dimanche 23 juin 2013
samedi 22 juin 2013
vendredi 21 juin 2013
jeudi 13 juin 2013
端午节 (Fête des bateaux dragons)
La fête des bateaux-dragons est une fête chinoise marquant l'entrée dans les chaleurs de l'été et la saison des épidémies. Elle a lieu le cinquième jour du cinquième mois lunaire, fin mai ou début juin dans le calendrier grégorien (date mobile). Les nombreuses pratiques qui y sont associées ont pour but de conjurer les démons des maladies par :
la consommation prophylactique de vin soufré — en perte de faveur de nos jours car on a pris conscience qu'il faisait peut-être autant de victimes que les maladies infectieuses qu'il devait éviter ;
la confection de petits sachets de tissu remplis d'une poudre censée protéger contre les maladies l'enfant qui le porte au cou ;
la décoration de la porte d'entrée avec des herbes protectrices et l'effigie d'un dieu pourfendeur de démons, Zhōng Kuí.
La tradition veut que ce jour-là, lorsque le soleil arrive au zénith, l'énergie yang (celle du couple yin-yang qui est associée à la chaleur et à la lumière) atteigne son apogée. C'est, dit-on, le seul moment de l'année où on peut aisément faire tenir un œuf debout sur sa pointe, jeu auquel se sont exercées avec plus ou moins de bonheur des générations d'enfants chinois. L'eau tirée du puits à ce moment précis serait également dotée de vertus magiques.
Mais la coutume la plus remarquable reste les courses de bateaux en forme de dragon mûs par une équipe de rameurs. La légende qui relate l'origine de cette coutume la fait remonter bien avant l'empire, à l'époque des Royaumes combattants. Un ministre du roi de Chu, Qu Yuan, poète à ses heures (on connaît effectivement des poèmes qui lui sont attribués), se serait jeté dans la rivière Miluo de dépit de voir ses conseils négligés et son dévouement au pays mis en doute. Il se serait donc noyé, mais pour pouvoir au moins repêcher son cadavre intact, les riverains qui le tenaient en grande estime auraient jeté dans l'eau du riz emballé dans des feuilles de bambou pour tenir en respect les poissons. On mange encore de nos jours ces feuilles de bambou farcies, appelées zongzi, pour célébrer la fête.
On pense en général que la coutume des courses de bateaux dragons est originaire du sud du Chang Jiang (长江), et que la légende de Qu Yuan reflète le fait qu'à l'origine la noyade d'un ou de plusieurs participants était requise pour que le rite obtienne le résultat escompté.
La Légende du serpent blanc, relatant l'histoire d'un serpent ayant pris forme humaine pour épouser un jeune homme, est également associée à cette fête car les événements les plus dramatiques du récit se déroulent ce jour-là. Des spectacles inspirés de cette légende sont souvent joués le cinquième jour du cinquième mois.
Bonne fête de Duanwu, ou fête des bateaux-dragons !
Mangez beaucoup de zongzi!
Bisous!
SUN Ge
lundi 10 juin 2013
Concert de Guzheng
Hôtel Samarkand, le long d’une Route de la Soie imaginée en musique…
Hôtel Samarkand, c’est la rencontre de Jiang Nan, joueuse de cithare chinoise guzheng, compositrice, chanteuse, et de trois musiciens d’exception : Thierry Di Filippo (oud, spacedrum), Paco Labat (percussions), Auguste Harlé (violoncelle).
Pour vivre un temps de suspension, entre Est et Ouest, entre musique et magie, venez assister aux 2 concerts de création :
• Le concert de création « du dedans », chaleur, proximité, conditions d’écoute exceptionnelles
Archipel
Le jeudi 20 juin à partir de 21h
8, rue Jany / 21 bd Matabiau – 31000 Toulouse
(Entrée 8€ ou 10€)
(Plus de renseignements sur le site d’Archipel)
• Le concert de création « du dehors », dans le cadre du Festival "De Si De La"
Parvis de la Bibliothèque Etude et Patrimoine ou Chapelle des Carmélites (en cas de pluie)
Le vendredi 21 juin à partir de 19h (1er concert : Lao Kouyate and Fulama, 2ème concert : Hôtel Samarkand)
1, rue du Périgord – 31000 Toulouse
(Plus de renseignements sur le site Cultures Toulouse_
Un spectacle coproduit par dBàO et CRICAO
Certes, c'est à Toulouse, mais cela vaut sans doute le déplacement... en covoiturage par exemple !
Qui est partant ?
Olivier
Musique et contes samedi 22 juin
Samedi 22 Juin, de 17h à minuit
Parc de Roques Hautes (commune de Beaurecueil, près de Trets)
La soirée commencera à partir de 17h par un récital de chant choral. Puis vers 19h 30, pique-nique (chacun apporte le sien dans son sac). La soirée continuera vers 21 h par des contes et d'autres chants, ainsi que des parties musicales, jusqu'à Minuit environ.
La soirée est entièrement gratuite et en accès libre, tous les artistes jouent bénévolement.
Départ du parking (ouvert en permanence) à 16 h 30 . Le parcours sera fléché depuis le parking. Compter 20 mn de marche sur terrain plat et légèrement caillouteux.
Programme :
- Les Polyphonies Bourlingueuses (Aix - chants du monde - Dir : Marie Prost)
- Babélika et le chœur des mondes (Marseille/Mallemort - chants du monde - Dir : Florence Boué Robert Nageli)
- Malinka (Aix - chants de l'Est - Dir : Florence Boué )
- Bis Canti (Salon - chansons françaises - Dir : Bruno Léautier)
- Kol Hashalom ( Marseille - chants hébraïques - Dir : Deborah Bookbinder)
- La R'Vitale (école de Taï Chi Chuan)
Conteurs :
- Béatrice Campagnoli (contes celtiques)
- Les Balladons (contes itinérants et vagabonds)
Musiciens :
- Pedro Aledo (chants d'ESpagne et d'ailleurs)
- Olivier Guédon (flûte chinoise)
- Pedro Marques (digeridoo)
Plus d'informations sur :
http://orfeesprod.e-monsite.com/pages/la-nuit-des-voix-lactees/prochaine-nuit-des-voix-lactees-samedi-22-juin-2013.html
Inscriptions par mail pour ceux qui souhaitent un covoiturage.
Merci à Olivier pour ces informations et à bientôt.
Françoise
dimanche 9 juin 2013
vendredi 7 juin 2013
Marseille, capitale de la culture : du MUCEM au festival du film chinois
J’espère que notre amie Anne me pardonnera cette comparaison, mais il me semble qu’elle a plusieurs points communs avec Tintin, mon héros préféré de bandes dessinées. Comme lui infatigable globe-trotter, comme lui un grand reporter. C’est à elle que nous devons les photos du Mucem et de la digue du large.
La journée commença en effet par la visite de ces lieux splendides. Je vous parlerai peu du Mucem et de son environnement certainement l’un des plus beaux que j’ai jamais vus. Nous sommes montés jusqu’à la place d’armes du fort Saint Jean qui sera le lieu de futurs concerts, avons fait le tour du chemin de ronde d’où l’on a une vue exceptionnelle sur Marseille et le Vieux-Port. On ne peut que féliciter les architectes, les paysagistes qui ont eu cette vision d’ensemble et qui ont su intégrer les nouveaux bâtiments dans les ressources existantes. Le Mucem, vous irez bien sûr. Prévoyez plusieurs visites tant sont riches les expositions (qui raviront l’ethnologue) dont nous n’avons eu qu’un bref aperçu. Ce qui m’a frappé, lors de la présentation de la programmation, c’est le formidable lieu de vie que va devenir le musée avec un nombre impressionnant de concerts, de conférences, de rencontres diverses. L’après midi nous avons pris la petite navette qui conduit à la digue du large enfin rendue au public. Un beau lieu de promenade entre mer et ville orné des sculptures de Kadder Attia sur lesquelles on peut marcher comme sur les terrasses d’une ville.
Et puis, en fin de journée, ce fut bien sûr la soirée de gala du festival du film chinois à l’UGC Prado avec la présentation d’un beau film inédit en France : Feng shui, en présence du réalisateur et de l’une des actrices du film. Avant de vous parler du film, je voudrais vous dire deux mots concernant nos amis qui ont participé à l’animation de cette soirée. Cécile et Olivier tout d’abord qui ont été pour beaucoup dans l’organisation et la communication de ce festival, communication efficace cette année comme on a pu le mesurer au taux de remplissage de la grande salle pratiquement complète. Françoise avait bien fait les choses pour nous présenter le thé : une table fort joliment décorée et deux charmantes assistantes : Emilie et Ludivine. Nous avons retrouvé avec plaisir nos musiciens favoris : Olivier et Zhou Feng au hulusi et Wang Zhao au pipa. Tingting a effectué une merveilleuse danse du Yunnan.
Alors le film. Je pense que le réalisateur a bien remplit son objectif : ne pas noircir mais aussi ne pas enjoliver une certaine réalité sociale. On retrouve l’ambiance des rues lorsque l’on se promène dans une ville chinoise. On retrouve l’atmosphère, la réalité décrite dans les romans contemporains : je pense, par exemple, aux livres de Mo Yan ou à ceux de Chi Li, cette grande romancière originaire elle aussi de Wuhan, ville où se passe le film. Le film c’est avant tout le portrait d’une mère chinoise avec ses défauts mais aussi son exceptionnel courage et son abnégation pour son fils. En comparaison, un peu paradoxalement dans ce pays fortement imprégné par le machisme (mais ce n’est pas le seul), les hommes apparaissent un peu falots. On retrouve ce paradoxe notamment dans l’admirable Beaux seins, belles fesses de Mo Yan.
Dans la voiture, Tingting nous demandait ce qui nous avait choqués dans ce film. Ce qui m’a choqué ou plutôt ce qui m’a surpris c’est la tension qui existe chez l’héroïne du film, tension qui va engendrer la tragédie plus sûrement que la position de l’appartement au regard du feng shui. Tingting explique cette tension par la compétition qui existe en Chine entre les individus. Bien sûr la compétition existe dans tous les pays. Elle est aggravée dans les pays émergeants où la fracture sociale est plus importante. Le caractère de Baoli s’explique sans doute par ce combat pour la vie. Elle voulait le meilleur pour sa famille jusqu’en en devenir obsessionnelle. Sans doute a-elle voulu pousser son mari un peu mou, comme elle a poussé son fils. Elle deviendra manutentionnaire pour payer des études à son fils mais n'aura plus le temps de lui offrir l'affection dont il a besoin. Mais a trop vouloir gagner elle a tout perdu. Son mari se suicide, son fils la rejette avec brutalité. Peut-être la carapace qu’elle a dû se forger pour ce combat va se fissurer au contact d’un groupe de jeunes fêtant un anniversaire. Alors qu’elle a tout perdu elle va encore rebondir. On la voit dans la dernière image pousser une lourde camionnette en panne, comme elle continuera à surmonter les difficultés de la vie.
Après le film, le réalisateur et l’actrice ont répondu avec précision aux nombreuses questions de l’assistance. Un grand merci à l’équipe du film. Un grand merci aux organisateurs de ce festival et au sympathique directeur du Prado (Fred, je crois). A l‘année prochaine.
Une belle journée très riche comme peut en offrir désormais Marseille à l’égal des grandes capitales culturelles.
Jean-Louis
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