vendredi 26 avril 2013

Vie parisienne



Il n'y avait pas la plage mais un merveilleux soleil parisien et un rendez-vous d'amitié.
Jeanne et moi nous somme d'abord retrouvées ce jeudi midi pour manger ensemble, puis nous sommes allées visiter - grâce aux infos de Jean-Louis, merci! - une exposition de peinture chinoise sur l'Ecole de Shanghaï (1840-1920) . C'est vraiment une très belle expo que l'on peut voir jusqu'au 30 juin au Musée Cernuschi, de nombreuses oeuvres, variées, tant peinture que calligraphie sont très bien présentées et la collection permanente de ce musée se visite aussi (comprise dans le billet de l'expo).
Je peux dire que Jeanne était émerveillée et découvrait la plupart de ces peintres.
Nous nous sommes ensuite séparées mais pour mieux nous retrouver pour une rencontre dans un bar du quartier de Jussieu avec Sun Xin. Là encore, un plaisir de la retrouver, épanouie dans son travail et ses études. Voilà un effet "Chinafi" : faire se rencontrer deux jeunes Chinoises que nous apprécions et qui pourront peut-être garder des liens. Bonne chance à Jeanne dans ses recherches à Paris et bonne réussite à Sun Xin.
Et puis, si vous voulez faire rire Jeanne, rappelez-lui comment je me repère à Paris, là ce n'est pas la feuille du nom calligraphié qui tourne mais le plan avec moi! Elle m'a très vite repris le plan des mains jusqu'à la fin de notre périple.
Bon voyage aux Vietnamiennes et à bientôt pour tout le monde.
Françoise

Champ harmonique



Yves et moi, arrivés un peu en avance, devant l’arrêt du 19, place Castellane, nous nous demandons qui fera partie de notre expédition au champ harmonique.
Progressivement notre sympathique petit groupe se constitue. Je pensais que nous serions un peu plus nombreux. Mais il semble que nous soyons en concurrence avec un navire chinois qui fait escale à Toulon. Que voulez vous, le prestige de l’uniforme ! Nous ne pouvions pas lutter. Nous sommes quand même une dizaine composés de permanents et de quelques intermittentes de la chorale. En bon berger, Cui Dian rassemble son troupeau et fait signe à la dernière brebis égarée, notre chère Vicky, qui se précipite en courant dans le bus. La longueur du trajet nous permet d’entendre les aventures de Colette et Ludivine en Grèce. Nous faisons connaissance avec un sympathique pêcheur à la retraite qui nous raconte sa vie. On lui a écrit son nom en chinois. Mais il est bien embêté car il ne sait plus dans quel sens il doit tourner la feuille. Le bus est bondé. Mais qu’à cela ne tienne nos amis chinois apprennent aux Marseillais comment un siège peut facilement contenir deux voire trois personnes.

A l’entrée du site nous sommes accueillis par un gentil bénévole qui nous explique le principe du parcours jalonné de panneaux portant le nom de tous les vents du monde. Il nous indique que les premiers instruments que nous rencontrerons sont des instruments venus de Chine. Effectivement, le parcours commence par une sorte de tonnelle ornée d’instruments en forme de calebasses qui vibrent au vent. C’est un passage qui nous introduit dans le site. Il occupe un peu la même fonction que les Ponts de la Pluie et du Vent que j’ai vu chez les minorités Dong et Miao. Nous nous promenons à travers les violoncelles harmoniques, les tambours vibreurs, les moulins-glockenspiels, les hélices-sirènes, les boîtes à musique giratoires, les épouvantails balinais, les tepees chromatiques, les graals pentatoniques, les arcs sonores, les arbres à flûtes. Nous posons l’oreille sur des poutrelles métalliques qui amplifient les sons, nous enfouissons la tête dans des sortes de chapeaux où le vent résonne. Un peu partout, il y a des sièges, des transats sur lesquels le promeneur-auditeur peut se reposer, fermer les yeux et écouter le vent qui joue avec les instruments. Nous passons au pied de petits personnages animés par le vent. Ils viennent, je crois de Bali, mais nos amis nous disent que l'on trouve les mêmes en Chine. On peut les voir plus particulièrement pendant la fête du Printemps. L’Asie est décidément très présente puisque nous voilà maintenant au milieu d’un champ de sifflets-bambous.

Tous ces instruments mis en perspective avec la mer et les îles composent de beaux tableaux qui auraient certainement ravis un Salvador Dali. Nous passons de l’autre côté de la colline pour découvrir la rade de Marseille et le petit port des Goudes. Nous rejoignons le lieu du pique-nique. Certes les éléments ne sont pas vraiment avec nous. Eole est timide, la lune se cache derrière les nuages et nous avons même quelques gouttes de pluie. Mais une fois de plus la bonne humeur sauve tout et Cui Dan fait rire tout le monde en nous racontant les espiègleries de son enfance. Bientôt nous nous levons, un peu endoloris car les rochers sont un peu durs à nos fondements, pour aller voir le spectacle nocturne. De petites lanternes bordent maintenant le chemin qui semble conduire dans un domaine mystérieux où se déroulerait une fête étrange. Voici un paysage romantique qui va bien sûr donner lieu à de nombreuses photographies, face à la mer, les cheveux dans le vent. Le long du chemin se sont maintenant positionnés des musiciens-comédiens qui improvisent avec le vent. Un petit homme au chapeau fait des vocalises et virevolte dans tous les sens, des musiciennes jouent du trombone à piston. Mais celui que j’ai préféré c’est un violoncelliste qui harmonisait parfaitement son instrument avec la brise légère du crépuscule. Les lumières de la ville sont maintenant éclairés offrant un beau spectacle.

Mais il est temps de repartir. Je freine un peu l’ardeur de nos amis prêts à repartir à pied. En arrivant à la Madrague Ludivine nous révèle qu’elle a, non loin, un refuge face à la mer où elle vient quelques fois. Elle nous invite à venir la rejoindre un jour. En passant sur le pont qui domine le Vallon des Auffes, je lui montre le restaurant « Chez Jeannot » en lui disant que nous pourrions venir un soir avec la chorale. « Quand ? Quand ? » me dit-elle.

Nous voilà sur le Vieux-Port. Nous regardons notre image dans le plafond de verre installé sur le quai et nous prenons une photo de groupe.

A mardi, les amis, pour ceux qui restent, et bon voyage, bonne continuation, pour ceux qui partent ou sont déjà partis.
Jean-Louis

mardi 23 avril 2013

The Grandmaster


Pour voir, à Marseille, capitale européenne de la culture, le dernier film de Wong Kar-wai, il faut le vouloir et d’abord le trouver. Naïvement, j’avais cru qu’une œuvre de l’auteur du somptueux In the Mood for Love  serait projetée dans toutes les grandes salles de Marseille et notamment dans la grande salle de l’UGC Prado. Quelle ne fut pas ma déception lorsque je m’aperçus que The Grandmaster n’était programmé ni au Prado, ni au César, ni aux Variétés. En fait, ce film ne passe que dans trois cinémas à Marseille dont le Chambord. Ce mardi je me rends donc pour la première fois de ma carrière de cinéphile au Chambord. Incorrigible utopiste, j’arrive bien en avance, croyant faire une queue monstrueuse. En fait, il n’y a personne à la caisse, pas même la caissière occupée à confectionner un paquet de pop-corn pour un enfant.

Dûment muni d’un ticket comme on les faisait lorsque j’étais enfant, je me dirige vers la salle. Comme je suis très en avance je peux l’examiner à loisir. Une tapisserie verdâtre déchirée par endroits qui a dû être posée dans les années 50, des trous dans la moquette qui font écho aux trous du plafond. Je me dis que c’est, sans doute, un esprit facétieux qui a donné son nom au cinéma. Pourtant, je ne veux pas être trop sévère pour ce cinéma au charme désuet car j’allais comprendre que cette remontée dans le temps à laquelle m’invitait la salle où je me trouvais était une bonne préparation au film que j’allais voir.

 Dans la dernière image, WKW fait un clin d’œil au spectateur par l’intermédiaire de Tony Leung qui nous dit : « et maintenant, choisissez votre style (de Kung-fu) » que l’on peut comprendre « et maintenant, choisissez votre film ». The Grandmaster est un film d’arts martiaux, bien sûr, c’est aussi une fresque historique de la Chine des années 30 aux années 50, l’ébauche d’une histoire d’amour qui n’aura pas lieu, mais c’est avant tout, comme toutes les œuvres majeures, une réflexion sur le temps. Le temps ce peut-être l’instant qui contient l’éternité. Dans l’Anna soror de Marguerite Yourcenar trois jours d’amour suffisent à remplir la vie d’Anna. Chez WKW ce moment est encore plus bref. Dans In the Mood for Love c’est le temps d’un frôlement de mains dans un taxi, frôlement des mains qui va traverser les âges pour resurgir en 2046. Dans The Grandmaster, Ip Man et Gong Er s’affrontent. L’image ralentit,  les deux visages se frôlent à l’envers l’un de l’autre, le temps se fige en éternité. Wong Kar-wai excelle à rapprocher le rythme de l'image et celui du temps. Ainsi, on voit à plusieurs reprises, l’image et le temps se figer pour devenir une vieille photographie.

Le temps et l’éternité peuvent se contracter dans l’instant, ils peuvent aussi se détendre dans  la succession des cycles, des civilisations, des générations, des Maîtres et des disciples. Il faut savoir accepter ces cycles comme le fait le père de Cong Er. Il faut savoir accepter l’imperfection de la vie qui est faite de choix, de renoncements et de regrets. Coïncidence, Cong Er prononce une belle phrase sur les regrets nécessaires, sur la nécessaire incomplétude de la vie qui vient en résonance avec les vers de Su Shi cités dans l'article précédant et le commentaire de Jizhe « on ne peut avoir une vie parfaite, dans ce cas là, pourquoi on doit être triste avec ce genre d’utopie ». Cong Er, pour rester un Grand Maître, car elle l’est certainement autant que Ip Man, renoncera à se marier, à avoir des enfants et même des disciples car, comme elle le dit, certains savoirs doivent peut-être disparaître comme les civilisations.

Les dialogues sont beaux même dans leur traduction. « C’était une femme de peu de mots » dit Ip Man en parlant de son épouse. Quant aux images c’est parmi les plus belles que j’ai vues. Chaque plan est un tableau écrit un commentateur. Je ne peux que souscrire à cette opinion. Et je pense que l’on peut voir ce film plusieurs fois sans en épuiser la richesse. Les critiques ont souvent mentionné le corps à corps entre Ip Man et Cong Er ou encore le combat devant le train qui s’en va. Ils ont raison. J’ajouterai, mais ce n’est qu’un exemple, la photo des statues du Bouddha ou encore les ruelles, les escaliers de Hong-Kong à la lumière vacillante des lampes qui éclaireront quelques années plus tard le couple d’In the Mood for Love.


Je suis resté le dernier dans la salle, mais il y avait peu de spectateurs, pour voir le générique et écouter la musique. En sortant, dans le couloir, il y avait une vieille charrette que les marchands de glaces promenaient autrefois dans les rues de nos villages, nouvelle invitation à ressentir le temps passé, le temps perdu.

Jean-Louis

mardi 16 avril 2013

Zhu sun chao dan (omelette aux asperges)





J’avais déjà remarqué, sur les chemins de Cornillon-Confoux, le don de Nicole pour trouver les asperges. Ce don fut confirmé sur une portion du GR 2013 arpenté, ce dimanche, par quelques rescapés de notre chère chorale qui n’avaient pas profité des vacances de Pâques pour partir en Espagne, en Grèce ou …à Paris. Ces asperges nous les avons dégustées ce soir accommodées en omelette et servies sur des biscottes transformées en toasts. De l’art de savoir tirer partie des choses les plus simples pour les transformer en délicieux petits plats.

Après cet intermède gastronomique nous avons repris nos répétitions sous la conduite d’Yves promu chef de chorale par intérim. Notre DRH, Cui Dan, nous avait emmené une nouvelle recrue très sympathique nommée Emma. Pour lui expliquer « Santiano » nous avons dessiné une nouvelle fois le fameux trois mats, le fier matelot et la pauvre Margot en pleurs sous les feux de Saint Malo. Puis nos amis farfouillant dans l’imposant classeur contenant notre répertoire on trouvé la belle chanson composée sur un poème de Su Shi : 明月几时有

Lida, avec passion, a voulu nous expliquer le vers : 人有悲欢离合 月有阴晴圆缺 bei huan li he yin qing yuan que : On s’unit dans la joie et on se quitte dans la peine; ainsi elle (la lune) croît et décroît, voilée ou pleine.
Comme nous l’avions fait pour Santiano, Lida a eu recours au dessin, représentant les différents états de la lune et les mettant en rapport avec les différents états de l’âme, illustrant joliment le poème de Su Shi. Voyez comme est sympathique le dessin représentant les deux personnages réunis dans un cœur. J’aurais aimé poser davantage de questions pour mieux comprendre cette explication de texte dessinée. Mais j’ai manqué d’à-propos.

En sortant, Mestre Ze Pequinio, Maître de nos amis de la capoeira, a sauté sur nos amis chinois. Il voulait une transcription de son nom en caractères. Fascination pour les cultures différentes…

Comme d’habitude, nous nous séparons à l'angle de la rue Falque et de la rue Edmond Rostand. Mais je n’avais pas assez bu pour danser, comme le poète, avec mon ombre.

Jean-Louis

vendredi 12 avril 2013

Les travailleurs chinois recrutés par la France et l’Angleterre pendant la première guerre mondiale







Conférence par Yves Tsao

Maison de la Région

61, avenue de la Canebière

Marseille

le vendredi 17 mai à 18h00


Alors que la guerre fait rage et qu’elle se prolonge bien au-delà des prévisions des autorités civiles et militaires, celles-ci firent appel aux travailleurs étrangers, coloniaux et chinois pour remplacer les hommes partis au front. C’est ainsi que 140 000 ouvriers chinois vinrent en France participer à l’effort de guerre, furent affectés à divers travaux plus ou moins dangereux et furent à l’origine du premier flux migratoire en France.

Alors que plusieurs milliers d’entre eux y laissèrent leur vie, cette page de notre histoire commune reste largement méconnue.

Depuis plusieurs années Yves fait des recherches sur la première immigration des travailleurs chinois en France et en Angleterre. Il est devenu un des spécialistes de cette question. Nous ne doutons pas que cette conférence sera passionnante. A vos agendas.

Jean-Louis


mercredi 10 avril 2013

Bon anniversaire Zhao



Nous étions réunis nombreux hier pour fêter l’anniversaire de Zhao.

Zichun nous l’avait présenté juste avant son départ. C’était « son petit frère ». C'est-à-dire qu’ils avaient étudié la musique dans la même école, elle se spécialisant dans l’apprentissage du erhu, lui dans celui du pipa. Au fil de nos rencontres nous avons pu apprécier la gentillesse et l’immense talent de notre nouvel ami cachés sous une grande modestie, une grande discrétion.

Nous te souhaitons, cher Zhao, un bon anniversaire : réussite dans tes études et bonheur dans ta vie privée. Nous espérons que tu nous donneras souvent l’occasion de goûter ton talent dans quelques beaux concerts.

Il régnait hier, au tempo, une super ambiance d’amitié. Et, sous le charme de cette ambiance, je crois que nous avons particulièrement bien chanté. Olivier nous avait fait l’amitié de venir avec son hulusi. Il a interprété deux airs d’une grande beauté. La « chanson du pécheur » et un air célébrant l’éclosion des fleurs. L’émotion se lisait sur le visage des spectateurs fermant parfois les yeux pour mieux écouter.

Vous pourrez me voir sur certaines photos avec une paire de pantalons à la main. Non, je n’ai pas fait un numéro de strip-tease. En fait, on m’avait fait la surprise de fêter également mon anniversaire et je venais d’essayer de nouveaux pantalons qui faisaient partie de mes cadeaux. Hier, Zhao et moi, nous ne revenions pas de San Francisco, cela ne nous a pas empêché de repartir les « bras chargés de cadeaux » au moins autant que le matelot du Santiano.

Ce fut une belle fête, très émouvante. Une de celles qui réchauffent le cœur. Alors, quand le prochain anniversaire ?
Merci à tous,
Jean-Louis

dimanche 7 avril 2013

Cornillon-Confoux






Avons-nous vaincu la malédiction qui pesait depuis quelque temps sur les rencontres Chinafi ? Il fait beau aujourd’hui quand nous nous retrouvons nombreux sur le parking des visiteurs de Cornillon-Confoux. Après les salutations d’usage nous empruntons un joli sentier bordé de murs en pierres sèches. Bientôt nous trouvons notre première borie blottie à l’ombre des pins. Nous admirons son architecture qui a résisté aux années. Une cinquantaine de bories ont été répertoriées sur le territoire de la commune. Elles présentent des formes différentes : sphériques ou cubiques mais offrant toujours la même élégance. Vous remarquerez sur une des photos quelques chinafiens ayant pris la place des anciens bergers.
Nous continuons notre route à l’ombre des pins et au milieu des flaques d’eau, vestiges des pluies de la veille. La randonnée est facile favorisant les échanges. J’explique à Olivier mes difficultés dans l’apprentissage de la guitare. Il m’incite à persévérer en me fixant un but, une échéance. Nous parlons pêle-mêle du Mexique, des abeilles, des livres de Michel Houellebecq. Lida nous confie son souhait de vouloir adopter un chien, un tout petit pour pouvoir le ramener en Chine.

Mais voilà l’heure du déjeuner et du partage des provisions. Soudain Zhao me passe Zichun sur son portable. Quelle joie de l’entendre ! Elle va bien. Elle travaille dans une banque. J’aurais dû lui chanter Foule sentimentale. Je n’y ai pas pensé. Dommage ! Après déjeuner, c’est la recherche des œufs dissimulés dans les buissons, Pâques oblige. Nos jeunes amis les trouvent tous et nous les exposons, au milieu des gâteaux, sur la toile qui nous tient lieu de table Puis s’engage une terrible partie de Jian zi. Les volants volent au milieu des cris et des rires des joueurs passionnés. Les participants s’en donnent à cœur joie. Cela fait plaisir à voir.

Il est temps de repartir. Nous observons sur le sentier des orchidées, des pervenches, des figuiers de barbarie et des myriapodes diplopodes plus communément appelés iules (merci Jacky, comme dit Lida, d’avoir trouvé le nom), sortes de mille pattes très nombreux aujourd’hui. Nicole, qui a l’œil, fait une petite récolte d’asperges. Je me souviens, il y a un an, nous étions allés ramasser les asperges du côté de la calanque des eaux salées. Elles souffraient alors de stress hydrique. Ce ne doit pas être le cas cette année. Nous arrivons bientôt devant le mur d’abeilles constitué de 56 niches sur une longueur de 60 mètres. C’est le deuxième en importance en France. De grosses abeilles se tenant la main prennent place dans les niches.

Nous repartons pour visiter le village. Des villas magnifiques bordent le chemin. Dans le village, Claude nous montre l’unique commerce de l’endroit. Nous contemplons le mur peint en trompe l’œil, un hommage à Adam de Craponne. Nous visitons la très jolie chapelle romane Saint Vincent, construite au XIème siècle par les moines de Montmajour. Sur la place nous pouvons admirer une statue en bronze du sculpteur polonais Igor Mitoraj, baptisée Ikaria, la Victoire, peut-être une fusion du mythe d’Icare et de la Victoire de Samothrace, assurément callipyge. Non loin une statue de la Vierge enceinte. Il en existe, parait-il, 11 de ce type en France. L’état de la Vierge nous rend encore plus sensible son humanité. Fan Lu me pose de nombreuses questions : que représente le serpent terrassé par Marie ? Pourquoi 12 étoiles ornent-elles sa couronne ? Nouveau témoignage de l’intérêt porté par nos amis chinois à notre culture.
Nous empruntons le baou, sorte de chemin de ronde qui offre de belles perspectives sur la plaine. Nous arrivons au lavoir où nous partageons un goûter. Chantal me montre un livre qui indique que les murs d'abeilles ou apiers étaient très nombreux en Provence.

Une très belle randonnée riche d’échanges, organisée par Françoise et guidée par Nicole. Un grand merci à elles. Je suis heureux d’avoir découvert ce beau village au patrimoine très riche.
La majorité du groupe reprend les voitures pour aller à Miramas le Vieux ? Alors cette glace ?
Jean-Louis

PS Un grand merci à Cécile et Olivier qui m'ont transmis la photo où l'on me voit en conversation avec Fan Lu