Mon maître le jardin
J’eus
dans ma blonde enfance, hélas ! trop éphémère,
Trois
maîtres : un jardin, un vieux prêtre et ma mère.
Le
jardin était grand, profond mystérieux,
Fermé
par de hauts murs aux regards curieux,
Semé
de fleurs s’ouvrant ainsi que des paupières,
Et
d’insectes vermeils qui couraient sur les pierres ;
Plein
de bourdonnements et de confuses voix ;
Au
milieu, presque un champ, dans le fond, presque un bois,
Le
prêtre, tout nourri de Tacite et d’Homère,
Etait
un doux vieillard. Ma mère était ma mère !
Victor Hugo, Les Rayons et les Ombres
Le sourcier
A
quoi bon courir, tel un baladin,
Le
bonheur n’est pas ailleurs, quoi qu’on pense,
Le
bonheur est eau profonde
Dans
ton jardin.
Tristan KlingsorEt un poème chinois
Joie des champs et des
jardins
Imprégnées
de pluie nocturne les fleurs du pêcher sont encore plus rouges
Dans
les saules verdoyants traîne encore la brume légère du matin
Des
fleurs sont tombées, le garçon ne les a pas encore balayées
Un
loriot chante, l’hôte de la montagne dort encore
Wang Wei, Traduction
Cheng Wing fun et Hervé Collet, Ed. Moudarren
Jean-Louis
1 commentaire:
Un bon thème pour ce printemps!
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