dimanche 23 juin 2013

Nuit des voix lactées.



Cette soirée fut très agréable, merci aux différentes chorales si sympathiques.
J'ai beaucoup apprécié les contes qui sous la (presque) pleine lune et dans ce cadre fantastique prenaient toute leur dimension.
Notre initiation au Taï Chi Chuan fut aussi un bon moment car notre prof ne manquait ni d'humour ni de pédagogie.
Le HU LU SI d'Olivier fut aussi un moment magique que tous les chinafiens présents étaient venus plus particulièrement applaudir.
Merci à tous pour cette belle soirée, où toutes les valeurs de partage et de convivialité que nous apprécions étaient présentes.
J'espère que notre chorale sera fin prête l'an prochain pour participer non seulement à la fête de la musique mais également à cette nuit des voix lactées qui s'inscrit pile poil dans ce que l'on souhaite faire.
Alors donnons nous les moyens d'y parvenir.
T'es OK ?

Nicole

samedi 22 juin 2013

Inoubliable !







Se promener dans le Panier c’est le plaisir de se perdre dans le dédale des ruelles, de monter et descendre les escaliers pour aller de traverses en placettes. Mais c’est aussi, un peu, comme feuilleter un vieux livre ou écouter une belle chanson. C’est retrouver le plaisir des mots et des noms car on a eût le bon goût de conserver les anciens noms de rues qui remontent peut-être au Moyen-âge et de ne pas les remplacer par le nom des « grands hommes ». On va ainsi de la place des Moulins à la place des Pistoles, de la rue du Vieux-Puit à la rue des Belles Ecuelles en passant par la rue Sainte Françoise (déjà canonisée!).

Ce 21 juin, on célèbre la fête de la musique mais aussi la fête du Panier avec un éclat particulier puisque c’est son vingtième anniversaire. A tous les coins de rues sont installées de petites échoppes. Tous nos sens sont sollicités : la vue avec les différentes nuances des ti-punchs et sangrias, l’odorat avec la fumée qui envahit des ruelles et l’ouïe car la fête commence doucement. De carrefours en carrefours on entend des rythmes latinos, brésiliens, africains …et chinois. Car notre chère chorale s’est mise à chanter. Et, ma foi nous remportons un petit succès. Intrigués sans doute par les mélodies et les paroles inhabituelles les gens s’arrêtent, nous sourient, demandent des partitions et le sens des chansons. A côté de moi Nicole écroulée de rire a du mal à tenir sa partie. Vicky effectue une belle danse sur la chanson de Su Shi : « Ming Yue ». Elle est fort applaudie.

Nous descendons sur le Vieux-Port pour trouver une sympathique petite chorale de marins réunie sur une barque. A peine nous sommes arrivés qu’ils entonnent « Santiano » que nous reprenons en chœur. Un peu plus loin la grosse machinerie de France 2 commence à s’ébranler. Vite, nous faisons demi tour pour retourner au Panier où maintenant la fête bat son plein. Un incroyable orchestre de l’école d’ingénieurs de Marseille donne un concert inoubliable. Quelle énergie communicative ! Car cette transmission d’énergie, plus directe que dans les autres formes d’art, est bien le miracle de la danse et de la musique. Une foule bigarrée et cosmopolite se presse dans les rues. Toutes les cultures de la Méditerranée, de l’Afrique et d’ailleurs sont représentées. C’est très sympathique.

Par hasard, nous tombons sur le petit restaurant japonais que nous connaissons et surprise nous retrouvons Kaoru avec qui nous échangeons quelques mots. Nous achetons les délicieuses spécialités. Appuyé sur un mur, en attendant que mon repas refroidisse, je regarde l’ombre des bras des danseurs qui s’agite contre mes murs. Quelle ambiance ! J’aurai bien voulu que cette nuit dure quarante jours quarante nuits. Mais il faut repartir et nous rentrons les yeux et le cœur pleins de danse, de chansons et de musique qui résonneront longtemps dans notre souvenir.
Jean-Louis


PS la Photo sous le pont chinois m'a été transmise par Yuan. Merci à elle

vendredi 21 juin 2013

Le chinois au bac (LV2)


C'est parti pour 3 heures (dictionnaire interdit) !

加油 !

Olivier

jeudi 13 juin 2013

端午节 (Fête des bateaux dragons)



La fête des bateaux-dragons est une fête chinoise marquant l'entrée dans les chaleurs de l'été et la saison des épidémies. Elle a lieu le cinquième jour du cinquième mois lunaire, fin mai ou début juin dans le calendrier grégorien (date mobile). Les nombreuses pratiques qui y sont associées ont pour but de conjurer les démons des maladies par :
la consommation prophylactique de vin soufré — en perte de faveur de nos jours car on a pris conscience qu'il faisait peut-être autant de victimes que les maladies infectieuses qu'il devait éviter ;
la confection de petits sachets de tissu remplis d'une poudre censée protéger contre les maladies l'enfant qui le porte au cou ;
la décoration de la porte d'entrée avec des herbes protectrices et l'effigie d'un dieu pourfendeur de démons, Zhōng Kuí.
La tradition veut que ce jour-là, lorsque le soleil arrive au zénith, l'énergie yang (celle du couple yin-yang qui est associée à la chaleur et à la lumière) atteigne son apogée. C'est, dit-on, le seul moment de l'année où on peut aisément faire tenir un œuf debout sur sa pointe, jeu auquel se sont exercées avec plus ou moins de bonheur des générations d'enfants chinois. L'eau tirée du puits à ce moment précis serait également dotée de vertus magiques.
Mais la coutume la plus remarquable reste les courses de bateaux en forme de dragon mûs par une équipe de rameurs. La légende qui relate l'origine de cette coutume la fait remonter bien avant l'empire, à l'époque des Royaumes combattants. Un ministre du roi de Chu, Qu Yuan, poète à ses heures (on connaît effectivement des poèmes qui lui sont attribués), se serait jeté dans la rivière Miluo de dépit de voir ses conseils négligés et son dévouement au pays mis en doute. Il se serait donc noyé, mais pour pouvoir au moins repêcher son cadavre intact, les riverains qui le tenaient en grande estime auraient jeté dans l'eau du riz emballé dans des feuilles de bambou pour tenir en respect les poissons. On mange encore de nos jours ces feuilles de bambou farcies, appelées zongzi, pour célébrer la fête.
On pense en général que la coutume des courses de bateaux dragons est originaire du sud du Chang Jiang (长江), et que la légende de Qu Yuan reflète le fait qu'à l'origine la noyade d'un ou de plusieurs participants était requise pour que le rite obtienne le résultat escompté.
La Légende du serpent blanc, relatant l'histoire d'un serpent ayant pris forme humaine pour épouser un jeune homme, est également associée à cette fête car les événements les plus dramatiques du récit se déroulent ce jour-là. Des spectacles inspirés de cette légende sont souvent joués le cinquième jour du cinquième mois.
Bonne fête de Duanwu, ou fête des bateaux-dragons !
Mangez beaucoup de zongzi!
Bisous!
SUN Ge

lundi 10 juin 2013

Concert de Guzheng


Hôtel Samarkand, le long d’une Route de la Soie imaginée en musique…

Hôtel Samarkand, c’est la rencontre de Jiang Nan, joueuse de cithare chinoise guzheng, compositrice, chanteuse, et de trois musiciens d’exception : Thierry Di Filippo (oud, spacedrum), Paco Labat (percussions), Auguste Harlé (violoncelle).
Pour vivre un temps de suspension, entre Est et Ouest, entre musique et magie, venez assister aux 2 concerts de création :

•    Le concert de création « du dedans », chaleur, proximité, conditions d’écoute exceptionnelles
Archipel
Le jeudi 20 juin à partir de 21h
8, rue Jany / 21 bd Matabiau – 31000 Toulouse
 (Entrée 8€ ou 10€)
(Plus de renseignements sur le site d’Archipel)

•    Le concert de création « du dehors », dans le cadre du Festival "De Si De La"
Parvis de la Bibliothèque Etude et Patrimoine ou Chapelle des Carmélites (en cas de pluie)
Le vendredi 21 juin à partir de 19h (1er concert : Lao Kouyate and Fulama, 2ème concert : Hôtel Samarkand)
1, rue du Périgord – 31000 Toulouse
(Plus de renseignements sur le site Cultures Toulouse_

Un spectacle coproduit par dBàO et CRICAO

Certes, c'est à Toulouse, mais cela vaut sans doute le déplacement... en covoiturage par exemple !
Qui est partant ?

Olivier
 

Musique et contes samedi 22 juin


Samedi 22 Juin, de 17h à minuit
Parc de Roques Hautes (commune de Beaurecueil, près de Trets)

La soirée commencera à partir de 17h par un récital de chant choral. Puis vers 19h 30, pique-nique (chacun apporte le sien dans son sac). La soirée continuera vers 21 h par des contes et d'autres chants, ainsi que des parties musicales, jusqu'à Minuit environ.
La soirée est entièrement gratuite et en accès libre, tous les artistes jouent bénévolement.

Départ du parking (ouvert en permanence) à 16 h 30 . Le parcours sera fléché depuis le parking. Compter 20 mn de marche sur terrain plat et légèrement caillouteux.

Programme :

- Les Polyphonies Bourlingueuses (Aix - chants du monde - Dir : Marie Prost)
- Babélika et le chœur des mondes (Marseille/Mallemort - chants du monde - Dir : Florence Boué Robert Nageli)
- Malinka (Aix - chants de l'Est - Dir : Florence Boué )
- Bis Canti (Salon - chansons françaises - Dir : Bruno Léautier)
- Kol Hashalom ( Marseille - chants hébraïques - Dir : Deborah Bookbinder)
- La R'Vitale (école de Taï Chi Chuan)
Conteurs :
- Béatrice Campagnoli (contes celtiques)
- Les Balladons (contes itinérants et vagabonds)
Musiciens :
- Pedro Aledo (chants d'ESpagne et d'ailleurs)
- Olivier Guédon (flûte chinoise)
- Pedro Marques (digeridoo)

Plus d'informations sur :

http://orfeesprod.e-monsite.com/pages/la-nuit-des-voix-lactees/prochaine-nuit-des-voix-lactees-samedi-22-juin-2013.html

Inscriptions par mail pour ceux qui souhaitent un covoiturage.

Merci à Olivier pour ces informations et à bientôt.

Françoise

dimanche 9 juin 2013

Maison d'Anne 2013, capitale de l'amitié et ...de la tarte tatin









Chaque année, Anne au retour de son long périple en Asie, nous invite chez elle pour fêter l’arrivée proche de l’été. Bon, cette année il semble que l’été ait du mal à venir. Mais l’instabilité climatique n’entrave en rien, bien au contraire, la réussite de nos rencontres.

Nous étions plus de 30 hier à avoir répondu à l’invitation de notre hôtesse. Toutes les générations étaient confondues : des plus jeunes je pense à Diane 18 mois, Elise 3 mois jusqu’à notre cher doyen, Jean-Pierre, un peu plus de mois. Nous avons eu la joie de revoir d’anciens amis que nous n’avions pas vu depuis longtemps : je pense à Marie-Claude, à Fleur et à Guy ou encore à Patrice et Kaoru.

Les conversations allaient bon train, dans une atmosphère détendue autour d’un magnifique buffet salé et sucré. Les flacons de toutes les boissons n’étaient pas en reste. Et sous les applaudissements de l’assistance nous avons déclaré à Anne qu’elle était bien des nôtres car elle a bu son verre …pardon sa bouteille comme les autres.

Chose promise, chose due Danielle animait un atelier « tarte tatin ». J’ai observé s’élaborer peu à peu le délicieux dessert. Il faut d’abord couper en quatre et peler les pommes. Les faire dorer dans une poêle. Ajouter la pâte par-dessus et laisser cuire au four pendant 45 minutes. Et ensuite vous pouvez déguster avec un peu de cidre. Mon Dieu que c’est bon ! Nos amis chinois prenaient des notes pour importer la tarte tatin en Chine. Une petite difficulté restera à surmonter : comment faire cuire la tarte. Car j’ai appris à l’occasion, avec un peu de surprise, que les cuisines chinoises ne comportaient pas de four. Un petit détail, mais qui en dit long sur les habitudes culinaires chinoises.

A la tombée de la nuit, notre chère chorale s’est installée sur la petite terrasse. La guirlande de lampes multicolores venait d’être allumée. Nous avons chanté quelques uns de nos anciens et nouveaux succès et une fois de plus le Santiano a doublé les feux de Saint Malo.

Voilà encore une belle soirée. Nous avons pris rendez-vous pour les prochaines rencontres : le 22 juin une sortie nocturne à la Sainte Victoire, le 30 juin une sortie Lavandes. Nicole, sans doute inspirée par l’ambiance amicale qui régnait hier chez Anne lança l’idée de faire une formidable fête pour célébrer lors du week-end du 9 mai 2014 les 10 ans d’amitié Chinafi. J’ai retrouvé une photo du 9 mai 2004. C’était dans les calanques de Cassis. Je me souviens qu’en ramenant Christiane chez elle, elle m’a dit : « voilà une rencontre qui aura des suites ! » Elle ne se trompait pas. Depuis cette date les activités de Chinafi et les liens d’amitié n’ont fait que se renforcer : randonnées, conférences, chorale et combien de connaissances ! Alors c’est vrai on a encore le temps. Mais le compte à rebours a commencé.

Pour terminer je voudrais dire un immense merci à Anne. Tout le monde se sentait bien, hier, chez elle et sa décontraction se communiquait à tous les participants.
Jean-Louis

PS Le deuxième diaporama m'a étè transmis par Anne. Admirez notemment les portraits particulièrement réussis de Jean-Pierre et de Dan, belle comme une diva chinoise des années 30

vendredi 7 juin 2013

Marseille, capitale de la culture : du MUCEM au festival du film chinois





J’espère que notre amie Anne me pardonnera cette comparaison, mais il me semble qu’elle a plusieurs points communs avec Tintin, mon héros préféré de bandes dessinées. Comme lui infatigable globe-trotter, comme lui un grand reporter. C’est à elle que nous devons les photos du Mucem et de la digue du large.

La journée commença en effet par la visite de ces lieux splendides. Je vous parlerai peu du Mucem et de son environnement certainement l’un des plus beaux que j’ai jamais vus. Nous sommes montés jusqu’à la place d’armes du fort Saint Jean qui sera le lieu de futurs concerts, avons fait le tour du chemin de ronde d’où l’on a une vue exceptionnelle sur Marseille et le Vieux-Port. On ne peut que féliciter les architectes, les paysagistes qui ont eu cette vision d’ensemble et qui ont su intégrer les nouveaux bâtiments dans les ressources existantes. Le Mucem, vous irez bien sûr. Prévoyez plusieurs visites tant sont riches les expositions (qui raviront l’ethnologue) dont nous n’avons eu qu’un bref aperçu. Ce qui m’a frappé, lors de la présentation de la programmation, c’est le formidable lieu de vie que va devenir le musée avec un nombre impressionnant de concerts, de conférences, de rencontres diverses. L’après midi nous avons pris la petite navette qui conduit à la digue du large enfin rendue au public. Un beau lieu de promenade entre mer et ville orné des sculptures de Kadder Attia sur lesquelles on peut marcher comme sur les terrasses d’une ville.

Et puis, en fin de journée, ce fut bien sûr la soirée de gala du festival du film chinois à l’UGC Prado avec la présentation d’un beau film inédit en France : Feng shui, en présence du réalisateur et de l’une des actrices du film. Avant de vous parler du film, je voudrais vous dire deux mots concernant nos amis qui ont participé à l’animation de cette soirée. Cécile et Olivier tout d’abord qui ont été pour beaucoup dans l’organisation et la communication de ce festival, communication efficace cette année comme on a pu le mesurer au taux de remplissage de la grande salle pratiquement complète. Françoise avait bien fait les choses pour nous présenter le thé : une table fort joliment décorée et deux charmantes assistantes : Emilie et Ludivine. Nous avons retrouvé avec plaisir nos musiciens favoris : Olivier et Zhou Feng au hulusi et Wang Zhao au pipa. Tingting a effectué une merveilleuse danse du Yunnan.

Alors le film. Je pense que le réalisateur a bien remplit son objectif : ne pas noircir mais aussi ne pas enjoliver une certaine réalité sociale. On retrouve l’ambiance des rues lorsque l’on se promène dans une ville chinoise. On retrouve l’atmosphère, la réalité décrite dans les romans contemporains : je pense, par exemple, aux livres de Mo Yan ou à ceux de Chi Li, cette grande romancière originaire elle aussi de Wuhan, ville où se passe le film. Le film c’est avant tout le portrait d’une mère chinoise avec ses défauts mais aussi son exceptionnel courage et son abnégation pour son fils. En comparaison, un peu paradoxalement dans ce pays fortement imprégné par le machisme (mais ce n’est pas le seul), les hommes apparaissent un peu falots. On retrouve ce paradoxe notamment dans l’admirable Beaux seins, belles fesses de Mo Yan.

Dans la voiture, Tingting nous demandait ce qui nous avait choqués dans ce film. Ce qui m’a choqué ou plutôt ce qui m’a surpris c’est la tension qui existe chez l’héroïne du film, tension qui va engendrer la tragédie plus sûrement que la position de l’appartement au regard du feng shui. Tingting explique cette tension par la compétition qui existe en Chine entre les individus. Bien sûr la compétition existe dans tous les pays. Elle est aggravée dans les pays émergeants où la fracture sociale est plus importante. Le caractère de Baoli s’explique sans doute par ce combat pour la vie. Elle voulait le meilleur pour sa famille jusqu’en en devenir obsessionnelle. Sans doute a-elle voulu pousser son mari un peu mou, comme elle a poussé son fils. Elle deviendra manutentionnaire pour payer des études à son fils mais n'aura plus le temps de lui offrir l'affection dont il a besoin. Mais a trop vouloir gagner elle a tout perdu. Son mari se suicide, son fils la rejette avec brutalité. Peut-être la carapace qu’elle a dû se forger pour ce combat va se fissurer au contact d’un groupe de jeunes fêtant un anniversaire. Alors qu’elle a tout perdu elle va encore rebondir. On la voit dans la dernière image pousser une lourde camionnette en panne, comme elle continuera à surmonter les difficultés de la vie.

Après le film, le réalisateur et l’actrice ont répondu avec précision aux nombreuses questions de l’assistance. Un grand merci à l’équipe du film. Un grand merci aux organisateurs de ce festival et au sympathique directeur du Prado (Fred, je crois). A l‘année prochaine.

Une belle journée très riche comme peut en offrir désormais Marseille à l’égal des grandes capitales culturelles.
Jean-Louis