Je connaissais le nom de Matteo Ricci et quelques bribes de son histoire. Au cours d’une très belle conférence, Françoise a su nous en faire un ami.
Elle nous a fait découvrir une personnalité remarquable dotée d’une grande intelligence, d’une passion pour l’étude et d’un courage exceptionnel.
Une passion pour l’étude et la transmission du savoir. Matteo Ricci pouvait faire sienne la devise de Confucius : « Etudier sans relâche, enseigner sans se lasser ». Comme l’a souligné Françoise, Matteo Ricci fut un formidable passeur de savoirs. En Chine, il a apporté ses connaissances en matière d’astronomie, de mathématiques, de cartographie…En Occident, il a fait connaître les classiques chinois, le système du recrutement des fonctionnaires par des examens et bien d’autres choses qui ont eu une grande influence sur l’Europe des Lumières. Il a rédigé le premier dictionnaire du chinois vers une langue européenne (le portugais).
Parallèlement, Françoise nous a montré son courage et sa ténacité exceptionnelle. On le chassait par la porte, il rentrait par la fenêtre.
La conférence de Françoise était émaillée de belles citations qui nous rendaient le personnage très proche. Il a éprouvé les mêmes difficultés que nous à apprendre le chinois, à reconnaître les tons. Mais, lui, les a surmontées.
Il préférait convaincre plutôt qu’imposer ses opinions :
"Je crois que nous n'ouvrirons plus d'église, mais une maison à prêcher et nous dirons la messe en privé dans une autre chapelle[...]car on prêche davantage et avec plus de fruit par des conversations que par des sermons."
Bref, sa vie et son œuvre marquent une étape importante dans la connaissance et la compréhension mutuelles de la Chine et de l’Occident. Il n’est pas étonnant qu’un de ses ouvrages les plus célèbres écrit en chinois soit le Traité de l’Amitié et que, comme nous l’ont dit les étudiantes chinoises présentes, encore aujourd’hui, une page lui soit consacrée dans les manuels d’histoire chinois.
On peut, je crois, mesurer le succès d’une conférence au silence qui règne dans la salle pendant que parle l’orateur et hier on aurait pu entendre une mouche voler tant les auditeurs étaient attentifs
Cette conférence donne envie de s’attaquer à d’autres sujets : l’Art des jardins, Confucius…
Après l’intervention de Françoise, nous avons bu le thé dans le cadre sympathique du restaurant, salon de thé qui nous a accueillis et qui est situé 3 rue des abeilles. Chinois et Français, assis à la même table, nous avons parlé de la Chine et de la France et cela un peu grâce à Matteo Ricci.
Bravo et merci Françoise.
Jean-Louis