contre le fanatisme et l’intégrisme. Comme le montrent aussi bien Brassens que Confucius, les rites et la tradition ne sont pas incompatibles avec une pensée non pas moderne, ce qui ne veut pas dire grand-chose, mais intemporelle qui nous concerne quelque soit les époques.
Voici
une chanson qui aurait peut-être amusé Confucius.
Jean-Louis
jeudi 3 septembre 2015
C'est la rentrée!
CHINAFI aura un stand lors de plusieurs rencontres associatives :
Dimanche 6 septembre Vivacité à Marseille, parc Borély ;
Dimanche 13 septembre Assogora à Aix en Provence, cours Mirabeau ;
Samedi 19 septembre de nouveau à Marseille au Parc Bagatelle pour présenter ses activités ....
Des occasions de nous rencontrer en attendant de reprendre nos activités
CHINAFI aura un stand lors de plusieurs rencontres associatives :
Dimanche 6 septembre Vivacité à Marseille, parc Borély ;
Dimanche 13 septembre Assogora à Aix en Provence, cours Mirabeau ;
Samedi 19 septembre de nouveau à Marseille au Parc Bagatelle pour présenter ses activités ....
Des occasions de nous rencontrer en attendant de reprendre nos activités
dimanche 26 juillet 2015
Se pacser une occasion de faire la fête
Caroline, merci de nous avoir invité à cette très belle fête, une occasion de se retrouver et la joie de faire la connaissance de tes charmants amis.
A très bientôt
Bisous
Nicole
vendredi 24 juillet 2015
Quelle joie de se retrouver
Natalia en vacances dans le sud de la France a eu la bonne idée de contacter Marie Claude grâce à qui nous avons eu le plaisir de passer une très bonne soirée
Nous avons évoqué des souvenirs vieux de 8 ans
C'est aussi cela Chinafi
Bel été à tous
Nicole
dimanche 19 juillet 2015
Surprise
Li Po
Voici
un poème de Li Po extrait de l’anthologie Trésor de la poésie chinoise de Claude Roy.
S’éveillant
de l’ivresse un matin de printemps
Puisque
vivre en ce monde est le songe d’un songe
Ni
souci, ni travail ne me le gâcheront.
Et
du matin au soir je bois et je m’enivre
Endormi,
allongé sur le pas de ma porte.
Lorsque
je me réveille, il y a le jardin,
Un
seul oiseau qui chante au milieu des fleurs
Je
ne sais plus le jour, la saison, ni le temps.
Un
loriot sans repos bavarde dans le vent.
Tant
me touche son chant que je pousse un soupir.
Le
vin est devant moi. Je m’en verse une coupe,
Puis
j’attends en chantant que la lune se lève,
Et
ma chanson finie je retourne à l’oubli.
Li
Po
Ce poème est intéressant à plus d’un titre. Tout
d’abord car il contient les principaux thèmes de la poésie chinoise ensuite car
sa « traduction » est proposée par Claude Roy qui ne savait pas le
chinois.
Les thèmes du
poème :
- - La vie est « le songe d’un
songe ». Il s’agit bien évidemment d’une allusion au « songe du
papillon » de Zhuangzi. Li Po en tire une conclusion optimiste. Si la vie
est le songe d’un songe, il ne faut pas prendre les choses trop au sérieux.
- - le jardin, la lune et surtout :
- - le vin et l’ivresse « Pour le poète de
jadis, le vin est aussi important que l’encre ou le pinceau. L’ivresse qu’il
procure permet de s’accorder au cours naturel des choses (tao), d’entrer en
communion avec les circonstances, d’être en phase avec les flux de l’instant
éternellement présent » (In l’art de vivre du Tao, Albin Michel).
La
« traduction » de Claude Roy
Claude
Roy était un passionné de culture chinoise. Il a écrit un beau livre sur Su
Dongpo dont j’ai souvent parlé Cet ami
qui nous vient de l’an Mi. Ce fut aussi comme le dit Serge Koster « un
pilleur d’épaves lointaines », c'est-à-dire de poésies chinoises réunies
et traduites par lui dans Trésor de la poésie chinoise (1967)
Poésies
traduites ou plutôt interprétées par Claude Roy car il ne savait pas le
chinois. Peut-on interpréter une poésie chinoise sans connaître le
chinois ? Ecoutons l’avis d’un sinologue : Jacques Dars dans les Carnets secrets de Li Yu . Je cite de mémoire « l’interprétation des
poésies chinoises par Claude Roy est bien meilleure que celle de certains
sinologues car si Claude Roy ne savait pas le chinois, il savait la poésie
alors que les seconds connaissent le chinois mais ne savent pas la
poésie ».
L’entreprise
de Claude Roy pose le problème de la traduction et particulièrement de la
traduction des poésies chinoises. Il me semble qu’il faudrait toujours proposer
une traduction mot à mot (pour permettre au lecteur de se faire un avis) et
une interprétation. Je ne sais pas si l’interprétation de Claude Roy s’éloigne
du mot à mot du poème chinois, mais je rejoins l’avis de Jacques Dars : elle est très
élégante.
Jean-Louis
jeudi 2 juillet 2015
Les vacances
C’est
la fin de l’année scolaire. Le tempo de la rue Falque ferme ses portes. C’est
le moment de profiter des plaisirs de la mer. Aujourd’hui nous allons à L’Estaque. Une amie de Danielle, greeter comme elle, nous attend au débarcadère
de la navette de la RTM pour nous faire découvrir l’Estaque sous un jour
nouveau. Nous n’emprunterons pas le sentier des peintres avec ses hauts
lieux : la villa Fallet, le « viaduc de Braque » …Mais ce n’est
pas grave nous connaissions déjà. Par contre, nous plongerons dans L’Estaque
populaire, celui des travailleurs immigrés qui firent vivre les usines du Rio
Tinto, les tuileries ou encore le port de pêche. Nous découvrirons ses
légendes, son habitat, ses modes de vie. Une visite qui complète à merveille
celles que nous avions l’habitude de faire
Dés
le début de la présentation, j’apprends que L’Estaque est l’un des 111 quartiers
de Marseille. J’ignorais que la cité phocéenne comportait autant de quartiers.
Je serais bien en peine de les citer. Nous longeons l’ancien hôtel Mistral. A
l’époque où Georges Braque y séjourna une galerie aérienne traversait la rue
pour desservir le restaurant de l’hôtel situé sur le port. Ce devait être
sympa.
Nous
montons les petites ruelles pour aller vers l’Eglise. Sur le pas des portes les
chats allongés de tout leur long prennent le frais. Parfois un assortiment de
pots de fleurs forme comme de petits jardins suspendus. Nous voici sur la place
Malaterre où se trouvent la maison où séjourna Paul Cézanne et l’Eglise de
Saint Pierre-es-liens, une église en briques rouges construite au milieu du
XIXème siècle. Mais pourquoi Saint Pierre-es-liens ? Notre guide nous
raconte l’origine de cette appellation dans une version toute méridionale. Dieu
voyant que Marseille avait un grand besoin de protection décida d’attribuer un
Saint à chaque quartier de Marseille. Il mit 111 Saints dans un grand sac et au
fur et à mesure qu’il passait sur un quartier il en prenait un dans le sac et
lui donnait pour mission de protéger le quartier. Arrivé sur l’Estaque, il ne
restait plus que Saint Pierre qui s’était pris les pieds dans les liens du sac.
D’où le nom de l’église. Marie-Claude, à qui rien n’échappe, nous fait observer
la croix camarguaise qui surplombe l’église. Pourquoi une croix camarguaise à
l’Estaque ? La question reste sans réponse. Devant la façade, je remarque
deux petits bateaux en pierre remplis de fleurs.
Nous
empruntons les petites ruelles. Notre guide nous fait observer les balcons des
maisons. Ils sont agrémentés d’une petite construction qui tenait lieu de
toilettes. Ce sont les « patis ».
Je
ne suis pas sûr de bien l’écrire. Ami lecteur, n’hésite à me corriger ! Nicole
nous rappelle des expressions proverbiales liées à cette construction. Je
crois, par exemple, « mettre les mains dans le patis ». Chère Nicole,
un petit commentaire pour compléter ma mémoire défaillante.
Bientôt
nous arrivons à « la montée de la sardine ». Au temps où le port de
pêche était en pleine activité, une charrette remplie de sardines empruntait
cette voie pour conduire son chargement à la gare, direction Marseille. Les
gamins suivaient la charrette guettant les sardines qui en tomberaient pour
améliorer l’ordinaire.
Nous
redescendons doucement vers le port. Notre guide veut nous montrer les courées.
La courée s'organise autour d'un
espace commun : la cour. Les bâtiments forment clôture tout autour. Il existe
une proximité visuelle et sonore entre les voisins et il se développe donc un
art de vivre spécifique : échange de services entre voisins, surveillance des
enfants en cas d'absence, arrosage des fleurs …Comme le dit quelqu’un du
groupe, ce mode de vie traditionnel nous fait un peu penser aux hutongs de
Pékin.
Nous voici maintenant sur le port où nous faisons
provisions de chichis, de panisses et de chips artisanales que nous allons
déguster dans un bar devant une excellente « goudale » bien fraiche
que nous apprécions d’autant plus que la chaleur est grande en ce début d’été.
Jacques nous apprend qu’il s’agit d’une bière brassée à Douai qui titre à plus de
7 degrés !!!
Nous repartons par la navette de 21h30. A
l’initiative de Michel, nous montons à l’étage que nous occupons entièrement.
Il fait moins chaud qu’à l’aller. La traversée est très agréable et se prête
aux chansons. C’est très sympathique. C’est la détente après une année riche en
activités. Un peu moins de monde à notre
chorale et lors de nos sorties (Jizhe me disait avoir les mêmes problèmes de
recrutement pour son équipe de foot) mais une petite équipe toujours
sympathique qui, je crois, a un peu progressé sur le plan choral. Ce fut aussi le parrainage des étudiants de Kedge, l’opération « Une fenêtre sur
Shanghai » …Tout peut-être ne s’est pas déroulé comme nous le pensions au
départ. Mais qu’importe ! Ainsi vont les projets. Ils prennent parfois des
chemins détournés. Ainsi un projet ambitieux autour du jardin chinois du parc
Borely s’est transformé en une conférence à l’Alcazar.
Au total une belle année qui se termine en
chansons à bord de la Marilou. Un grand merci à Danielle et à son amie pour
cette découverte originale de l’Estaque.
Bonnes vacances à tous,
Bonnes vacances à tous,
Jean-Louis
Inscription à :
Articles (Atom)