dimanche 31 août 2008

CHINAFI A LA PLAGE



voici ma maigre contribution en attendant le diaporama de notre photographe en chef !
encore une belle journée d'échange où prime la générosité.
ne rater pas le 19 octobre la Sainte Victoire.
VIVE CHINAFI
Nicole

vendredi 29 août 2008

Le sûtra du Lotus : Le bouddhisme (2ème partie)


Miaofa lianhua jing, le sûtra du lotus

Le bouddhisme s’est propagé en Chine, sous la forme du Grand Véhicule (Mahâyâna), à la faveur du désarroi du monde chinois au lendemain de l’écroulement de la dynastie des Han. Le succès du bouddhisme en Chine est en grande partie lié à ses facultés d’adaptation (ce que n’a pas su faire le christianisme) qui lui ont permis d’évoluer librement vers des formes adaptées à la culture du pays, par exemple en intégrant la notion de piété filiale.

Le Mahâyâna s’exprime dans toute une littérature de sûtra, terme qui signifie à l’origine « fil ». Il est intéressant de noter que l’on retrouve dans le mot sanskrit sûtra la même métaphore textile que dans le français « texte » et dans le chinois « jing ». On se souvient que le caractère « jing » (2ème caractère de la colonne de gauche) représente la chaîne d’un tissu. Le texte comme texture fait apparaître les motifs fondamentaux de l’univers (voir article jing).

A l’opposé des écoles bouddhistes indiennes, les écoles chinoises professent l’immanence du monde et du Bouddha.
L’école Tientai, par exemple, qui tire son nom d’une chaîne de montagne située dans le Zhejiang actuel avance l’idée que l’univers tout entier ou le Bouddha est présent dans un grain de sable ou dans la fine point d’un cheveu, d’où la formule célèbre du Tientai : « une seule pensée est les trois mille monde ».
Il est fréquent, en extrême Orient, de l’art des « bonsaïs » à celui des jardins que la miniature conduise à l’initiation. Ouverts à cette influence, les premiers traités d’art du paysage insistent sur la réalité de l’équivalence entre le microcosme et le macrocosme. Le moindre espace peut tout contenir et, en procédant à ce raccourci magique, le peintre dépasse d’un coup toute la facticité des choses. Non seulement il nous restitue le monde dans toute sa fraîcheur et son éclat, mais il l’ouvre à la dimension spirituelle :

« La hardiesse du trait, l’esprit dans chaque touche
Qui donc aurait pu croire qu’une légère tache rouge
Suffise à faire surgir le printemps sauvage »
Su Dongpo

L’école Huayan met l’accent sur l’harmonie d’un monde considéré comme une totalité dont les phénomènes s’interpénètrent.

Le bouddhisme tantrique ou bouddhisme tibétain des tantras constitue un mélange d’hindouisme, de bouddhisme, de jaïnisme et de religions indigènes himalayennes.
Un élément important de ce courant est la visualisation des mantra, formules qui ont le pouvoir de chasser ou de soumettre les démons. Les mantra veulent résumer les sûtra et procurent des « raccourcis » vers l’illumination. Om mani padme hum : « Om ! joyau dans le lotus hum » est un mantra essentiel du tantrisme tibétain. On le retrouve inscrit partout : bannière, moulins à prière…

L’école de la Terre pure appelée également « amidisme » du nom d’Amithaba, le « Bouddha de l’éternelle lumière », figure de la compassion qui refuse d’accéder à l’Eveil avant de sauver tous les êtres. Ce courant fut extraordinairement populaire. Il impose comme devoir principal de répéter avec dévotion le nom d’Amithaba afin d’atteindre au paradis. Ainsi voit-on tout au long du roman les personnages du Rêve dans le Pavillon Rouge répéter le nom d’Amithaba.

Le bouddhisme Chan (zen en japonais) comme le taoïsme valorise la spontanéité et prend ses distances vis à vis des rituels, des textes et de la connaissance discursive.
Le mot chan est la transcription du terme sanskrit dhyana qui signifie méditation.
Le Chan comme le Zhuangzi cultive un goût pour la provocation, le politiquement « non correct ». En voici un exemple :
« Question : De quoi à l’air le Bouddha ?
Réponse : D’un bâton de fumier séché.
Question : Qu’est ce que le Bouddha ?
Réponse : Trois livre de chanvre ».

L’esprit chan est ainsi représentatif de la liberté d’esprit qui caractérise les grands poètes de la dynastie des Tang.
De même que le taoïsme le chan est une réaction face à une certaine ossification de la culture. Il invite à se défaire de ses catégories mentales qui constituent autant d’obstacles à l’Eveil qui selon les courants du chan peut être atteint de façon subite «bouddhisme subitiste » ou après de longs efforts « école gradualiste ».

Confucius nous avait communiqué la soif d’apprendre, la passion d’enseigner et la valeur de l’étude. Le taoïsme et le bouddhisme nous invitent à réfléchir sur la relativité du savoir et de la connaissance.
Pourtant, les deux attitudes ne sont pas incompatibles.
Apprendre sans relâche mais conserver un esprit critique sur la connaissance.
S’investir dans l’action mais savoir se déprendre pour s’absorber dans « la contemplation d’un minéral plus beau que toutes nos œuvres, dans le parfum, plus savant que nos livres, respiré au creux d’un lis; ou dans le clin d’oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque qu’une entente involontaire permet parfois d’échanger avec un chat. »

Mais au-delà d’une incitation à la réflexion philosophique, le bouddhisme nous touche par son appel à la tolérance et à la compassion … souffrir avec


Lian min, la compassion

Et par son exhortation au respect de la vie sous toutes les formes comme le dit le si beau poème de Su Dongpo :
« Ouvrir le rideau pour les petites hirondelles
Laisser un trou dans la fenêtre pour que les mouches puissent partir
Abandonner dix grains de riz pour laisser leur part aux souris
Eteindre la lampe à huile pour sauver la vie des phalènes. »

A suivre,
Jean-Louis

jeudi 28 août 2008

PATRICE A TAIWAN (fin)



A TAIWAN AUSSI C'EST LA FOLIE DES GRANDEURS
Patrice revient en septembre et bien sûr il nous en dira plus
Nicole

mardi 26 août 2008

PATRICE A TAIWAN SUITE



SUN MOON LAKE AU CENTRE DE TAIWAN ET KAOSHIUNG TEMPLE

NICOLE (simple intermédiaire)

lundi 25 août 2008

Fo, Bouddha : Le bouddhisme (1ère partie)


L’aventure bouddhique commence en Inde avec Gautama Sakyamuni (environ 560-480 av. Jésus Christ), contemporain de Confucius.
Le message bouddhique s’impose comme universel, en réaction à l’hindouisme car transcendant les limitations de la société des castes. Il emprunte cependant certains éléments de la pensée indienne comme les notions de karma et de renaissance, fondement d’une théorie selon laquelle les karma (karma signifie fait ou acte) de chaque être dans ses existences antérieures détermineraient ce qu’il va devenir dans ses existences à venir.

L’apport du bouddhisme, dans la théorie du karma, est d’avoir mis l’accent, non sur l’acte lui-même mais sur l’intentionnalité dont l’acte n’est que la manifestation. Voilà pourquoi le bouddhisme vise d’abord à éradiquer l’intentionnalité, la perpétuelle tension vers, bref le désir perçu comme dukkha. Ce terme désigne l’état d’insatisfaction, de mal être permanent qui caractériserait la condition de tout être asservi à la roue du samsâra c'est-à-dire au flux universel des existences.

Notre plus grande illusion – et c’est l’intuition centrale du bouddhisme – est la conviction que nous avons de constituer chacun un « moi » permanent. Là réside l’obstacle majeur à l’atteinte de l’Absolu. Selon le thème du « non moi » (an-âtman) l’être humain se réduit à cinq agrégats (forme corporelle, sensation, perception, formations mentales, conscience ). L’illusion consiste à surimposer à ces agrégats la notion d’un « moi » qui leur confère un semblant d’unité et de permanence, mais qui ne fait que nous attacher à la roue des existences.
Dans un précédant article Su Dongpo nous a montré que l’effacement, l’oubli du « moi », du Sujet rendait disponible, permettait d’accueillir, de s’identifier à d’autres formes de vie pour les rendre dans la peinture.
« Lorsque Yüke peignait un bambou
Il voyait le bambou et ne se voyait plus.
C’est peu de dire qu’il ne se voyait plus :
Comme possédé, il délaissait son propre corps
Celui-ci se transformait en bambou,
Faisant jaillir sans fin de nouvelles fraîcheurs.
Zhuangzi, hélas, n’est plus de ce monde
Qui conçoit encore un tel esprit concentré ? »

Cet effacement du Sujet qui va à l’encontre de nos habitudes intellectuelles formées au Cogito cartésien est pourtant au centre de certains courants de pensée comme le structuralisme de Claude Lévi-Strauss : « Le Sujet, cet éternel enfant gâté de la philosophie. »

Le but ultime du bouddhisme est de mettre fin à l’engrenage du désir afin d’arrêter le cycle des renaissances et d’atteindre le nirvana.
Dans le bouddhisme originel le salut est réalisable par chaque individu pour lui-même dont l’idéal est incarné par l’arhat, « le sans retour ».
C’est en réaction contre cette conception jugée trop étroite que s’est développée une tendance nouvelle connue sous le nom de « Grand Véhicule » (Mahâyâna) qui taxe le bouddhisme ancien de n’être qu’un « Petit Véhicule », (Hînayâna). Alors que le Salut, à l’origine, n’était guère concevable que pour l’élite monastique, le Mahâyâna l’ouvre à tous les êtres vivants. A la place de l’arhat qui, ayant obtenu le Salut pour lui-même, n’opère pas de retour vers les êtres souffrants, le Grand Véhicule propose un idéal de compassion incarné par le bodhisattva qui s’abstient d’entrer en nirvâna tant qu’il n’a pas fait entrer tous les êtres. En Chine, le plus populaire des bodhisattvas est sans doute Guanyin, la donneuse d’enfants, celle qui écoute les sons (les prières) des femmes désirant un enfant.
Le Petit Véhicule devait rester implanter en Asie du Sud-Est (Ceylan, Birmanie, Cambodge, Siam, Laos). Le Grand Véhicule devait connaître une extension vers la Chine, le Japon, la Corée, le Vietnam, le Tibet.
En Chine, la présence du bouddhisme est attestée dès le Ier siècle après Jésus-Christ. Grâce à ses facultés d’adaptation il va connaître un immense développement.



Comment le bouddhisme s’est-il implanté en Chine ? Comment s’est-il articulé avec d’autres courants de pensée, notamment le taoïsme ? Comment le bouddhisme, le taoïsme nous font-ils réfléchir sur notre rapport à la connaissance, à l’espace et au temps : c’est ce que nous verrons dans la deuxième partie de cet article.
Nous pourrons notamment constater que les penseurs taoïstes et bouddhistes, bousculant les rapports traditionnels que nous entretenons avec l’espace et le temps rejoignent Proust, lorsqu’il écrit, après avoir revu sans les reconnaître les lieux de sa jeunesse : « les lieux que nous avons connus n’appartiennent pas qu’au monde de l’espace où nous les situons pour plus de facilité. Ils n’étaient qu’une mince tranche au milieu d’impressions contiguës qui formaient notre vie d’alors ; le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues sont fugitives, hélas, comme les années ».


A suivre,
Jean-Louis

Les deux articles consacrés au bouddhisme sont essentiellement composés de citations croisées tirées des ouvrages suivants :
- Histoire de la pensée chinoise d’Anne Cheng
- Introduction à la pensée chinoise de Nicolas Zufferey
- L’article de Christine Barbier-Kontler (Le monde des religions)
- La recherche du temps perdu de Marcel Proust
- Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss
- L'ami qui nous vient de l'an mil de Claude Roy

La sardinade


L'immortel succès de notre ami Guy dit Sacrejules

Jean-Louis

PATRICE A TAIWAN



IL A BEAUCOUP TRAVAILLE DANS SON BATIMENT DE PHYSIQUE MAIS A TOUT DE MEME VISITE CETTE ILE
IL REVIENT BIENTOT ET NOUS EN PARLERA DE VIVE VOIX
ON LUI SOUHAITE UN BON RETOUR EN FRANCE
NICOLE

mercredi 20 août 2008

lundi 18 août 2008

31-08-08 RANDO DE ST CYR A PORT D'ALON





Ci dessus les photos prises lors de la reconnaissance samedi dernier.
La ballade est très agréable, très souvent ombragé, on longe la mer et les paysages sont réellement sublimes !!!!
Toutefois elle dure plus de 2 heures et ce n'est pas de tout repos mais ça vaut le détour.
Bon, alors, rendez vous est pris à 8h30 au métro La Rose, bien chaussé et le casse croûte dans le sac à dos.
On va s'éclater car c'est magnifique, prévoir le maillot de bain car à l'arrivée on se baigne.
Très important : ne pas oublier de porter suffisamment à boire.
Je me tiens à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions
Nicole

vendredi 15 août 2008

Fan, retour : Taoïsme, 2ème partie


Retour à l’Origine, à l'indifférencié (notion souvent abordée) ... Recherche de l’unité perdue ...

Nous en étions à essayer de comprendre pourquoi le Laozi préfère le faible au fort, le souple au rigide, le vide au plein, le silence aux paroles, le non agir à l’agir, le féminin au masculin ?

C’est sans doute car le Vide est encore plein de tous les possibles, le Silence encore plein de toutes les paroles. Le Silence, le Vide sont fécondité par quoi « toutes choses sont crées », un accueil total sans prise de possession. « Le Tao est insipide car il contient toutes les saveurs ».
C’est la même logique qui joue dans le « non agir » et dans une certaine défiance vis-à-vis des définitions trop précises. Agir c’est déterminer, choisir un guide plutôt qu’un autre, c’est la même chose que nommer et catégoriser. De là aussi, sans doute, cette préférence pour le féminin qui est accueil (voir aticle sur le Yi Jing).

Ainsi le Vide aurait une efficace que le Plein n’a pas. Le paradoxe qui va à l’encontre des habitudes intellectuelles a pour fonction de montrer que poser quelque chose, c’est poser par la même son contraire : Si vous dites : « Sois gentil », vous amenez à la conscience la possibilité de son opposé (W.I Thomson, cité par I. Robinet). Les distinctions et les oppositions que nous faisons par habitude ou par convention n’ont en elles mêmes aucune valeur.
On reconnaît là le souci d’une pensée qui s’est défié des distinctions et qui a privilégié la notion de contraires complémentaires (Yin/Yang).

Sur le plan de la langue cela a produit le soin d’éviter des définitions trop précises pour ne pas fermer le sens. Ainsi en va-t-il du terme TAO qui fait partie du fonds chinois commun à toutes les écoles. Il signifie « chemin » et « dire » et désigne une « voie » au sens de guide du comportement. Si les taoïstes ont choisi ce mot banal c’est justement en raison de sa banalité de façon à figer le moins possible cette réalité indicible dont ils tentent de s’approcher tout en sachant que le simple fait de la nommer la dénature.

A l’origine de notre certitude dérisoire d’avoir prise sur la réalité sont les distinctions que nous y pratiquons par les catégories du langage. Ce sont ces distinctions qui faussent et limitent nos fonctions sensorielles et qui suscitent « nos désirs », impulsions à aller dans un sens ou dans l’autre, alors que le DAO est quiétude. Cette quiétude qu’il s’agit de retrouver et qui est à l’origine du thème du retour à l’Origine, de la recherche de l’unité perdue. Ainsi voit-on dans de nombreux romans chinois certains personnages quitter la société, faire retraite pour tenter de retrouver l’état primitif du « il n’y a pas encore », état originel de fusion, de non dépendance que le Loazi comme le Zhuangzi appelle « le soi même ainsi » (ziran) : ce qui va de soi dans la pure spontanéité.

La démarche d’appréhension du Dao est une démarche « à reculons », à rebours de toute démarche habituelle. L’opposition est explicite à la voie confucéenne fondée sur l’apprendre qui est le cheminement vers l’avant, progressif et cumulatif. Pour le Laozi, « pratiquer le Dao », c’est apprendre à désapprendre jusqu’à atteindre une appréhension immédiate des choses et une efficacité directement en prise sur elles.
"Pratiquer l'apprendre, c'est de jour en jour s'accroître
Pratiquer le Dao, c'est de jour en jour décroître
Décroitre au-delà du décroitre, jusqu'à atteindre le non-agir
Ne rien faire et il n'est rien qui ne se fasse." Laozi §48
(Voir articles d'Olivier sur les difficultés de traduction de la fameuse formule "wu wei er wu bu wei" . Ici la traduction est d'Anne Cheng)

Comme tous les grands textes de l’humanité, le Daode Jing a eu une influence sur des courants très divers. Même s’il décrit comme société idéale des petites communautés paisibles, certaines de ses formules commandant d’entretenir le peuple dans l’ignorance préfigurent le légisme, doctrine totalitaire que fera sienne le premier empereur.
Mais le taoïsme est aussi le lieu privilégié de l’imaginaire. C’est pourquoi les artistes et les poètes y ont abondamment puisé.
Il a eu une influence sur le bouddhisme Chan et selon Isabelle Robinet, la place que fait le taoïsme à l’aléatoire, à la fluidité, à la dynamique devance de plusieurs siècles les réflexions de certains physiciens et biologistes actuels.

De fait, usant d’une poésie souvent fort belle, le Daode Jing et les commentaires qui s’y rapportent sont une invitation à la réflexion sur des thèmes qui nous touchent de près et qui ont un caractère universel :
- comment désarmer l’agressivité ?
- la force paradoxale du faible
- la valeur du Vide et du Silence lourde de tous les possibles
- le souci d’accueillir tous les possibles
- la récupération par les idéologies
- les conflits ne sont pas à éliminer car ils font partie de la dynamique du monde. Ils doivent être insérés dans le tout de la nature où ils jouent un rôle constructeur et être compris comme une des formes de la relation qui unit / oppose les contraires. Ainsi la lutte (les arts martiaux) n’est pas à éviter mais simplement à pratiquer comme un des aspects de l’harmonie.
- La problématique du choix ? Faut-il choisir ?

Mais il y aurait encore tant à dire.

A suivre,
Jean-Louis

mercredi 13 août 2008

Une vie de plus - Angéla






Coucou,

Je m'appelle Angéla je suis Franco-Chinoise et j'ai aussi un prénom Chinois Ao-Xuan qui signifie "voler avec fierté". J'ai découvert la vie le 05 Août 2008.
Ma maman va bien mon papa aussi et mois je suis en pleine forme!

Bisous à tous.

dimanche 10 août 2008

Désir d'être enfoui au fond de la grotte fleurie




Voici trois peintures faites par Weiyi qui devraient illustrer notre «Petite introduction à la culture chinoise ».

« L’encre qui opère ici comme par magie, offrant cent variantes de concentration jusqu’à n’être plus parfois que l’ombre d’une ombre, montre à la fois les formes perceptibles et la brume imperceptible qui s’apprête à les dérober au regard. Pour l’oeil « éveillé » (un tel spectacle interdit le sommeil de l’âme comme celui du corps), la vision est d’autant plus exaltante qu’elle suggère l’effacement, le retour à la Vacuité. »

"Une immense maîtrise -celle du "poignet vide"- est nécessaire pour conquerir cet état d'abandon à la faveur duquel l'art lui même disparait. Ce n'est plus moi qui peins. C'est la plante qui presque à mon insu, dicte à ma main l'invisible musique dont se nourisse les fleurs."
François Cheng

« Deuxième veille, au lever de lune : les branches frôlent la porte.
Se dévoilent quelques perles : leurs ombres parsèment le perron.
Hésitant entre siège et lit, le poème tarde à mûrir.
Emmitouflé de couvertures, l’homme s’abîme dans son rêve.
Soudain un son de cloche perce les fumées de l’aube.
Désir d’être enfoui au fond de la grotte fleurie. »
Shitao

Retour au Vide, à l'Origine, au wu "il n'y a pas", ces peintures, d'après Shitao, sont une introduction à la deuxième partie de l'article sur le taoïsme et nous permettent de constater, mais nous le savions déjà, qu'il y a bien des talents à Chinafi.

Jean-Louis

jeudi 7 août 2008

Wuwei, le non-agir. Taoïsme (1ère partie)



Laozi, le vieux Maître ou le vieil enfant (sa mère l’aurait porté 72 ou 81 ans) désabusé par la décadence des Zhou aurait décidé, selon la légende, de partir vers l’Ouest, vers le monde sauvage. Franchissant une passe, il fut arrêté par le gardien qui le pria de rédiger un livre contenant son enseignement. C’est ainsi qu’aurait pris forme le Laozi ou Daode Jing, le « Livre de la voie et de la vertu » en cinq mille mots, ouvrant une des « voies taoïstes ».

Le Laozi tente de répondre à des préoccupations dominantes à son époque, la fin des Royaumes Combattants (IVème siècle avant Jésus-Christ), mais toujours, oh combien d’actualité !
Dans un contexte où les principautés les plus puissantes en arrivent à lutter à mort pour l’hégémonie, le problème le plus pressant est de savoir comment sortir du cercle vicieux de la violence.

La réponse du Laozi, paradoxale s’il en fut, c’est de ne rien faire, de rester dans le « non- agir » : le « wu wei ».
Que faut-il entendre par « non-agir » ? Le Laozi part de la constatation que la force finit toujours à se retourner contre elle-même.

« Ne cherche pas à primer par les armes
Car primer par les armes appelle la riposte »

Ainsi le non-agir vise à briser le cercle de la violence en absorbant l’agression, en s’abstenant d’agresser en retour pour ne pas tomber dans la surenchère et pour au bout du compte faire en sorte que l’agression devienne inutile.

Pour illustrer son paradoxe central : la stratégie qui consiste à vaincre en cédant, le Laozi a recours à une métaphore : l’eau.
L’eau représente l’élément le plus humble en apparence qui, bien que ne résistant à rien, vient pourtant à bout des matières réputées les plus solides.

« L’homme du bien suprême est comme l’eau
L’eau bénéfique à tout n’est rivale de rien
Elle séjourne aux bas-fonds dédaignés de chacun
De la Voie elle est toute proche
Rien au monde n’est plus souple et plus faible que l’eau
Mais rien ne saurait prendre sa place
Que faiblesse prime force
Et souplesse dureté
Nul sous le Ciel qui ne le sache
Bien que nul ne le puisse pratiquer. »


Cette métaphore de l’eau se retrouve chez de nombreux penseurs chinois en fréquente association avec le Dao dont elle est la figuration par excellence : comme le Dao, l’eau jaillit d’une source unique et constante tout en se manifestant sous une multitude de formes.
L’eau est au cœur de tout un réseau métaphorique. De fait elle coule toujours au plus bas, elle va ce vers quoi tout le reste conflue, appelant ainsi l’image de la Vallée.

« L’esprit de la Vallée ne meurt pas
Il a nom mystérieux féminin
La porte du mystérieux féminin
A nom racine du Ciel-Terre
Un mince fil –c’est à peine s’il existe-
Et pourtant, il a beau servir, jamais il ne s’use ».

Dans son humilité (et son humidité) elle est pourtant ce qui donne vie à toute chose, symbole en cela de la femme, du Yin qui conquiert le Yang par attraction plutôt que par contrainte. De la figure du féminin, on en arrive naturellement à celle de la Mère dont le Laozi ne fait rien moins qu’une des désignations de la Voie elle-même : « Mère des dix mille êtres »
L’eau est là pour illustrer ce paradoxe : le faible réussit à triompher du fort, le souple du rigide. Cette idée est à la base des arts martiaux (judo est la prononciation japonaise de roudao : « la voie du souple ».

Cette possibilité pour le faible de vaincre le fort, pour le souple de l’emporter sur le rigide est, bien sûr, liée à la notion de contraires complémentaires qui s’échangent mutuellement, à la loi cyclique selon laquelle tout ce qui est fort a été, à l’origine, faible et est destiné à le redevenir.

Mais pourquoi le Laozi préfère t-il le faible au fort, le souple au rigide, le vide au plein, le silence aux paroles, le non-agir à l’agir, le féminin au masculin ?

A suivre,
Jean-Louis

Les sources des deux articles consacrés au taoïsme sont :
- Histoire de la pensée chinoise d’Anne Cheng (le premier article en cite de longs extraits)
- Comprendre le Tao d’Isabelle Robinet (Editions Albin Michel)
- Les articles de Guillaume Dutournier dans le numéro spécial du Point consacré à la pensée chinoise
- Les articles de Vincent Goossaert dans le Monde des Religions
- Eloge de la fadeur de François Jullien
- 100 mots pour comprendre les Chinois de Cyrille J-D Javary

Bientôt une magnifique surprise sur le blog.

mercredi 6 août 2008

CARNET ROSE

"Angela est née ce mardi 05-08-2008 à 20h13 et pèse 3kg400en bonne santé.
Je vais bien.
Sylvain et moi pensons très fort à vous et Chinafi"

voici le message que j'ai reçu et que je m'empresse de vous transmettre


FELICITATIONS AUX HEUREUX PARENTS ET GRANDS PARENTS (NINA)

Cher Sylvain nous attendons une photo !
bises
Nicole

lundi 4 août 2008

vendredi 1 août 2008

quelques photos de notre circuit en chine





Nous avons passé 12 jours extraordinaires en Chine, voici quelques photos ....
Les parents de Yunlong sont venus nous dire bonjour à Shanghai et grâce à notre guide nous avons pu bien discuter ensemble !

Marie-Claude, Joël et Gwenaëlle