dimanche 26 juillet 2015

Se pacser une occasion de faire la fête



Caroline, merci de nous avoir invité à cette très belle fête, une occasion de se retrouver et la joie de faire la connaissance de tes charmants amis.
A très bientôt
Bisous
Nicole

vendredi 24 juillet 2015

Quelle joie de se retrouver




Natalia en vacances dans le sud de la France a eu la bonne idée de contacter Marie Claude grâce à qui nous avons eu le plaisir de passer une très bonne soirée
Nous avons évoqué des souvenirs vieux de 8 ans
C'est aussi cela Chinafi
Bel été à tous
Nicole

dimanche 19 juillet 2015

Surprise

                                                                         Li Po

Voici un poème de Li Po extrait de l’anthologie  Trésor de la poésie chinoise de Claude Roy.

S’éveillant de l’ivresse un matin de printemps
Puisque vivre en ce monde est le songe d’un songe
Ni souci, ni travail ne me le gâcheront.
Et du matin au soir je bois et je m’enivre
Endormi, allongé sur le pas de ma porte.

Lorsque je me réveille, il y a le jardin,
Un seul oiseau qui chante au milieu des fleurs
Je ne sais plus le jour, la saison, ni le temps.
Un loriot sans repos bavarde dans le vent.

Tant me touche son chant que je pousse un soupir.
Le vin est devant moi. Je m’en verse une coupe,
Puis j’attends en chantant que la lune se lève,
Et ma chanson finie je retourne à l’oubli.
Li Po

Ce  poème est intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord car il contient les principaux thèmes de la poésie chinoise ensuite car sa « traduction » est proposée par Claude Roy qui ne savait pas le chinois.

Les thèmes du poème :
-       -      La vie est « le songe d’un songe ». Il s’agit bien évidemment d’une allusion au « songe du papillon » de Zhuangzi. Li Po en tire une conclusion optimiste. Si la vie est le songe d’un songe, il ne faut pas prendre les choses trop au sérieux.
-        -              le jardin, la lune et surtout :
-     -        le vin et l’ivresse « Pour le poète de jadis, le vin est aussi important que l’encre ou le pinceau. L’ivresse qu’il procure permet de s’accorder au cours naturel des choses (tao), d’entrer en communion avec les circonstances, d’être en phase avec les flux de l’instant éternellement présent » (In l’art de vivre du Tao, Albin Michel).

La « traduction » de Claude Roy
Claude Roy était un passionné de culture chinoise. Il a écrit un beau livre sur Su Dongpo dont j’ai souvent parlé Cet ami qui nous vient de l’an Mi. Ce fut aussi comme le dit Serge Koster « un pilleur d’épaves lointaines », c'est-à-dire de poésies chinoises réunies et traduites par lui dans Trésor de la poésie chinoise (1967)
Poésies traduites ou plutôt interprétées par Claude Roy car il ne savait pas le chinois. Peut-on interpréter une poésie chinoise sans connaître le chinois ? Ecoutons l’avis d’un sinologue : Jacques Dars dans les Carnets secrets de  Li Yu .  Je cite de mémoire « l’interprétation des poésies chinoises par Claude Roy est bien meilleure que celle de certains sinologues car si Claude Roy ne savait pas le chinois, il savait la poésie alors que les seconds connaissent le chinois mais ne savent pas la poésie ».

L’entreprise de Claude Roy pose le problème de la traduction et particulièrement de la traduction des poésies chinoises. Il me semble qu’il faudrait toujours proposer une traduction mot à mot (pour permettre au lecteur de se faire un avis) et une interprétation. Je ne sais pas si l’interprétation de Claude Roy s’éloigne du mot à mot du poème chinois, mais je rejoins l’avis de Jacques Dars : elle est très élégante.

Jean-Louis

jeudi 2 juillet 2015

Les vacances



C’est la fin de l’année scolaire. Le tempo de la rue Falque ferme ses portes. C’est le moment de profiter des plaisirs de la mer. Aujourd’hui nous allons à L’Estaque. Une amie de Danielle, greeter comme elle, nous attend au débarcadère de la navette de la RTM pour nous faire découvrir l’Estaque sous un jour nouveau. Nous n’emprunterons pas le sentier des peintres avec ses hauts lieux : la villa Fallet, le « viaduc de Braque » …Mais ce n’est pas grave nous connaissions déjà. Par contre, nous plongerons dans L’Estaque populaire, celui des travailleurs immigrés qui firent vivre les usines du Rio Tinto, les tuileries ou encore le port de pêche. Nous découvrirons ses légendes, son habitat, ses modes de vie. Une visite qui complète à merveille celles que nous avions l’habitude de faire

Dés le début de la présentation, j’apprends que L’Estaque est l’un des 111 quartiers de Marseille. J’ignorais que la cité phocéenne comportait autant de quartiers. Je serais bien en peine de les citer. Nous longeons l’ancien hôtel Mistral. A l’époque où Georges Braque y séjourna une galerie aérienne traversait la rue pour desservir le restaurant de l’hôtel situé sur le port. Ce devait être sympa.

Nous montons les petites ruelles pour aller vers l’Eglise. Sur le pas des portes les chats allongés de tout leur long prennent le frais. Parfois un assortiment de pots de fleurs forme comme de petits jardins suspendus. Nous voici sur la place Malaterre où se trouvent la maison où séjourna Paul Cézanne et l’Eglise de Saint Pierre-es-liens, une église en briques rouges construite au milieu du XIXème siècle. Mais pourquoi Saint Pierre-es-liens ? Notre guide nous raconte l’origine de cette appellation dans une version toute méridionale. Dieu voyant que Marseille avait un grand besoin de protection décida d’attribuer un Saint à chaque quartier de Marseille. Il mit 111 Saints dans un grand sac et au fur et à mesure qu’il passait sur un quartier il en prenait un dans le sac et lui donnait pour mission de protéger le quartier. Arrivé sur l’Estaque, il ne restait plus que Saint Pierre qui s’était pris les pieds dans les liens du sac. D’où le nom de l’église. Marie-Claude, à qui rien n’échappe, nous fait observer la croix camarguaise qui surplombe l’église. Pourquoi une croix camarguaise à l’Estaque ? La question reste sans réponse. Devant la façade, je remarque deux petits bateaux en pierre remplis de fleurs.

Nous empruntons les petites ruelles. Notre guide nous fait observer les balcons des maisons. Ils sont agrémentés d’une petite construction qui tenait lieu de toilettes. Ce sont les « patis ».
Je ne suis pas sûr de bien l’écrire. Ami lecteur, n’hésite à me corriger ! Nicole nous rappelle des expressions proverbiales liées à cette construction. Je crois, par exemple, « mettre les mains dans le patis ». Chère Nicole, un petit commentaire pour compléter ma mémoire défaillante.

Bientôt nous arrivons à « la montée de la sardine ». Au temps où le port de pêche était en pleine activité, une charrette remplie de sardines empruntait cette voie pour conduire son chargement à la gare, direction Marseille. Les gamins suivaient la charrette guettant les sardines qui en tomberaient pour améliorer l’ordinaire.

Nous redescendons doucement vers le port. Notre guide veut nous montrer les courées. La courée s'organise autour d'un espace commun : la cour. Les bâtiments forment clôture tout autour. Il existe une proximité visuelle et sonore entre les voisins et il se développe donc un art de vivre spécifique : échange de services entre voisins, surveillance des enfants en cas d'absence, arrosage des fleurs …Comme le dit quelqu’un du groupe, ce mode de vie traditionnel nous fait un peu penser aux hutongs de Pékin.

Nous voici maintenant sur le port où nous faisons provisions de chichis, de panisses et de chips artisanales que nous allons déguster dans un bar devant une excellente « goudale » bien fraiche que nous apprécions d’autant plus que la chaleur est grande en ce début d’été. Jacques nous apprend qu’il s’agit d’une bière brassée à Douai qui titre à plus de 7 degrés !!!

Nous repartons par la navette de 21h30. A l’initiative de Michel, nous montons à l’étage que nous occupons entièrement. Il fait moins chaud qu’à l’aller. La traversée est très agréable et se prête aux chansons. C’est très sympathique. C’est la détente après une année riche en activités.  Un peu moins de monde à notre chorale et lors de nos sorties (Jizhe me disait avoir les mêmes problèmes de recrutement pour son équipe de foot) mais une petite équipe toujours sympathique qui, je crois, a un peu progressé sur le plan choral. Ce fut aussi le parrainage des étudiants de Kedge, l’opération « Une fenêtre sur Shanghai » …Tout peut-être ne s’est pas déroulé comme nous le pensions au départ. Mais qu’importe ! Ainsi vont les projets. Ils prennent parfois des chemins détournés. Ainsi un projet ambitieux autour du jardin chinois du parc Borely s’est transformé en une conférence à l’Alcazar.

Au total une belle année qui se termine en chansons à bord de la Marilou. Un grand merci à Danielle et à son amie pour cette découverte originale de l’Estaque.

Bonnes vacances à tous,

Jean-Louis